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Epictète

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Publications sur Toute La Poésie

Le texte du siècle...

30 juin 2007 - 07:57

Second roman, non pour l'intrigue, mais la longueur. Longueur de feu, croyez moi, ce ne sera ni une boutade, ni un prétexte. Juste une envie. Nouvelle. D'écrire encore, histoire de rehausser ce que je suis à ce qu'ils ont été quand bien même la torture et la censure, quand bien même l'opprobre détourné des feux de la rampe. Les génies, fut un temps, de génie. Où les génies, seuls, croupissaient dans les délires, croyant alors qu'il y aurait matière à suffire la nouvelle classe bourgeoise. Roman de bourgeois, voilà une honnêteté. Première honnêteté, prémisse du futur système que je livrerai à vos regards, avides et morts, de mensonges et de futilités. Récemment, alors que je fumais la dernière clope de mon paquet de Marlboro, deux trois ouailles braillaient. C'était vulgaire. Parlant de roman, de longueur, j'en étais mal. J'étais furieux. Fruit premier de ma furie, ce livre. Cette étape tranchante où les têtes seront peintes, de façon à comprendre qui ou quoi suscite cela. Il n'y aura rien et le souffle, tout aussi vulgaire que celui que l'on ne prononce pas, sera celui que l'on ne prononce pas. Celui que généralement, on nomme mauvais ou nul, inutile ou scandaleux. Scandaleux. Je suis bien nul et misérable. Et c'est un fait, un fait de guerre. Qui de ceux qui balbutient sont authentiques et singuliers? J'ai écouté un chœur chanté, une femme mourir, un enfant jouer; mais je n'ai pas vu un seul génie. Ni de lumières, puissantes et aveuglantes. Singularité de vie, conscience mise à l'écart par le subtil trait de la nature qui défile, loin de ces lignes, là sous vos yeux, factices et fausses. L'art continuera alors, comme toujours, à s'écorcher l'essence sur le chemin des religions sans attirer quiconque, et tel une religion ratée, il n'emmènera qu'une poignée d'homme minables, communément appelés bourgeois. Se battre pour la liberté, ça implique autre chose que de se savonner le torse avec de la merde pour prouver qu'on a dépassé tous les interdits. L'art bourgeois, non sens, ou merde. Le sens est au peuple ce que l'art est à la bourgeoisie, comme un second roman précisément destinée à l'engeance putassière d'un dénommé Pseudo: pseudo quelque chose qui ne sait toujours pas. Sûrement pseudo poète. Réponse première. Tuez les tous la poésie reconnaîtra les siens, paraît-il, un jour, j'y crois. Dieu est une Cadillac de film.

Vie d'un rêve...

27 juin 2007 - 07:26





aux amarrés tombales
éblouissantes de cimetières

nos cœurs seuls allaient
affluents des lunes




il fut un long cri
pieu moment sans ailes

d'une cigogne éternelle
sous les scènes que nous fûmes






Autobiographie patente. Merdique.

27 juin 2007 - 06:36

- Vingt années d'errance à deux pas de la vie avec les cils bouffés par l'acide des larmes. Voilà la pathétique traversée, aux antipodes des raisons et des leurres que chacun trouve histoire de suppléer le poids sordide de l'existence.
- Poids que je porte bien évidemment, ou disons que je supporte, tête absente. Absente de mes parties de cul répétées, de mes beuveries solitaires, entre potes, de nos parties de poker, de ma nouvelle voiture, absente de tout et malheureusement plongée seulement dans l'inutile introspection de mon incohérence. En bref, absente de ces trucs qui ordinairement procure du plaisir et rendent les gens heureux. À croire que même l'amour n'a pas su trouver preneur, que le bonheur me hait, et que la joie m'encule. Que même l'envie de liberté, de voyages, est lointaine. J'ai mal au cul, je prend un sky-coke et ça me fait chier, et tout me fait chier.
- Trop de mal à me détacher de la misère, je ne m'épanouis nul part et je n'ai de désirs pour rien. Même l'écriture, même le suicide. Même ma meuf. Quelle connerie la vie pour les esprits malades.
- Je travaille comme un con dans une usine de merde. Je suis manutentionnaire et j'empile des planches de bois. Et comme un con aussi je regarde la télé, sans la comprendre, le soir, par flemme, spleen et tout ce que vous voulez de merdiques. Je suis merdique, la vie est merdique et je traîne la merde dans l'attente de voir les autres y tremper les pieds, parce que j'en ai marre, marre de ces connards qui le sourire affiché, chambrent les bouseux de mon espèce, par leurs plaisirs hautain. Je les jalouse ces fils de putes. Je me fais trop chier. J'ai ni le bac, ni l'envie de l'avoir, ni de vie, ni rien. J'ai tout, j'ai rien, c'est le même problème, la vie est pourrie, pourrie comme une poire pourrie.


Texte minablement minable.

27 juin 2007 - 06:23



Et même, je ne suis pas sûr que vous méritez cette merde. Peace.


Août 1996




- J'avais eu un sourire sur l'allée des Pommiers, à trois pas du carrefour qui donne sur les métropoles. C'était un sourire que l'on comprenait dans le coin, toujours interprété de juste façon, notamment par les vieux, les vieilles et leurs enfants déjà vieux. Bien connu du petit monde riverain, le genre d'expressions qui vous savez ne passent pas inaperçues, émanation physionomique de réminiscences souvent aperçues et qui, désolé mais c'est gras, procurent, pour le souriant seul, un moment de repos, de recul, prenant et amical, alors que pour les autres, ratés et finis et riverains en toutes sortes, procurent, [ ce qui reflète leur foutue misère merdique ] une fierté de plus à foutre sur le compte de leur éducation de merde, répondant ainsi d'une euphorie par an, propice à l'oubli de leur incapacité et de leur condition d'esclave. Mon sourire, et j'étais heureux, avait au moins eu le mérite de les rendre plus cons et plus souriant.
- Et c'était bel et bien ici, dans ce village pourri que la jeunesse avait aimé se retrouver l'été, vingt ans auparavant. Tout y avait été pour le meilleur et les discussions, à n'en plus finir, s'étaient enivrées de politique, de musique, et même de sociologie… Oui, il avait été amusant de passer là, dix années plus tard, prêt de l'ombre vulgaire qui m'avait éveillé. Amusant de sentir la présence et la chaleur du lieu, l'importance aussi, tout ce qui jusque là m'avait parut stérile, oublié en moi comme on oubli un pote de sixième, tout banalement mort.
- De ce lieu sans grandeur où les grands aiment à en parler comme si il n'existait pas, il n'y a pas grand chose, seulement des souvenirs, et quelques vieilles têtes animées par l'arrivée d'un bec qu'ils ont nourri dans la souffrance du labeur. J'étais l'un de ces becs, et je m'en souvenait. J'avais souhaité autrement les choses mais c'était très fort et il fallait que je leurs montre ma nouvelle Corvet et ses 260 chevaux.
-
J'étais ce paysage, ce village, ces hommes tristes, ces travailleurs et j'avais été cette jeunesse. Qu'on le veuille ou non, j'avais porté sa chaleur, son ambiance et ma famille.
-
Des trottoirs boueux où l'on s'aimait entre écoliers, au bleu, au vert, où l'on chauffait nos amours, planqués derrière les citronniers du petit communiste, et de son connard de fils voleur de pogs, après l'école que tenait madame Hugo jusqu'à 5 heures, entre églises et grandes vies, mal être et pureté, il y avait eut beaucoup plus. Et tandis que les vieux descendaient leur piquette, que les mamies moches, sur les bancs du bourg papotaient, incessamment oisives, et de vieillesse et d'ennui et de retraites merdiques et de.., on se fumait des joints, tranquilles, sans aucune pression, écartés du discours totalitaire des rétrogrades sans cervelles.
-
La dépêche du Times titrait ce matin ( quotidien anglais, célèbre pour avoir annoncer en exclut le mariage de David à sa belle Victoria ): « Les paysans ont été oublié. Pour preuve, la famille entière du plus grand entrepreneur des post-patrons classiques. Crevards de politiques de mangeurs de grenouilles d'enculés !!! » et pourtant, et pourtant.., pas grand chose. Rien pour dire vrai. Rien. Était-ce une vie que d'offrir pour seule parole le cri vaniteux d'une jeunesse sans grandeur? Était-ce une vie que de se dissoudre dans cette communauté, faites de cons et d'enclumes, de putes et de gros lards? Je n'y avais rien gagné, pas un sou, pas un honneur. La terre ne voulait pas de moi et j'avais du travail à leur fourguer. Quatre cinq supermarché à foutre dans le coin.

Dax Riders et l'enclume des noblesses.

27 juin 2007 - 06:14

Il avait aimé le côté ensevelit et hermétique que prenait parfois l'écriture de certaines têtes. Un peu plus tôt, alors que nous étions tous deux élèves premiers au collège Sboubs Suckers, les instituteurs, toujours armés de réticences, charmant les filles de leur frivolité [ ce qui d'ailleurs consternait la plupart des puceaux de notre classe de merde ], cantonnaient leurs impressions au seul rôle d'impression, les masquant de peur par quelques procédés merdiques, d'enculés et inavouables, histoire et c'était stupide, de nous heurter volontairement aux silences entre chiens. Personnellement, je n'approuvais pas la largeur des ces trous proposés, et aurait souhaité, il me semble et j'étais jeune, les putes le soir, avec vodka et coke. J'avais apprécié le style tunning, et lui, tout aussi grand que la reine des esclaves, préférait France Culture à mes superbes collections kitch de la French Touch. Daft Punk, Dax riders. J'aimais alors la vie.