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Vivien

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Publications sur Toute La Poésie

La vie des poèmes (extrait)

15 novembre 2020 - 02:02

C’est un poème

Qui est assis sur mes genoux.

Il n’a pas la beauté pour lui

Mais ses cheveux sont doux

Si doux à caresser

J’y passe mes doigts lentement, entre ses boucles

Je vais et viens pendant des heures

Je ne pense à rien, tout ce temps

Je suis une image, je la perds, j’en suis une autre…

Ha ! si toute la vie pouvait passer

Ainsi : portée par une douce rêverie

Comme les eaux d’une petite rivière toute calme

Le filet d’un ruisseau perdu

Dont on ne verrait jamais

Jamais la fin ni le début…

 

Aujourd’hui le poème s’écoule avec moi

Au bord du ruisseau –

Mais demain

Quand je serai rejeté sur la berge, à nouveau

Livré à la dure terre ferme, sur mes pieds de mortel

Demain, ce poème, où sera-t-il ?

S’il existe, sans moi, comment vivra-t-il ?

Déjà, mon cœur est dur à son endroit

Déjà mon cœur se referme

Sur l’image des boucles du poème.

Zik sympa

15 novembre 2020 - 01:23

impro à l'ancienne

15 novembre 2020 - 01:19

Vos battements de coeur

Glissent sur le sable des villes

Grains de vies soupirées au petit soir

Le long des artères pétries d'habitude

il y a tant de beauté en ce monde

qui s'écoule

sans qu'on la voie

même,après le boulot

surtout, entre les gens normaux

elle s'écoule et ne reparait pas

on dirait l'écume de la mer

et je pèse mes mots

soigneusement

un par un

pour ne pas vous oublier   mes frères et soeurs

vos visages dans l'ombre rentrants

mais qui sait quel air inconnu et terrible

se meut dans vos coeurs

Et bat

et bat

Secrètement

COmme si un dieu y pouvait quelque chose

Comme si un dieu pouvait aimer

Quelque chose qui s'éteint

En silence

et ne revient qu'en rêve

Il faudrait être

Et je pèse mes mots

humain

glissant sur le sable des villes

attendant que se résolve

L'énigme de l'amour

pour comprendre

ce que je refuse de rendre

poème du confinement

23 avril 2020 - 09:01

Il faut se lever tous les matins pour espérer voir briller la lune d’argent

Dans son bol ramassée la confusion

Des étincelles des sons de la veille

Se sont transformées en pigments poétiques

Sur la palette du peintre déterminé

A passer son œuvre à l’épreuve d’une lumière neuve

Et les siècles auront beau parcourir ce crâne quelconque

Ils ne pénétreront pas la vie qui logea à l’intérieur de ses orbites

 

Il faut se lever le matin pour voir briller mille soleils

Mille soleils du même univers

Et choisir le sien 

A la fenêtre sans se douter de rien

Dans son bol le reflet d’un songe à peine passé

A boire encore frémissant sans se douter

Avec le café

 

Il faut se lever comme un seul homme

Un homme seul ici 

Définitivement

Unr voix confinée sur terre et qui ne sait

Pas comment s’envoler

Goût de bouillie et de banane 

Tout l’espace qui fuit dans la cuisine

Ne rentrera plus jamais chez lui

Mais ces mains ne comprennent pas 

Ce qu’elles capturent ainsi

 

Il faut se lever un matin 

Et compter les jours

Bornes sur le chemin de l’amour

Toutes reliées

Autour du même horizon

L’espace trop court

D’une libération

 

Se lever 

Et marcher 

N’importe comment

Debout

Assis

A cheval sur les cérémonies

En catimini entre les habitudes

 

Broyer du pigment dans le noir

Patiemment se peindre 

Un double approprié

Dans la lune d’argent.

delete

03 décembre 2019 - 12:51

à retravailler.