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Vuduciel

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Messages que j'ai posté

Dans la publication : L'araignée

05 mars 2008 - 02:41

Le plaisir est pour moi,
Qui vient d'un long voyage,
De voir que l'équipage
N'a pas quitté le bois...

Il reste donc ici
Quelques uns des auteurs
Qui firent mon bonheur
Dans une ancienne vie !

Au plaisir de Lisange...


Amitié
Hauteur


Il est, je vous rejoins, plaisir à retrouver
La musique des vers de nos auteurs d'antan,
Et l'on entend au loin cette flûte enchantée
Qui mène à la clairière, au bois des revenants...

On ignore parfois les regards dérobés,
Les capes qui s'enfuient à l'approche des pas,
Les étoffes de soie aux parfums oubliés,
Les chants ensevelis à l'heure du trépas...

On oublie un peu vite un nom sur une écorce,
Une odeur de cigare, un reflet dans la glace,
Un rocher de granit, une joute féroce,
Mais il est des départs qui gardent toute place...

On apprend parfois tard l'intérêt qu'on nous porte
Ou bien celui qui fut à l'aube d'une gloire
Lorsque le bruit des chars se mêlaient à l'escorte
D'une foule aux mains nues mais les yeux forts d'espoir...

C'est lorsque l'on retrouve au détour d'un chemin
Silhouette connue à l'allure un peu fière,
On se dit que les douves ont râtées leur destin,
Qu'il reste ce qui fut, embrasser l'être cher...

Dans la publication : Affligeant.

04 mars 2008 - 11:34

Affligeant…



Je suis venu de loin revoir tous mes amis
Je suis resté longtemps sans lire les quatrains
Ciselés par INFONTE, Eddy Wolf, ou le Chêne
Un sonnet du Condor ou de Nady Mary
Les pleurs de Baudelarme
Les chants de Dame Erre
Balila, ses dentelles, Mary, ses cris du cœur
Tout en cristal, un Comte,
Tranchante, Suhali,
Le vent que fait Lacape
Tous les bals d'Héloïse
Calinira l'amante
Lucille la luciole
Paname le sensuel
Et d'autres que j'oublie…

Je suis venu de loin revoir tous mes amis
Me disant qu'ils avaient, depuis, fait des émules
Que de nouveaux bretteurs venaient croiser ici
Le fil de leur épée
Tout d'alexandrins fait
Un jardin de régal, de respect, de travail
Où l'entraide des uns fait grandir tous les autres.

J'ai trouvé un désert…
Des combats, des injures, la finesse bannie
Des trublions pédants fiers de médiocrité
La poésie trahie, foulée par des pieds sales

Je suis venu de loin revoir tous mes amis
Vous n'imaginez pas comme était cet endroit
Quand il était peuplé des poètes cités
Quand tout ce qu'on lisait n'était que poésie
Vous qui n'avez connu le temps dont je vous parle
Les textes ont disparu, vous ne pouvez comprendre
Même au prix d'un plongeon aux entrailles du site

Je m'attache aujourd'hui à découvrir parmi
Les discours affligeants, les textes poétiques.
Il en est, Dieu merci, et pas que des anciens.
Le tri n'est pas aisé tant la benne est remplie
Peut-être un jour les gnous seront-ils fatigués
Et quitteront l'espace…



Hauteur


Je suis venu de loin, j'ai eu faim très souvent,
J'ai dormi dans le foin et marché de tout temps
Retrouver ce pays aux rimes bien taillées
Qui hantaient mon esprit de souvenirs ailés...

Je suis parti un jour il y a fort longtemps,
J'y ai laissé l'Amour et ses vers si chantants
Pour prendre le bateau vers d'immenses contrées
Dont les monts sont plus hauts que les vieilles cités...

J'ai trouvé en chemin, au milieu de nul part
Mêlées aux pèlerins les traces du hasard
Que j'ai suivi alors jusqu'au bout de la terre,
Sans le moindre sou d'or et richesse de pierres...

Le monde est bien plus riche que tous ces artifices,
Et c'est de toute friche où la faussille glisse
Que l'on met en lumière un coeur et des entrailles
Qui coûtent bien trop chers à ceux qui font ripaille...

Les tables sont garnies trop souvent de victuailles
On dîne en appétit jusqu'à naître le baille
Oubliant qu'un souper n'a le goût ravissant
D'une âme délivrée, au coeur étincelant...

Dans la publication : l'enfant malade

18 juillet 2007 - 12:20

L'ENFANT MALADE.


Regardez-le, là-bas, l'enfant du bac à sable
Il façonne un pâté, fabrique un château fort,
Il poursuit son destin sans hâte et sans effort
Sur la route du temps qui file impitoyable.

Il avait hérité le jour de sa naissance
D'un cadeau pernicieux, d'un frauduleux présent
Maudit virus glissé dans un paquet de sang
Qui devait le soigner de son insuffisance.

On espère aujourd'hui le progrès de la science
Qui pourrait le sauver avant le grand départ.
Il n'a plus que le droit de survivre au hasard,
De lutter sans merci pour garder son enfance.

Malade, toi l'enfant, jouant dans le jardin
Tu passes ces moments, sans cesser de sourire
Ta maison est calèche au gré de tes fous rires
Tu ne sais pas, tu vis, mais c'est déjà la fin.

Je t'écris simplement cette douce ballade
Pour chasser cet intrus, pour conjurer le sort
De ton corps devenu l'otage de la mort
Qui tentera demain de porter l'estocade...


Il n'y a pas de mots pour autant d'injustice
Quand Nature se veut plus odieuse que belle
L'Amour reste à lui seul le coton qui se tisse
Au fil de précieux jours élimés par ses ailes.

Dans la publication : La missive

18 juillet 2007 - 12:00

A quelqu'un du sud…



J'aimerais envoyer une ultime missive
A qui il m'a fait mal de devoir le quitter
Pour suivre un règlement que l'on m'avait dicté
Disant que l'amitié n'était pas permissive

Entre cet être et moi. Pauvre femme excessive !
C'est ce que j'ai compris d'avoir pour lui été.
Je regrette à présent de lui avoir prêté
Une attention revêche et à tort possessive.

Ô qu'il écoute enfin le pardon de mon cœur

Avec pitié et non avec un air moqueur,
Ou encore fâché d'avoir à me relire !

Et après je pourrai m'adonner à l'oubli
Et rejouer avec joie des chansons sur ma lyre
Jusqu'au jour où mon corps sera enseveli.


Nous avons bel enfant mêmes maux dans le coeur
Quand les mots ne sont plus que de l'encre gâchée
Tant les papiers froissés aux ruisseaux de ces heures
Forment une muraille à notre âme esseulée.

Dans la publication : il n'avait que des mots

17 juillet 2007 - 04:29

Il savait nous donner ses superbes images
Pour estomper un temps les tracas quotidiens
En faisant découvrir de merveilleux rivages
Où nous irons plonger au fil de ses quatrains. (Où nous allions plonger au fil de ses quatrains) ?