J’entends en bas
Le trafic incessant auto-peu-mobiles qui préfèrent haletantes en halte s’insurger contre un feu rouge
Qu’on le veule ou non
Tout cela inspire
Un rythme particulier qui se déverse
A coup d’embrayage mal huilé
Chauffeur débranché qui m’étonne toujours
Mettre son cerveau dans le coffre
Le temps d’un voyage
J’entends donc en bas
Le trafic agressif de la fourmilière qui grouille plus que jamais
Pointes à 18 heure et gaz enivrants
S’enorgueillir au gasoil et pensez à l’aurolac
Sortir bâillonné
Mais sortir
La brume en odorama et les pilotes essoufflés
De déverser leur haine comme je déverse mes tripes sur ce clavier en toile émeri qui m’use les doigts donne dans la corne et j’en pleurerai certainement car tout cela est plus grave
[Coup de klaxon lointain pour enfoncer le clou]
Jérôme Bodon-Clair
Jérôme Bodon-Clair
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Bile
27 septembre 2007 - 05:41
Bile
25 septembre 2007 - 07:08
Je suis dans le caniveau
A extraire ma bile
Tirer le lait chaud
La mamelle EST mon foie malade
A l’Est d’Eden il n’y a que des ruelles
Dans lesquelles d’aucun n’a l’habitude
De jaunir vert le macadam
G
GL
GLA
GLAI
GLAIR
GLAIRE
GLAIRES qui roulent en torrents sur les plaies des pavés forçats
En trompe l’œil on voit des gerçures béantes
Autant de champignons qui divaguent
J’avais promis une promiscuité indécente avec les tréfonds de mon intestin, un lot de moisissures bleues, un vif du sujet découpé au scalpel
Nous ne freinerons plus les mots
Il y a toujours une peau sur le lait.
Jérôme Bodon-Clair
A extraire ma bile
Tirer le lait chaud
La mamelle EST mon foie malade
A l’Est d’Eden il n’y a que des ruelles
Dans lesquelles d’aucun n’a l’habitude
De jaunir vert le macadam
G
GL
GLA
GLAI
GLAIR
GLAIRE
GLAIRES qui roulent en torrents sur les plaies des pavés forçats
En trompe l’œil on voit des gerçures béantes
Autant de champignons qui divaguent
J’avais promis une promiscuité indécente avec les tréfonds de mon intestin, un lot de moisissures bleues, un vif du sujet découpé au scalpel
Nous ne freinerons plus les mots
Il y a toujours une peau sur le lait.
Jérôme Bodon-Clair
Bile (suite)
24 septembre 2007 - 07:23
Peut-être est-ce ça
Avoir envie d’en finir
Ma gueule dans ma glace
J’ai bien lu dans ma lampe
Ces destins affectueux
Mais peut-être est-ce ça
La page qui se tourne
FRACAS DU PAPIER QUI GRINCE SOUS MES DOIGTS MOITES DE PEUR ET DÉSIR TOUS CES SENTIMENTS MÊLÉS QU’ON ENVIE AUX AUTRES ET QUI FINISSENT PAR ÉCLORE DEPUIS QUELQUES JOURS
Tout cela démange
Et instruit
Tapineries incessantes de l’horloge
Vrombissement continu en bourdon
Croyant me séduire elle arpente en trotteuse le long trottoir temps en minijupe insolente, peinturlurée de prétention, me crachant avec dédain_ma tronche étonnée_mon bas ventre
Une bave éparse éparpille des syllabes d’invectives qui jurent
Je suis fidèle je préfère
Masturber l’AZERTY de mon clavier jauni
Toujours masturber pour que s’épande
Ce lit de sperme réparateur
Que tout gicle sur l’écran
A flatter la souris
ÉJACULER toujours
Il faut bien satisfaire les besoins naturels
Noircir des pages à la plume et les rapporter informes sur l’écran
Enregistrer sous
Et écraser
La mémoire en BIT (ni voyez rien de phallique) se tient à carreau
Enregistrer
Le fichier chute de reins impeccable existe déjÃ
Remplacer le fichier existant ?
Écraser
Quoi d’autres ?
Mémoire volatile en barrette
Coincée sur l’étalage et je perds les souvenirs.
Jérôme Bodon-Clair
Avoir envie d’en finir
Ma gueule dans ma glace
J’ai bien lu dans ma lampe
Ces destins affectueux
Mais peut-être est-ce ça
La page qui se tourne
FRACAS DU PAPIER QUI GRINCE SOUS MES DOIGTS MOITES DE PEUR ET DÉSIR TOUS CES SENTIMENTS MÊLÉS QU’ON ENVIE AUX AUTRES ET QUI FINISSENT PAR ÉCLORE DEPUIS QUELQUES JOURS
Tout cela démange
Et instruit
Tapineries incessantes de l’horloge
Vrombissement continu en bourdon
Croyant me séduire elle arpente en trotteuse le long trottoir temps en minijupe insolente, peinturlurée de prétention, me crachant avec dédain_ma tronche étonnée_mon bas ventre
Une bave éparse éparpille des syllabes d’invectives qui jurent
Je suis fidèle je préfère
Masturber l’AZERTY de mon clavier jauni
Toujours masturber pour que s’épande
Ce lit de sperme réparateur
Que tout gicle sur l’écran
A flatter la souris
ÉJACULER toujours
Il faut bien satisfaire les besoins naturels
Noircir des pages à la plume et les rapporter informes sur l’écran
Enregistrer sous
Et écraser
La mémoire en BIT (ni voyez rien de phallique) se tient à carreau
Enregistrer
Le fichier chute de reins impeccable existe déjÃ
Remplacer le fichier existant ?
Écraser
Quoi d’autres ?
Mémoire volatile en barrette
Coincée sur l’étalage et je perds les souvenirs.
Jérôme Bodon-Clair
Bile
23 septembre 2007 - 12:10
Le terme
En fin de compte
Est déchu
Voici le long poème
Qui déverse en suc gastrique
Des litres de moisissures bleues
Avides comme on gratte
Lorsque l'acide atteint l'os
Il faut dire
Qu'il y a émeute dans le canal
Cystique à souhait on s'épand
Glaireux mais sans gloire
Juste descendre, faire son job
La morve en lie, couchée, abondante, presque sans défaut, si ce n'est cette odeur de mort givrée, comme figée dans le fin fond moite de ces entrailles à jamais rongées par les mites voraces.
Ils sont entrés !!!
Émeute émouvante s'il en est mais dégueulée
Envoie
Brûle les graisses qu'on en finisse
Si tu es fier et vierge d'ombre
Tu peux tourner la page
Mais saches que
De ce foie à gerber émane des relents de bourbon que peu de roses ont sus séduire
Chyme tu seras chyle
Prenez, et buvez en tous,
Ceci est ma bile
En fin de compte
Est déchu
Voici le long poème
Qui déverse en suc gastrique
Des litres de moisissures bleues
Avides comme on gratte
Lorsque l'acide atteint l'os
Il faut dire
Qu'il y a émeute dans le canal
Cystique à souhait on s'épand
Glaireux mais sans gloire
Juste descendre, faire son job
La morve en lie, couchée, abondante, presque sans défaut, si ce n'est cette odeur de mort givrée, comme figée dans le fin fond moite de ces entrailles à jamais rongées par les mites voraces.
Ils sont entrés !!!
Émeute émouvante s'il en est mais dégueulée
Envoie
Brûle les graisses qu'on en finisse
J'ai mis une balise
Pour signaler aux crabes
Que je partirai anxieux
Si tu es fier et vierge d'ombre
Tu peux tourner la page
Mais saches que
De ce foie à gerber émane des relents de bourbon que peu de roses ont sus séduire
Chyme tu seras chyle
Prenez, et buvez en tous,
Ceci est ma bile
Livrée pour vous
Pince le nez
18 septembre 2007 - 07:17
> Pince le nez <
Une pluie de rideaux
Verts d’un formalisme déconcertant
Et il ne manquerait plus que l’accent moribond
Sur sa tronche pigment
Une trogne au moins aussi bulbeuse que ses tempes pendantes
Et je crois que je suis digne d’énervement
Il a mis le GAZ
Et ça boue
Je lui LANCE
Et en guise d’interpellation
Il lâche un rot belliqueux (quoi d’autres ?)
[Pince le nez. Pince le nez]
Une pluie de rideaux
Verts d’un formalisme déconcertant
Et il ne manquerait plus que l’accent moribond
Sur sa tronche pigment
Une trogne au moins aussi bulbeuse que ses tempes pendantes
Et je crois que je suis digne d’énervement
Il a mis le GAZ
Et ça boue
Je lui LANCE
Et en guise d’interpellation
Il lâche un rot belliqueux (quoi d’autres ?)
[Pince le nez. Pince le nez]