Tyfaine

Unique être masculin de mon univers personnel
fragment tout-puissant
double mystique, rouge en la pâleur conventionnelle
magnétique complément
frère en mon cœur bercé d'un trouble continuel
depuis toujours
espéré
confusément

Ton cœur aspire à l'harmonie perpétuelle
la chasse au Horla s'achève dés à présent
Exit les bienséances artificielles
Honnis soient les saints sacrements

Age d'or éternel, flottement enivrant
d'une fusion immortelle sans chute ni fin des temps
Je serai fille du ciel tu seras roi des titans
Ton sang mêlé au mien nous ne ferons qu'un Magellan.

Haro sur l'Albatros, sur son carcan guindé,
Sa stylistique, son mètre, sa versification,
La vérité sans fard, sans allitérations!
A la forme apprétée je prèfère l'idée.

A vouloir trop souvent les autres abasourdir,
les émotions s'estompent au profit du jargon.
A s'évertuer des heures on devient souvent con.
L'air pollué s'améliore en putride zéphir,

l'infâme Circé détrone la belle-mère constipée.
Les fables gréco-romaines suintent l'affectation
du moule académique, atrophiant l'ambition.

Quitte à être banni, tant pis, moi je préfère,
être compris de mes pairs que plaire aux initiès.
Les dorures me saoulent, j'aime l'authenticité.

De la réflexion naît l'action, dit l'indolent,
retiré seul en fascinante compagnie,
appréciant l'insondable bourbier de sa vie
et la saveur douceâtre de son accablement.


Affronts préhistoriques, dégoûts adolescents,
cheptel d'antiques hontes lui reviennent à l'esprit.
Cet être là n'est plus mais pourtant il rougit,
l'injuriant dans le vide comme s'il était présent.


Tel Robinson dans ses vapeurs marécageuses
se glissant dans un ventre de glaise affectueuse,
sachant qu'il doit sortir et vivre, anesthésié,


il s'ébroue et s'astreint à causer à autrui.
Il entend qu'on lui parle mais le monde l'ennuie,
les autres ont eu sa peau et il est rancunier.