moments de grace

Elle descend l'escalier
Le regard maquillé
D'un trait noir dessiné.
Robe en tissu léger
Fendue sur le côté
Aux jambes dévoilées.
Chemisier dégrafé
Transparence affichée
Sa poitrine libérée.
Mélissandre
Ô Mélissandre

Elle surprend l'assemblée
Les regards possédés
Par ses gestes assurés.
Les uns veulent espérer
Qu'ils seront désignés
Par son corps assoiffé.
Les femmes sont résignées
Elles aussi attirées
A se laisser troubler.
Mélissandre
Ô Mélissandre

Elle frôle chaque invité
D'un regard enflammé
De promesses dénudées.
Tend une main gantée
Vers un couple enlacé
Sur des coussins feutrés.
Une lumière tamisée
Guide leur complicité
Sur la piste désertée.
Mélissandre
Ô Mélissandre

Le trio constitué
Aux regards enivrés
Mêlent leurs lèvres mouillées.
Impudiques et livrés
Aux vœux de nudité
Ils s'offrent déshabillés.
De leurs seins caressés
A son membre empoigné
Ils se donnent en entier.
Interdits embrassés
Pénétrés, cadencés
Pour une ultime suée.
Mélissandre
Ô Mélissandre


Leurs peaux sont mélangées
Aux regards fascinés
De la foule rapprochée.
Leur jouissance exhibée
Au plaisir aveuglé
De l'amour partagé.

(…)

Chemisier boutonné
Robe en tissu froissé
Elle remonte l'escalier.
D'un sourire satisfait
Sans même se retourner
Mélissandre disparaît.

Je peux éteindre tous les volcans
Les réveiller à tout moment
Je peux…
Je peux éteindre toutes les étoiles
Les rallumer à ton signal
Je peux…
Etre ton soir et ton matin
Etre le rare et le commun

Je t'aime, aussi loin que je peux
Je t'aime, de mes larmes à tes yeux
Comme un homme à genoux devant Dieu
Comme la somme de nous qui fait deux.
Je t'aime, aussi loin que mes mots
Je t'aime, de mon âme à ta peau
Comme un homme au dessous de zéro
Comme la somme de nous me tient chaud.

Je peux éteindre tous les volcans
Les réveiller à tout moment
Je peux…
Je peux éteindre toutes les étoiles
Les rallumer à ton signal
Je peux…
Etre ton soir et ton matin
Etre le rare et le commun

Je t'aime, aussi loin que je peux
Je t'aime, de mes larmes à tes yeux
Comme un homme à genoux devant Dieu
Comme la somme de nous qui fait deux.
Je t'aime, aussi loin que mes mots
Je t'aime, de mon âme à ta peau
Comme un homme au dessous de zéro
Comme la somme de nous me tient chaud.

Qu'il est loin ton espace
Ton soleil ta planète
Ami d'une autre race
As tu reçu mes lettres
Patientes un peu les hommes vont construire des fusées
Pour voyager là-bas au delà des années
Patientes encore...c'est promis je viendrai.

Parles moi de ta terre
De ses gens de ses villes
Connais tu les rivières
Les pierres qui les dessinent
Tu sais qu'il y'a chez nous une montagne d'océans
Sous un ciel assez bleu où reposent nos enfants
Tu sais chez nous...les dieux viennent souvent.

Mais pourquoi tu raccroches
Pourquoi tu m'abandonnes
J'ai des pièces plein les poches
Personne au téléphone
Dis moi pourquoi j'ai mal pourquoi mes yeux s'enlarment
Je n'supporte plus le blanc forcé de l'hôpital
Leurs pilules tuent...mon intersidéral.

Qu'il est loin ton espace
Ton soleil ta planète
Ami d'une autre race
As tu reçu mes lettres
Patientes un peu les hommes ont construit des fusées
Pour voyager là-bas au delà des années
Patientes encore...et c'est sûr je viendrai.

Que me cachent donc ces dessous
Qu'ils soient de coton ou dentelle
Quels sont ces secrets de vous
Qui me bouleversent et vous ruissèlent.
Quelle prophétie y est écrite
Quelle hérésie dois je prier…
De votre étoile à mon orbite
Je n'en peux plus de résister…

Que me cache donc votre dessous
Qu'il soit vêtu d'un velu
Ou bien qu'il soit nu de tout
Pourvu qu'il soit doux dessus.
Quelle facétie nous y attend
Quelle parade doit défiler
De votre derrière à mon devant
Je n'en peux plus de résister…

Que me cachent donc ces dessous
Qu'ils soient libres ou interdits
Qu'ils soient lâches censés ou fous
Que d'y penser me soit permis !
Alors pourquoi ici votre main
A quelle danse veut elle m'inviter
Que se cache donc dans votre écrin
Qui ne peux plus me résister…

…