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Publications sur Toute La Poésie

un slam pour frederic Lordon

07 novembre 2007 - 05:37

Un slam pour Frederic Lordon (le patronat est notre allié)





Je cherche des larmes fossilisées

Pour en nourrir mes combats

De longues lames stérilisées



Je fouille les fosses et les charniers

Ou se retournent les idées

En réclamant droit de cité



Et dans leur trou, jetées à terre

Elles attendent leur adversaire

Celle qui domine victorieuse



Au profond de cette tombe

Que les médias leur ont creusés

Les théories discréditées

Attendent la néo libérale



Non

Rien n ‘existe depuis toujours

Et la finance nous a niqués

Vaincus, brisés, et infestés

Au terme d’un combat historique

A coups de fourches politiques



Tous !

Célébrons cette victoire !

Participons au défilé !

Pour que jamais l’Imperator puisse proclamer

Que ses victoires est évidence

Et nos défaites, fatalité

Et comme si rien ne s’était passé

Escamoter la lutte des classes

Ecrire l’histoire avec du vent



Organisons la lutte armée



Qui a du fer aura du pain



Et l’analyse au quotidien

Multipliée

La vérité

Multipliée



Sous le nombre noyons l’ordure

Avec le chiffre



Le patronat est notre allié

Depuis qu’il s’est fait enfiler

20% de rentabilité

pour engraisser l’actionnariat



le patronat n’investit plus

sert l’industrie sur un plateau

au capital financier



le patronat est notre allié

depuis qu’il mange avec les doigts

et nous devons en profiter



on fît Kek’chose de nos bourgeois

en 1789

garde tes ennemis auprès de toi

disait la lune en 69

presentation

30 octobre 2007 - 11:05

Je suis un homme pendule les bras croisés sur la table des maîtres

Je m’en suis bien sorti, je suis toujours vivant, bien nourri, bien portant

J’ai fait mon lot de concessions à la gueule du monde

J’ai pris soin pourtant de ne pas me corrompre avec elle

Je ne prends pas la main de la société quand je sors dans la rue

Mais je couche avec elle et la traite comme une chienne

Profitant du confort de son cul sans jamais m’engager

Vraiment



Je suis un homme enfant le cœur croisé avec celui d’un ours

J’ai refusé l’étreinte du social convenu, le baiser

Je me laisse caresser par les nymphes du fleuve parfois, quand ça m’arrange

Mais je reste un ruisseau, calme et poli, marginal peut être mais tout ça suit son cours

Dire que je me voulais torrent, fou, des montagnes descendant, dévaler, sauvage

Cela est loin, l’intransigeance et le conflit ouvert

Cela est loin, le drapeau noir intime sur des champs solitaires

Maintenant je compose avec l’ordre et le bruit

Des mélodies perso sur des champs lexicaux

Cela est loin vraiment la passion des révoltes

Vraiment



Je suis un homme enfin le ventre croisé par d’autres ventres humains

Et puisqu’il faut bien vivre, et manger, et vivre

Nous parcourons ensemble ce qu’il faut de chemin

Nous labourons ensemble ce qu’il faut de terrain

Nous élevons ensemble ce qu’il faut de matins

Pour assouvir la soif et pour faire nos besoins

Et le monde fini nous retournons chacun

Vers la case story que nos ventres ont bâtis

Sur l’échéquier social que chacun à subi



Voilà que je suis un homme comme les autres

Me voulant exceptionnelle solitude

J’ai reproduit fidèlement le schéma de l’étrange :

On peut serrer des mains sans les aimer vraiment

On peut serrer les dents sans savoir vraiment

Si sourire serrait le dernier des soleils

Si seulement le silence est bien l’œuvre du temps