Aller au contenu

Anna

Inscrit(e) : 02 déc. 2007
Hors-ligne Dernière activité : déc. 17 2007 10:32

Publications sur Toute La Poésie

ne jouez pas avec les mots (paradoxe)

04 décembre 2007 - 08:11

Roman noir



Sur le papier votre main douce

Trace des signes assassins

A plume sèche ou pointe mousse

Sur les pages de mon destin



Quand le silence se déchire

Sur vos mots acérés, il fuit

Un sang épais d'encre et de nuit



Pourtant si fragile est la vie

Feuille légère au gré du vent

Que vos mains froissent en passant …



Il n'est aucune couverture

Qui résiste à ce traitement

Goutte acide ou bien lame dure



Les mots tuent…silencieusement

le voyage immobile

02 décembre 2007 - 03:04

Le voyage immobile



Cela commence à l'heure où se lèvent les brumes

Quand le chant des oiseaux fend la membrane du silence

Qui se referme derrière eux

Si nous demeurons et contemplons sans peur le voyage va commencer



Nous glissons sur l'eau de l'asphalte dans le chuintement humide des jours d'après les pluies

Rien d'autre ne nous parvient plus

Que le jeu des rayons diffractés du soleil,

Levant des ombres inconnues et des mystères que le cœur traverse en passant

Sans trace ni blessure rien n'est saisissable



Ici la beauté se dilue dans le temps, elle est matière changeante

La nostalgie passe au rythme de nos roues

Nous demeurons, et elle est déjà loin,

Nous restons immobiles et l'esprit se fait souple

Nous sommes un espace traversé des ondes,

Des modulations de la vie



Nous roulons à présent dans le monde des hommes

Ombres furtives aux gestes interchangeables

Rien n'est certain de ce qui est, même l'évidence des simples

Ni même l'enfant qui court vers les bras familiers

Et la tendresse est vaine et pourtant

On la joue et rejoue sans cesse, tel un refuge



Êtres fragiles vous allez, lestés de vos pas illusoires

Mais déjà dans ce rythme sans fin le jour décline

Vous êtes silhouettes au loin et puis plus rien

Et le silence retombe sur vos murmures indistincts



La nuit étend ses bras sur nous

Nous lui laissons nos mains les yeux ouverts

Car tout cela ce mouvement n'était qu'un rêve

Et nous glissons dans l'espace déchiré de lumières, sans jamais douter

et si souvent...

02 décembre 2007 - 08:22

Et si souvent la vie me laisse

Suspendue entre ciel et mots

Quelque part où enfle et se blesse

L'écho



Il y pointe un jour indécis

Une écume de mes pensées

Va et vient sur la vague qui

Se tait



Sans autre mode que silence

Sans autre espace que tenir

Sans autre raison que d’absence

Finir



Que revienne le temps de vivre

Au tempo du cœur quand il bat

Rythme sourd du corps lorsqu'il livre

Combat



Saurai-je sans mots me défaire

Du temps qui me tient dans ses mains

Fines et aiguës et qui enserre

Demain



De ce jour d’où je perds racine

De ces cartes un temps mélangées

Ecouter le chant qui d'un signe,

Renaît



Ne plus chercher à laisser trace

Ne plus être que ce courant

Qui traverse la vie qui passe

Chantant



Un chant né de cette mémoire

Sans mots et sans commencement

Sans devenir et sans histoire …



Présent.