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Kalash Nikov

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Publications sur Toute La Poésie

Revenir

14 mars 2009 - 12:09

Revenir

Défaire la nasse, décider, prendre, faire, agir, sortir,
Ne pas supporter plus longtemps
Quand on sent revenir, comme une vague revient
Pour miner les falaises
Toujours la même, cachée derrière d’apparentes variations
La destruction, la lassitude

Malgré les voix qui te disent :
Mais ce n’est pas la vie, ça n’est pas normal
Qui tant se remplissent de l’ordinaire vide
Tendre les bras vers le ciel
Etouffer le cri de rage qui sourd
Voler un sourire dans la ville
Cela n’a plus de sens

Il n’y a pas de prise à la raison
Dans la chute vers l’envers
Contre la gangrène poisseuse
Hissés du trou cachet par cachet
Les gestes seuls comptent et l’air frais
Ne suffit pas à dénouer le silence

Tout est rompu dans le fil de la trame
Ni saison ni retour
Un lent désagrégement
Je n’est plus là, sans intérêt
Et tes proches ne le reconnaissent pas
Ils n’ont plus de voie pour t’appeler
Tu n’as pas les codes de ce jeu

Ce n’est pas la vie, ce n’est pas ton ordinaire
Mais il n’a plus de rampe
La pente indiffère
Alors qui appelle devra se lever
Et barrer le chemin
Prendre le poing
En desserrer les doigts
En décrisper le grain




Les falaises sont blanches

Je ne reviendrai pas.

Mars 2009

Papillon Gris

19 février 2008 - 10:44

Papillon Gris


Personne ne te voit

De chacun d'entre nous
Tu es le simple écho

La conscience du peu
Qu'un geste vif écarte

Notre image un peu triste
Parmi d'autres glissée

Tu voles à nos côtés
Tu dis la vérité

Personne ne te croit

Passante, ma soeur

20 janvier 2008 - 06:20

Passante, ma soeur,

Passante, qui viens chercher pour toute douceur
Les mots qui pourront arracher de ton coeur
Ce que, dans ta nuit, tu appelles en pleurant ta douleur,

Ne te laisse pas perdre à jamais dans ta peur,
Ce que tu fuis appartient au passeur
Non, son gué n'est pas un leurre !

Sois confiante : de l'autre côté, plus de terreur,
Les jours s'effacent, et si tu meurs
Nul ne pourra plus dire ton bonheur.

Viens ici, ma soeur, chercher encore
Avec moi, ce qui nous reste du bonheur.

L'encre noire

14 janvier 2008 - 10:24

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L'encre noire


Quand tous les mots seront écrits
Avec le sang de leur auteur
Alors on verra la fabuleuse vérité
Parvenir à l'essentiel
Par le chemin le plus exigeant

On crève des encres faciles et pâles
Les pleutres n'écriraient plus.

La sève qui monte
Les grandes colères
Les cris qui viennent
Contre le corps qui se disperse
Arrachent la conscience
Du peu de prix des choses

Pourquoi, alors, y ajouter
une conscience de peu de prix.

Contre la constance de la mort
Contre la permanence de l'échec
Contre la latence du sommeil
Il faut entendre le cri du sang sur les mains

Alors ceci :
Brue boîte sec si giclure harle,
Mais bouillave bârle et crule la mule !


Papillon blanc

13 janvier 2008 - 06:37

Papillon blanc


Quand les ailes déchirent, métalliques,
La chair des nuages

Les tiennes se déploient
Brisures d'horizon
Et tombent à nos pieds

Gouttelettes de pardon que jamais je ne crois
Pour nos fautes passées

Fuis, tous sont déjà partis !