Aller au contenu

dawat

Inscrit(e) : 03 déc. 2007
Hors-ligne Dernière activité : déc. 10 2007 05:54

Publications sur Toute La Poésie

SORDIDE SOURIRE

03 décembre 2007 - 03:14

Je voudrais tant régurgiter
Tout ce mal être et ces raclures
Qui font de moi un mâle obscure
Sous l’épiderme tant de déchets

L’omniprésence de ce brouillard
Entrave ma paix mon réconfort
Quand le trop plein découvre les morts
Le répugnant provoquant l’art

Inceste interne au corps unique
Procréations d’un genre damné
Sous l’hémisphère d’un cœur fêlé
Complices méandres de l’héroïque

Je veux tuer toute la gangrène
Me succomber et oublier
Tirer la corde de l’ange ailé
Obnubilé par tant de peine

Que le chagrin pleure sa poussière
Que le sourire me préoccupe
Dans la saignée d’un marché dupe
Recrache ma gorge toute la misère

J’enfanterai mon égoïsme
Comme une entrave à mon malheur
Latent objet de ma terreur
Soudant en moi ce fatalisme

OMBRAGE

03 décembre 2007 - 03:07

A penser comme on croît, on en tombe de surcroît
Sur la mer des délires, le naufrage est le pire
Sol mouvant du désordre creuse la tombe du contrordre
Exécutant l’abjecte souvenir de l’insecte

Sous la terre ingénue se faufile l’ange déchu
Non croyant comme la peste, se noyant dans les restes
Tragédie bienheureuse qui emporte l’âme haineuse
Loin de nous sous l’ombrage d’un prélude en partage

A pouvoir comme on veut, on en crève des aveux
Comme le temps d’un effort sous la cime de nos corps
Arrachons la quiétude aux abords des rancunes
Démêlons la souffrance dissipée par errance

Sous les cieux silencieux se dessinent tous les jeux
L’amour triste en visite frappe la porte de mon gîte
L’embolie végétale embellie mes entrailles
De cet air affublé de dix milles pensées

LE SOL CONTRE MA BOUCHE

03 décembre 2007 - 03:06

Le sol contre ma bouche
La nuit au fond des yeux
Ci-gît l’amoureux
Ci-gît pauvre souche

Descente au paradis
Ou montée aux enfers
Mon corps paraît mort
Mon cœur endormi

Le pavé m'engloutit
Si tout pouvait durer
Pourquoi s'arrêter
Pourquoi l'interdit

Mon âme se laisse filtrer
Par les boues de l'oubli
Dans l'égout tari
D'un crâne abusé

Le sol contre ma bouche
L' écume aux coins des yeux
Sourire des adieux
La mort en ébauche

LE CHEMIN

03 décembre 2007 - 03:02

Triste sort attendu du jardin défendu
Qui emporte mi-voilé mes attentes volées
Dans le soir de tes mots, à travers tous mes maux
Dans le feux de tes tirs, à l'insu de mes rires

Sous ton pied imprécis, je m 'étale indécis
Forniquant avec rage le parterre de mon âge
Vomissant avec âme le malheur que j'acclame
Endurant mon venin, tel sera mon chemin

Et la route bleue rougeâtre de ton sein idolâtre
Forme en nous le solstice de l'idylle tentatrice
Assujetti en vain les pores sombres du destin
Embrasant de folie mon attente sans répit

La sentence révolue, désolation venue
Eructer toute la peine d'un passé de déveine
Excluant avec grâce un avenir de disgrâces
Et omettre pour un jour les atouts de l'amour