amine

Lâche sois-tu destin !! Inerte face à notre amour libertin.
Lâche sois-tu destin !!
Indéfectible, notre union, c’est loin d’être incertain.

Suffoquée, je te vois chavirer dans cette mer du bonheur ;
À croire qu’elle est plus ample que le soleil et sa lueur.
La mer, où le destin vain assiste à notre infinie ardeur,
Longtemps considérée comme la plus vive des ferveurs. 

Empêtrer notre marche est la visée des sales satyres. 
Menaçant de leurs pouvoirs la suprématie de notre empire, 
Invisibles, ils se croient, plus forts que les messires
Qui nous gardent jour et nuit et ne cessent de nous obéir. 

Union est le nom de notre puissant et adulé seigneur,
Ebahi par notre amour et fier d’être notre gouverneur.
Jadis, il avait peur de nous laisser crever dans le malheur.
Et il a tort; car notre flamme n’est remplie que de tiédeur ! 

Dans ce monde ou la haine est la plus noble des devises, 
Ou l’amour est un péché moins véniel que la traitrise, 
Toi et moi, nous nous apprêtons à échafauder les assises
D’une révolte plus divine que l’évangile et ses églises. 

On fera de notre amour l’ultime croix du genre humain ;
Esclave de ces lois scélérates et maître de l’odieux chagrin.
Ces pauvres créatures sont les descendants des deux parrains 
De l’amour provocant leur descente vers le monde terrien. 

Mes amis !! N’ayez pas peur !! Notre amour est la prophétie
Qui vous conduira certainement vers l’ancien domaine amodie, 
Où la seule loi de l’amour entrave l’existence de tous les édits 
Des autres prophètes voulant la camarde de notre seigneur béni. 

Triste sois-tu existence !!!
Atroce et douce à la fois, 
Inerte comme le destin,
Mérites-tu de voir tes fidèles remplis de foi ??
Émigrer vers notre amour plus intense que le tonnerre 
Plus étendu que l’univers ?? 
Triste sois-tu malheur !!!

AmInE ChEnNoUfI

Évacuer le lieu de ma première création

Etait le fruit d'une maudite tentation

Qui a fait de moi la victime d'une rébellion

D'une âme qui était la mienne auparavant

Mais ton amour si charnel me l'a volé

En me rendant l'esclave de ta rarissime beauté

Je vis et je meurs au dépend de tes volontés

En espérant qu'un jour je retrouve mon âme adorée

Ton amour est si cruel que la pire des mers

Qui ôte la vie des marins combattant la misère

Faisant d'eux les indices d'un très grand mystère

Aussi étrange et odieux que toutes les énigmes de l'univers

Tes yeux sont les témoins d'une longue existence

D'un peuple de moines aussi innocents que l'innocence

Qui prient chaque jour pour arrêter cette brillance

De tes yeux pleins de mal et d'abjecte insolence

Tes lèvres sont un coin de la terre sacrée

Qui n'attendent que ses fidèles qui viennent vénérer

Et caresser ta bouche tellement aimée et adulée

Même par le dieu qui l'a soi-disant façonné

Tenir ta main m'a rendu le chanteur

D'une douceur rendant le diable un fidèle porteur

De ta croix qui traverse les impénétrables cœurs

Des hommes qui n'ont pour devise que leur infini bonheur

Le réveil

Aimer mon pays est ma passion

Le voir prosperer est ma vision

Haïr ses ennemis est mon devoir

Y vivre digne et libre est mon espoir


Car j'ai de la peine pour ses enfants

Qui n'ont du vrai peuple que le nom

Une foule qui n'a rien certes dans la tête

Sauf la peur d'un monstre qui les maltraite


Un ogre qui ne pense qu'à manger les enfants

D'une patrie où il est naît malheureusement

Cette terre célèbre pour ses vus paradisiaques

Et sa beauté est digne d'une constellation du zodiaque


Mais cette sorte de divine malédiction

Qui ne cesse de peser depuis longtemps

A fait de ce pauvre peuple une victime

D'un homme qui n'aime de la terre que ses ruines


Ces gens qui nagent dans cette mer de malheur

Et cadavérique parait tout le temps leur pâleur

Du chagrin qui colonise les traits de leurs visages

Et ce désir qui les tente d'accéder au grand voyage


Et cet homme qui est assis bien calme à regarder

Son peuple noyer dans la peur et désespérer

Ils ont peur d'exprimer des opinions qui entravent

Les pensées de ce monstre qui ne pense qu'aux épaves


Réveillez vous mes frères et soyez les premiers martyrs

De cette cause si chère qui donne l'envie de périr

Battez vous comme des braves et n'ayez peur de rien

Car vous êtes une légende semblable à celle des olympiens


Oubliez ce doute qui vous donne envi de renoncer

À cette guerre si sainte que les anges rêvent d'y participer

Faites de vos armes des tigres faims et assoiffés

De justice et surtout de cette éternelle liberté





AMINE CHENNOUFI

Le 10-01-2008

Etre le plus asservi de tes esclaves

Me rend l'un des plus libres des êtres

Voir ton couperet traverser mon corps

Me rend si fier d'être l'un de tes morts

Pour moi tu es devenues une religion

Dont tes fidèles se comptent par millions

Zélé je te vois la détentrice de mon âme

La garante de mon absurde existence

Et l'ultime raison de ma pitoyable survie

Un baiser de toi est comme la perle si rare

Qui vaut bien plus que tous les paradis unis

Je te donne mes yeux et mon cœur en offrande

Pourvu que tu fasses disparaître tous mes soucis

Me sacrifier pour toi est mon seul privilège

Car tu es certes la lumière de toute une vie

La lumière qui sera toujours plus lumineuse

Que tous les éclairs de l'univers réunis

La lumière qui rend cette vie si calamiteuse

Une béatitude aussi céleste qu'infinie



AMINE CHENNOUFI