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yannick lefauqueur

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Publications sur Toute La Poésie

Danses (et déconfitures anciennes)

12 juin 2009 - 06:47

Danse, enfant du futur,
perds pas de temps à éponger,
les tâches de confiture,
surtout s'y t'en a pas mangé,
danse a l'aube pour les oiseaux,
danse et enrobe damoiseau,
mes utopies, au soir figées,
d'un sursaut d'espoir infligé.

Au nom de toutes les cascades d'eau,
fait donc bouger cett carcasse d'os!
Au nom de notre âme négligée,
donne lui cette danse pour cadeau,
danse pour lui, enfant du futur,
danse toute la désinvolture,
détruit ce qu'ils tentent d'ériger,

danse encore, tourne, tourne, tourne!
sur cette pieuvre anthopophage,
qu'est le média des eaux profondes,
sa dictature est un fait,
tout le monde sait que la terre est ronde,
si je m'exclame qu'elle est carrée,
qui va me croire une seconde,
pourtant, constamment, sans arrêt,
mes idées sombres vagabondent,
et je te l'assure, désormais,
j'ai vu les quatre coins du monde.

Danse, enfant du futur,
sur la tombe de nos morts,
puisque tu ne les a pas tués,
sache te servir des mirages d'or,
qui savent t'épauler, te choyer.
Danse enfant du futur,
pour les rêveurs, pour les fées,
et pour toutes les déconfitures,
qu'on connus poètes et sorciers...
Danse le chamans, et en peintures,
désigne les barreaux à scier.

Danse pour les clones psychotiques,
que nous étions, quand par milliers
dans l'organigramme mécanique,
d'un système, nous vivions morts-nés.
Danse enfant du futur,
à la beautée des étoiles,
de nos terres fanées par l'usure,
il est temps de lever les voiles!

Danse et chante mon enfant,
pour le printemps qui arrive,
danse avec les éléphants,
avec les merles, avec les grives,
danse les mondes de l'océan,
les entrailles de la terre mère,
danse les peuples innocents,
soumis aux zones militaires.

Danse à l'ouest, sur le port
de Brest, si il existe encore,
danse pour celui qui te procure,
sur une miette de littérature,
danse pour l'amour à échanger,
danse et chante enfant du futur,
que soleils et pluies diluviennes,
aient un spectacle à leurs mesures..
Danse et déconfitures anciennes.

je n'aime guère

07 juin 2009 - 07:25

Je n'aime guère la matin,
qui me fait toussoter,
et j'en perd mon latin,
si je dois tressauter
de mon lit,
si m'atteind,
l'instant de prime clarté..

Je n'aime guère cette lueur,
qui doucement s'érige,
la poésie exige noir et sérénité,
la candeur matinale est chose qui m'afflige,
Il n'est que la torpeur,
qui puisse m'abriter..

Je n'aime guère le matin,
qui me fait toussoter,
quitte à faire tout sauter,
mes soleils sont éteints,

comme tes lunes, Aphrodite,
tournent autour de ma terre,
coincidence fortuite?
Brulées, comme mon destin.

Meo Boy

05 juin 2009 - 06:46

Je divaguais rue Jean Jaurès,
a la recherche de quelques livres,
l'oeil enflé de tristesse,
mais qui l'a vu? Tant j'était ivre..
Cet iris transformé,
par une vision on ne peux plus floue..
Devant la FNAC fermée,
Je tenais tout juste debout..

J'ai bien observé Brest,
la grouillante, la portuaire,
sous une grosse pluie de l'Ouest,
bourré, planté par mon libraire!
bien que désemparé,
je me suis dit, éberlué..
Serait-ce le ciel qui les détestent?
Les bretons naissent et vivent mouillés.

bois de fer

19 août 2008 - 11:49

Si les arbres étaient en fer,
les chevaux auraient t'ils des bois?
Pour faire comme les cerfs,
qui s'affairent dans les sous-bois,
à ferrer une bonne affaire,
ou faire ailleurs du hautbois,
Eux qui ont tellement souffert,
de Montferrand jusqu'a Blois.
Tandis qu'un chien aboie,
et flaire dans cette atmosphére,
une boisson dans une boîte en fer
fermentant une gueule de bois,
non il ne faut pas s'en faire,
me soufflerai lucifer,
les arbres ne sont pas en fer,
mais en enfer,
toujours aux abois.

Pour Bertrand C.

19 août 2008 - 10:23

Que vois tu, par delà les grilles de tes ténèbres?
Alchimiste écrivain que l'europe a vu naître,
Que dis tu à présent qu'on te brise les vertébres?
tandis que les disciples ont abrogés les maîtres.
Que penses tu des enfants, reliés par satellites?
ravagés par la pub, matraqués de slogans,
pense tu que leurs consoles deux cents cinquante six bits,
ne soient qu'un tourniquet qui cache le toboggan?
Entends tu les colonnes de nos frères martyrs,
par dessous les frelons d'occupation US,
s'écrier "inch'Allah", s'écrouler sous les tirs..
Et le peuple d'Europe qui manifeste.
Crois tu à la beauté, je dis..Crois tu encore?
Crois tu anticorps que je devrais me battre?
Que la mort se résigne à se montrer prudente,
car la vie, de nos jours, semble plus dangereuse,
au détour de ses rues,
je fuie chaque déferlante,
Je repense à Hergé et l'étoile mystérieuse..
Te souviens tu du fou qui hurlait à la lune :
"voici la fin du monde, voici la fin du monde",
voici deux tours jumelles qui s'effondrent à la une,
et Zidane aux enchéres qui supplante la Joconde..
Arrache tu au présent, ce qui semblait hier,
comme sans intêret, comme sans avenir.
Tu repenses à Marie, couchée sur une civière..
Et ce pardon des dieux qui ne veux pas venir.