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l'homme à fables

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Publications sur Toute La Poésie

abeille

30 mai 2009 - 04:19


Dans ses mots l'émotion est palpable
Ses gestes construisent un château de sable
Royaume prêt à être englouti d'une vague
Au coeur bientôt percé d'une dague

Son visage ses reins ses desseins
Aux sombres contours de velour
Sur l'atmosphère d'un sourire malin
Attendent le prétendant au détour

Des caresses saoulent l'amant ennivré
Déversant un nectar sur ses flancs
Ô combien porteur d'actes endiablés
Le laissant le pauvre sans fondement

Encore excitée la femme se prépare
Déjà muni de son miel et de son dard
À piqué l'orgueil d'un homme conquis
Qui n'a rien compris de ce jeu de minuit


Michel

dilemne

28 mars 2009 - 06:51

Dilemne


Une lune de miel argenté
Sillone le bleu de tes yeux
Regardant la viellesse de mon coeur
Exalté devant tant de bonheur
Effrayé derrière tant de noirceur
Maintenant perle cloitré
Cultivée par celles déjà passé



Michel Pepin

péril en la demeure

28 mars 2009 - 04:28

péril en la demeure


Une maison hantée

Voilà ce que je suis

Des fantômes viennent me hanter

De jour comme de nuit

Oh

Bien sûr

Leur présence

Me laisse clémence

Des jours ou des nuits

Mais toujours

Avec violence

Véhémence

Démence

Ils se terrent

Me sidère

M'attère

M'attaque

Par la panique

Multiple

De mes yeux

De mes jeux

Fréquences préquaires

Solitaires


Un cimetière

De mes pères

De mes mères

Chimères

Voilà ce qui me suit


Si j'étais incompris

Inconnu

Je le suis

Pourtant

Ce jadis maintenant

Me pend au nez

Me prend dans sa toile

Aux noeuds de la vie

Aux tournants d'une girouette

Au ciboire vide

Que j'ai bu de malice

Complice

Avec délice

Avec mes frères

Mes soeurs

Semblables et coupables


Si je n'étais rien

Pas même rien

D'autre

L'autre

Celui

Endormi si longtemps

Dans un étang

Un élan

De plongé

Sous-marine sans souffle


J'ai peine à respirer

Mes membres contractés


Voilà oü je suis

Nulle part

Le néant

Rien

De différent

Sous le ciel intouchable

Né octobre

Sous les nuages maculés

Rouges noirs pourpres

C'est selon

Les saisons

Les humeurs

De mes idyles malignes

Statiques

Collantes collantes

Épuisantes

Exaltantes


Mes fenêtres n'ont plus de rideaux

Ma toiture prend l'eau

Trempé jusqu'à L'os

Trompé trop précoce


Une maison sans fondations

Non

Fondée sur un piquet

Un tuteur

La peur


Convaincre les revenants

Fantômes bien pesants

En y pensant bien

Éjectant le mal

Pansant les plaies

Non par plaisir

Puis souffrir

Se souvenir

Oublier

Consumer

Marcher sur les mains

La tête à l'abri

L'ouverture vers le sol

À l'envers

De travers

Rien de nouveau pas de soleil

Sauf peut-être

Voilà ce peut-être

Aucune certitude

Que

L'amertume face au bitume

Peinturé pour les passants

De belles couleurs

Bien belles

Si belles

Si

Je pouvais les contempler

Les suivres

Avancer

Déménager

Quitter cette maison aimant

Détestée

De toutes parts

De toutes pores

Sauf peut-être

La part cosmique du cerveau

Possédée par tous

Moi

Et les autres

Moi

Et l'autre

Celui

Porté disparu dans un étang

Il y a de ça longtemps


Si j'allais à la pêche

Les fantômes sur l'hameçon

La barque timide

Les arbres aux aguets

L'écorce confuse

Les courants menaçants

Les nuages ombrageux

Les fonds périlleux

Oui

Si j'allais à la pêche

Peut-être

Encore ce peut-être

Peut-être lui-même

Un fantôme


Quel bourbier mes amis


Si j'étais un pêcheur

La canne à la main

Petits yeux tout sereins


Mais je suis

Un inconnu

Pourquoi

Comment

Pour qui

Pour quand


À présent

Quelques questions s'imposent

S'opposent

Un autre combat

Le prix les appâts

Une maison désuète

126 choses discrètes

Voilà

Le début de la fin

Un nageur une rivière

Un étang trop petit

Une maison engloutie


La fôret se désiste

Les doutes subsistes

Importants

je crois


Trouvé

Sur la berge quelque peu égaré

Un homme sans âge

Dans une cage

Le cadenas de côté

La porte grande ouverte

Sur les terres absolues

Prochainement conquises

Nourritures exquises


Quelque part

Sûrement un lopin de terre

Un modeste chalet

Se laissera construire simplement

Prêt à acceuillir

Assimiler

Les échos du passé


Voilà

Je suis le début

Contracteur défricheur

Traversant les frontières

À la recherche

De qui

De quoi

Comment

Maintenant

Muni

Pour les intempéries de vêtements

D'une tête de conquérant

Pieds nus sur les cailloux

Plus jamais à genoux


Michel Pepin


succédané

25 mars 2009 - 04:19

succédané


Je vous le dis

Que fais-je ici

Parmi ceux du passé

Les rires laissés

Lassé du gris

Sur vos photos nostalgies

Dans ces albums

Ne se trouve le sérum

L'élixir de jeunesse

À cesser ses caresses

Et je ris

Et je ris par dépit

Décrépi sous le jour

M'attendant au détour

De la nuit blanche

Si blanche

Les yeux cernés

La cornée prête à s'envoler

S'enrôler dans ses ailes

Celle déjà résiduelle

Malgré moi parti

De son air nostalgie


Michel Pepin


bonhomme

25 mars 2009 - 03:17

Bonhomme


Accroupi sur le seuil de mes douleurs
Arrive minuit l'heure cent peurs
Auparavant par delà la froideur
De la noirceur à l'étoffe étouffante
Les silences d'atmosphères ennivrantes
Créaient l'éveil d'une pause captivante
Maintenant le mutisme obscur
Annonçant les étoiles peinturés d'azur
Secoue l'idée de quiétude pure
Parcoure mon esprit trop petit
Devenue un inconnu sans aucune merci
Pour la solitude compagne qui m'envahie

La traversée de l'ivresse délaissée
Dans la poussière d'un coin parcheminé
Semble animée de mon être inanimé
Immobile somnambule au clair de lune
Seul face à la mélancolie lacune
Coutume acquise à coups de prune
Sous les soirs costumés jadis fréquents
Ayant mon corps balafré allègrement
Cicatrices qui ne partent pas au vents
Parmi la mort à fleur de peau
Cette sombre silhouette velcro
Me tournera t-elle le dos


Michel Pepin

Image IPB