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GAZELLE

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SUR LA ROUTE DE L AMITIE ....

26 décembre 2007 - 06:29



Mon navire vogue sur la mer d'amitié
Jamais- il ne craint les vents, les fortes marées.
Mon gouvernail est sûr, le mât est renforcé
Je navigue et guette l'étoile du berger.

Ma plume a croisé un matin, son écriture
C'est celle d'un noble chevalier au cœur pur .
Fatigué, il revient , dépose son habit.
Je glisse dans son regard bleu, le mien attendri .

Avec lui, je n'ai de crainte, ni de doute,
J'aime sa compagnie et croiser sa route!
Je laisse mes noèmes--oiseaux, en liberté
Ils planent suivant la houaiche du voilier.

Mais, si mon vaisseau est en danger, je saurais
Où m'abriter et dans quel port, je dois m'ancrer.
J'aime rejoindre son castel médiéval
Après un long voyage, si douce est l' escale.

A l'écurie nos chevaux sont toujours sellés
Pour de nouvelles sorties sur d'autres sentiers.
Nos plumes sont amies, elles partagent tant de mots,
Ensemble, elles esquissent des soleils plus chauds.






UN TRAIN DANS LE SOIR

26 décembre 2007 - 11:54

¤



Sous la caresse des alizés,
Longtemps, j'ai marché sur ce quai, avant de monter
Dans ce train pour l'unique .. destination.
Vous m'attendiez là-bas, dans une autre gare.
Nos yeux étaient encore, aveugles.
Et, nos mains orphelines se sont tendues vers le lointain.

C'était un soir d'été, aux senteurs de lavandes en fleurs.
L'alizé bruissait, frissonnaient les doigts verts des palmiers.
L'océan nous offrait un étrange concerto .
Juin soufflait une brise
si caressante, aux mille senteurs de la Provence.

Là bas...
Dans cette ville aux arènes majestueuses, vous étiez à m'attendre.
Solitaire sur un quai de Gare. Les mains serrées sur un ticket de quai.
Le cœur battant. La respiration haletante, une sorte d'état second.
Votre montre égrenait, une à une toutes les secondes,
l'heure de notre rendez - vous, approchait..

J'étais dans ce train grande vitesse, un bolide d'acier qui m'emportait.
Prisonnière d'un désir puissant qui me poussait si fort, vers vous.
Mais, cloîtrée dans un grand silence, je n'écoutais plus que le vrombissement
des roues aiguisées sur la ferraille, interminables sont les rails; ce chant lugubre enflait, comme une plainte sourde qui laminait et broyait mon coeur. Je sentais
une angoisse venir..

Soudain, un appel, une sonnerie, ce maudit téléphone...
-
Allo-
-désolée de vous déranger, vous devez faire demi – tour, un incident est arrivé, votre présence est indispensable - Stop.-
-

Effondrée , hébétée, accablée, écrasée , je descend de l'infernale machine. Je titube..
Je marche sur un autre quai, j'avance vers un guichet, je demande un billet de retour..
Un train siffle, je monte dedans, mon cœur est mort, il ne donne plus signe de vie. Ma tête explose, ma gorge est nouée. Je ressens une nausée, étrange.
Je ploie sous une souffrance atroce, mes yeux sont lavés, je bois le sel de leur eau.
Silencieuse, j'accroche mon regard aux paysages qui défilent, tout va trop lentement.
Je vois les étoiles qui pleurent, le vent qui crie, les rails qui hurlent plus fort
J'ai mal, j'ai mal, j'en crève…

Il est là bas, il attend un train, il m'attendait…..
il attendait une femme…

Je frissonne, j'ai froid, en ce soir de Juin, si doux .

Je reviens sur mes pas, je rentre chez moi, la plage est vide, mon ombre silencieuse glisse devant moi, la mer m'attend.
Cette nuit, assise sur un rocher, mon regard se perd au large, cherchant les sentinelles de l'ombre, lumières du golfe de St Tropez.
Le vent s'amuse à lisser mes longs cheveux. Il vient
me bercer..

Je maudis ce téléphone, je le jette dans les flots .noirs.

Mes yeux s'inondent de vagues salées. .la mer emporte mes derniers secrets.
Ce téléphone au plus profond des abysses, restera muet…
Un numéro englouti, à jamais effacé...

Il appelle, il appelle, personne ne lui répondra.
La ligne est coupée.


¤