kaczan

Me vois-tu étendu dans la plaine ?

Très loin de ceux que j'aime

En pleine jeunesse, songe le passant

Il m'imagine en combattant

Mes Amis alignés sur cette colline

D'autres vieux délabrés et Dame fanée

Pleurent souvenirs sous naphtaline

Allure Martiale, chantent au défilé…

Rendent hommage pour la Gloire

Des feux d'une guerre sanglante.

La mort nous fut teutonne

Au combat et dans la Somme

Avant que d'être, sommes vieillards.

Mais ici l'odeur du sang te hante

Champ du désespoir nous sommes

Des visages graves mais qui sourient

Dis, passant c'est comment la vie ?


-Kaczan

Que fais-tu sous la pluie ?

Tu ruisselles, il fait soir !

Où allais-tu dans la nuit ?

J' t'en prie cesse de boire

Sensation presque tactile, futile,

Ton parfum maléfique,

Tu as l'air si facile

Juste un brin juvénile.

Traits, portrait monographique

Dialectique cataleptique,

La rue rend insomniaque

De cette douce tyrannie

Il n'est plus aphrodisiaque

A lorgner ta physionomie.

Mais si j' te contais fleurette,

Faire la cour à Collantine,

Aussi douce que les chardons.

Tu n'es pas discrète, ni coquette

Pour me porter au Panthéon.

Quand tu te crois l'héroïne

C'est elle qui t' ensorcelle

Sous-vêtue en porte-jarretelles...


Fillette mutine, elle t'assassine



Déjà tu gis dans les bas-fonds

-Kaczan-

Tu es née bulleuse
j'me suis fais néant;
tu as l'air curieuse
de savoir comment
pourtant si bûcheuse
tu m'connais vraiment.

Maître chanteur Merlin,
Poudre et perlimpinpin,
De qui donc tu causais,
pour venir me troubler?

C'est d'un autre forum
d' où je siège quorum?
Où c'est jour de fête
Si j'te parle soeurette?

Est-ce que j'te débecte
Là où j'te parle secte ?
C'est pas ici l'endroit
D' ailleurs il fait si froid

Je reviens avec mes maux
si je joue avec des mots
si tu veux le feu d'artifice
ou donc sous de meilleurs auspices
Je pourrais égayer
Tant soi peu vos pensées...

-kaczan-