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JMS

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L' épée de Merlin Chapitre 3 – La charge des Housecarls

03 septembre 2009 - 10:26



Le jour esquissait ses premières lueurs

Comme la lande engourdie sortait de sa torpeur

Un vent cru et glacial s'y engouffrait du nord

Martyrisant la troupe de ses relents de mort

Avec application les seigneurs et leurs gens

Fourbissaient leurs armes et leur équipement

La veille, un cor puissant avait hurlé au soir

Plongeant tout le pays dans la crainte et l'angoisse

Les Saxons étaient là, et notre unique espoir

Résidait dans nos bras, nos coeurs et dans nos masses

Lors déjà notre colonne, bouleversée

Croisait le flot continu des réfugiés

Les félons de leur terre n'avaient fait aucun cas

Leurs femmes avaient péries, violentées

Leurs enfants, asservis par ces guerriers

Dont nul dieu n'adoucissait le bras

Alors une sourde fureur gagnait jusqu'aux montures

Faisant battre nos coeurs plus fort dans les armures

Ca et là nous trouvions de morbides charniers

Corps abandonnés au culte de Wotan

Barbares sacrifices par les chiens perpétrés

Renforçaient encore notre ressentiment

Au soir enfin gravissant une colline

Nous vîmes une plaine de feu dessous-nous apparaître

Embrasant la lande comme le feu de la mine

Une nation était là, campant parmi les hêtres

Aidés par les foyers, illuminant la nuit

Nous regardions haineux l'antre de l'ennemi

Loups rendus affamés par le deuil et la haine

Nous retenions nos corps de courir à l'assaut

Sachant que dès demain mille lances et cents fléaux

Allaient rendre justice et briseraient nos chaînes

Nous campâmes au plateau, besognant vite dans l'ombre

La nuit brumeuse cachant aux païens notre nombre

Affutant nos lames et attendant l'aurore

Pour surprendre les saxons et leur donner la mort

Enfin, après des heures les feux tant espérés

Dardèrent sur le camp et nous trouvèrent prêts

Les ennemis stupéfaits nous avisant enfin

Improvisèrent courant un mur de haches danoises

Je fis ranger mes gens en ligne près du ravin

Et apprêtai mes armes afin qu'on les pavoise

L'étendard de Pendragon flotta sur la bataille

Et les nôtres poussèrent un cri de joie

Cette croix scintillante qu'un dragon rouge assaille

Annonçait aux félons l'imminence du trépas

Le silence tomba alors magnifique et pesant

Tandis qu'en bas rangés, les housecarls attendant

De soutenir l'assaut frappaient leurs boucliers

De leurs longues haches, faisant chanter l'acier

Excalibur s'exaltait déjà dans son fourreau

Avide de méloper son funeste chant de mort

Je la tirai alors, et la levai bien haut

Scintillante faucheuse aux lustres de l'aurore

Je m'élançai hurlant vers les lames impies

Entendant derrière moi marteler les sabots

De la table ronde, furieuse et réunie

Se réjouissant d'avance de ce mortel assaut

Nous entrâmes fracassant dans la muraille

Avec nos destriers en guise de béliers

Leurs poitrails harnachés heurtaient les boucliers

Et faisaient grand ravage au sein de la piétaille

Assourdis, massacrés par les puissants chevaux

Le fyrd se débanda, et s'enfuit au galop

Laissant seules sur le champ les haches de leurs maîtres

Mille housecarls téméraires ne voulant se soumettre

Notre vague reflua, piétinant les mourants

Et gagna la colline pour reformer l'assaut

Tandis qu'en contrebas l'armée serrait les rangs

Plantant ses boucliers, attendant les chevaux

Nous nous lançâmes alors, plus fort qu'auparavant

Décidés à abattre ce rempart rutilant

Déferlant lourdement l'onde alla au contact

Du robuste mur d'écus qui nullement ne céda

Encaissant sans bouger le formidable impact

La charge de destriers subitement se brisa

Sur le fil acéré de mille haches saxonnes

Nous fûmes désarçonnés et roulâmes au sol

Précipités à terre, lourdement harnachés

Offerts aux ennemis espérant la curée

Excalibur grondait de rage et de colère

Me frayant un passage de sa lame délétère

Et sauvant par ce biais les autres du trépas

Peinant, nous reformâmes la ligne au bas

De la colline, sentant déjà le tourbillon

Des écus et des lames des fantassins saxons

Jusqu'au soir s'entrechoquèrent

Les lames

Les haches

Les écus

Les vies

Excalibur se tût, je sus qu'était finie

La titanesque guerre

Plus un saxon ne respirait céans

Un cri monta dans nos poitrines, libérant

La joie et la fierté d'avoir triomphé

Les Saxons repoussés, Bretagne était sauvée !!




Les Housecarls (du vieux norrois hous, maison, et carl,homme) sont une garde personnelle des seigneurs et rois vikings,ainsi que des rois anglo-saxons.

Fyrd: milice locale d'uncomté anglo-saxon, dans laquelle devait servir chaque homme libre





PS: dédié à Claricorne :lol::lol::lol:


L' épée de merlin chapitre 2 – le souffle du roi

01 septembre 2009 - 11:42

J'empoigne le pommeau et de suite me raidit
Une force impérieuse et puissante me saisit
Faisant vibrer l'éther, tellurique pulsion
Un souffle étreint mon corps, héroïque passion
Je m'élève dans les airs par l'épée soulevé
L'espace s'emplit d'éclairs et semble crépiter
Le firmament se pare d'une noirceur d'abîme
Et plonge dans l'effroi les pins et la colline
Magma iridescent, éléments déchaînés
Font tournoyer mon corps comme fétu de blé
Il n'y a plus ici que tempête et fournaise
Lors même que l'océan semble aussi bouillonner
Et lance des lames d'écume par-delà les falaises
Fureur de dieux anciens par l'acier réveillés
Courroucés d'être ainsi arrachés à leurs songes
Une main titanesque par l'épée invoquée
Déchire le voile céleste et aussitôt y plonge
Vers l'île d'Avalon où repose le roi mort
Cherchant dans les éons elle retrouve son corps
Et embrumant la route du souffle du dragon
De ce monde vers le nôtre elle guide Pendragon
Mon âme semble atone comme faiblissent les vents
Me laissant dériver dans un vide oppressant
Je perds la conscience, je perds la mémoire
Tandis qu'un autre arrive, surgissant de l'histoire


Contre mon flanc toujours vibre Excalibur
Ensorcelée aragne, elle tisse son armure
Je deviens acier
Elle devient humaine
Une même source nait
Dans mon fer, dans ses veines
Et je vais au combat
Menant ceux de mon clan
Par le fer je suis roi
Barbare triomphant
Gael ou Samnate
Est-ce important ?
Une joie primitive
Anime tous mes assauts
Une force invincible
Frappe comme un fléau
Mes ennemis apeurés
Chante! Chante l'épée !!
Chante Myrddin !
Chante le fils du dragon !
Chante comme Taliesin
Les quatre Mabinogion
Nous sommes fils du vent
Du ciel et de la Terre
Montagne et océan
Chêne, hêtre et bruyère
Soufflent doucement
Nos mélopées guerrières
Moi Arthur l'intrépide
N'ai nulle peine au coeur
Je rejoindrai le Sidh
Quand sonnera mon heure

La lame enfin s'est tue
Le calme est revenu
Un autre chant s'avance
Plus pesant, en cadence
Et il emplit mon corps
Toujours bardé d'airain
Me transporte sans effort
Un autre je deviens

Cent étendards luisants
Recouvrent ici la plaine
Dix mille bras saluant
L'invincible louve romaine
A leur tête un géant
Homme enfanté de l'ours
Artorius le très grand
Vient arrêter la course
Des barbares furieux
Bien loin du capitole
Construire ici il veut
Le nouveau rêve de Rome
Un empire radieux
Bretagne oh ma belle
Cernée par les soudards
Rejoins son étendard
Car il est éternel
Campagnes, glaive et feu
Loi, ordre, abnégation
J'emmène mes légions
Triompher en tous lieux
La métropole se meurt
Il me reste le projet
D'organiser ailleurs
Le royaume tant rêvé

De nouveau le silence
J'erre dans les éons
Un peu de tempérance
Désormais ride mon front
Mi-païen, mi-latin,
J'ai façonné cette terre
Ai porté l'ordre, la loi
Après l'ivresse guerrière
Pourtant un vide subsiste
Tenu et angoissant
Cette absence m'attriste
L'épée reprend son chant
Une prière s'élève
Un appel incessant
Fait s'iriser la grève

La lame me porte vers l'onde
Noire, opaque et profonde
Son éther est luisant
Pâles flots miroitants
Ils semblent s'animer
L'eau se met à trembler
Et puis subitement
Pendant quelques instants
Le miroir agité
Se met à bouillonner
Une forme croît dans l'ombre
Et monte doucement
Au fond dans la pénombre
Attirée par le chant
Une lueur diaphane
Me parvient sous les lames
Un éclat vif argent
Perce les éléments
Je peux y distinguer
Une dame de toute beauté
Qui s'élève noblement
Comme par enchantement
Elle crève la surface
De ses bras ourlés d'or
Je la contemple alors
Elle n'est qu'amour et grâce
Excalibur se tait
Et dans ce grand silence
Commence à s'élever
Une litanie intense
La dame étend ses bras
Effleure l'immensité
L'absolu, l'au-delà
Je viens m'agenouiller
Aux pieds de ce Seigneur
Qu'on vient de me donner
Justice, foi et honneur
Scelleront ma destinée
La dame me sourit
Et entame doucement
Le retour triomphant
Vers son secret logis

Une terre, un bras, un roi
Je suis réincarné
Excalibur en moi
Fredonne, apaisée
Je m'éloigne des eaux
Contemple ce monde nouveau
La force, la loi, la foi
Guideront tous mes pas

Appel de l'aventure !
Je suis Arthur
Duc de Cornouailles
Roi de Bretagne

L'épée de Merlin

31 août 2009 - 01:21

J'entrai là où les pins
Etaient les moins touffus
Je sentais sur mes mains
Leurs griffures tenues
Et dans ma chevelure
Leur subtile morsure
L'espace soudain grandit
Desserrant l'étau d'ifs
Et devant moi je vis
Paraître mon objectif
Belle, étincelante
Sertie dans sa fissure
D'un roc de Brocéliande
Mythique Excalibur !!

Je n'osais faire un pas
Tant d'années à chercher
Découragé parfois
La formidable épée
Epluchant les grimoires
Des anciens archiprêtres
Compilant les histoires
Les légendes, les enquêtes
De tous les chroniqueurs
Qui avaient faite leur
Cette improbable quête

Puis un soir orageux
Au fin fond d'un manoir
D'un comté ténébreux
Me fut rendu l'espoir
Le parchemin ancien
Testament sybillin
D'un noir nécromancien
Tomba entre mes mains
Sa guilde était chargée
D'assurer la quiété
Et la sécurité
De l'objet espéré

Je partis prestement
Suivant l'itinéraire
Pour tomber haletant
Devant les conifères

Nimbée d'une lumière magique
Elle scintillait à présent devant moi
Fasciné par la beauté de ses éclats
Je songeai aussitôt à Elric
Roi maudit de Melniboné
Je n'osais avancer
Et j'entendis doucement chanter l'épée
Elle m'appelait


Viens !Soufflait-elle enjouée
Marche dans les pas du grand Arthur !!
Viens m'arracher au rocher !!
Viens grand roi, partons à l'aventure!
Comme celui des sirènes antiques
Son chant devenait magnétique
Titubant, j'avançai
Hypnotisé par ses pâles reflets

Doucement, je grimpai sur le rocher
Nimbée de lumière, elle sembla s'embraser
J'empoignai le manche, et doucement tirai


TO BE CONTINUED ...

Pierrot, Tout Faux

30 août 2009 - 07:23

Brave le temps de l'hymen
Il s'est envolé
Marque-page, phénomène
Aussitôt détourné
Il n'y a en effet
Après falses discours
Que le tactile qui sied
A ceux férus d'amour
Que crois-tu donc Pierrot
Bon élève, bon dévot
Que cette noble ascèse
Dont tu te gargarise
Est en fait la synthèse
D'une vie parfaite, exquise ?
Epicurien je suis
Epicurien je reste
Epicurien je vis
Sombre idiot tu restes

Mon Pote

30 août 2009 - 07:22

Ca va mon pote ?
Moi juvabien
Doucement
Comme un con.....
Et tu sais quoi mon poteau ?
J'en suis fier en plus
En moins
Le soir je regarde les infos
Et je vois Moloch
Tous les soirs mon con
Je vois son troufion
Exploser la planète
Et nous nus comme des vers
A poil je te dis
A genoux enchainés
Heureux, avec un sourire colgate qui nous crispe jusqu'à la raie
Et nous on est là avec nos gueules de veaux de batterie
Tu veux que je te dise mon pote ?
Y a 60 ans on aurait été collabo
Dans le Vercors nous ? T'hallucine mon gars
Tu donnerais ta vie, ton âme, t'endurerais mille souffrances pour les autres trouduc toi ?
Ben non tu vois ….
Ce bois là est crâmé mon pote on est pas à la hauteur ….
T'in si y ressuscitaient les martyrs fusillés moi j'te dis y nous colleraient une sacré branlée
Moloch est revenu et nous on lui fait nos yeux de pute et on le suce …
Même qu'on avale mon pote eh ouais
Qu'est-ce qu'on peut avaler comme conneries ….
Et pendant ce temps on nous pompe notre blé, notre liberté ….
Même notre virilité qu'ils nous ont pompée mon pote …
Ta femme s'est barrée franchement je la comprends t'as vu ta gueule ???
Tu sens l'sapin mon pote …
Et les autres là t'as vu leur gueule à eux ?
On leur a tout piqué, on s'est goinfré comme des cochons mon vieux
Et maintenant ils ont la haine
Tant qu'ils avaient à bouffer ils faisaient mumuse avec les joujoux qu'on leur filait
Quelques kalach et hop on pouvait leur piquer leur bifteck pendant qu'ils faisaient des cartons
Ouais t'as raison la machette c'est pas nous c'est traditionnel ça
Bah j'te sens soulagé mon pote t'es vraiment con toi hein ??
Enfin bref là on leur a même piqué la flotte et la bouffe
Ils ont la haine j'te dis regarde comme ils mattent par en-dessous
Un de ces quatre ca va péter grave et on a déjà notre place réservée au balcon mon poteau
Nous et tous les cons qui se frottent les mains en croyant que parcequ'on vire le type du bureau d'à côté ils garderont leur job et ledroit de se surendetter un peu plus …
Tu veux que j'te dise mon pote ??
J'envie les clodos eux au moins ils savent qu'ils ont rien …
Bas besoin de dictature mon gars les crédits sont là pour ça quand t'es criblé de dettes tu bouges pas ….
Mon pote ??
T'in t'as encore vomi sur mes grolles fais chier …..
Bon Jacquot le p'tit dernier et j'rentre voir Bobonne ...