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Publications sur Toute La Poésie

La violence et la peur

30 mai 2020 - 05:44

La violence est inscrite dans nos gènes, comme l'amour et la compassion, ces fondamentaux de l'humanité, qui nous ont aidés depuis la nuit des temps à faire notre place dans le monde ont toujours été les moteurs de la survie de notre espèce.
Durant des centaines de milliers d'années, ils ont contribué à l'épanouissement de l'intelligence des arts et des techniques aux sein de petits groupes, de petites sociétés. Ces fondamentaux n'ont pas émergés il y a si longtemps pour fonctionner au coeur d'une multitude.
Le mythe de Noé est la pour nous le rappeler, passer un certain seuil la société des hommes s'écroule d'elle même, ceci est confirmé non par par des mythes mais par l'observation de ce qui est arrivé à toutes les grandes civilisations qui nous ont précédées. L'amour et la compassion ne pèsent rien face au dévoiement de la violence, et c'est toujours par elle que tout finira, comme tout a commencé.
Rien de nouveau en somme, mais quel est ce mécanisme qui voue l'humanité aux cycles que l'ont peut observer à l'échelle de notre planète et qui au gré des glaciations et des réchauffements sont la respiration du monde.
Contrairement à notre bonne vieille terre qui prend sont temps et dont le moteur n'est, que violence, mais une violence justifiée par son inexorabilité naturelle, la violence inscrite aux coeurs des hommes imprime à ses société un rythme de plus en plus rapide, jusqu'à ce halètement perceptible de nos jours et dont nous savons tous le dénouement: l'asphyxie.
Dans nos sociétés où paradoxalement, l'hygiène, la santé et la prolongation de l'espérance de vie contribuent à l'accroissement de la population, ces mêmes bienfaits en augmentant les populations conduisent au dévoiement de la violence. Pour ne prendre que l'exemple de la deuxième guerre mondiale, qu'est-ce qui à conduit les allemands, des êtres parfaitement normaux à commettre les horreurs que l'on sait. La folie d'un homme ? La haine des Juifs ? La crise économique ? Balivernes, c'est la peur. La peur des tortionnaires vis à vis de leur supérieur, la peur du citoyen lambda de voir la réalité en face, la peur de l'autre de l'avenir et de soi même. La multitude devant la finitude des ressources engendre le sectarisme, le racisme, l'envie, la jalousie la violence et la peur. Ce serait faire preuve d'angélisme que de penser que l'on aurait pu éviter cette guerre, elle était inévitable comme est incontournable, que dans une foule, pour un Gandhi vous trouverez dix millions de pauvres gens dont les gènes leur dictent la voie de la violence au nom de leur survie.
Nous pouvons facilement établir le parallèle avec nos sociétés actuelles, dont la violence est beaucoup plus sournoise, c'est celle que les nantis exercent sur la majorité des plus pauvres, simplement parce qu'ils ont peur de voir menacer ce qu'ils considèrent comme indispensable, leur SUV, leur café, leur smartphone, leur huile de palme ou leur salon de poésie...dans le rôle d'Hitler j'ai nommé le consumérisme, ses sbires les capitalistes à outrance, et sa meilleure complice: la majorité silencieuse qui pour faire bonne mesure se voile la face.
La peur qui comme la violence à établie homo sapiens dans sa domination de la nature le conduit de nos jours à son autodestruction.
C'est une mécanique toute simple, l'humain face à la multitude se réfugie dans des cellules à l'échelle plus conforme à sa nature profonde: sa famille son groupe de travail, son parti politique, sa religion. cela multiplie les différences, les points de vue, les sectarismes. Lorsqu'elle se retrouve confrontée à l'incertitude de son avenir la cellule se fabrique la peur comme comme on ferait de l'adrénaline pour fourbir sa violence au nom de sa survie. On fabrique rarement des armes pour ne pas s'en servir l'histoire nous le démontre et comme "On" est un con.......

Et pourtant chacun, le soir, assis dans le silence d'une plage que caresse des eaux paisibles, peut entendre la vibration secrète du monde, et son âme en écho lui demander pardon.

Philippe. Généreux

Le virus de la violence

14 mai 2020 - 07:25

. Depuis plus de 200 000 ans les sociétés humaines se sont toujours tournées vers l'autorité d'un chef politique ou religieux, qui leur garantissait dans un monde confronté à la violence et à l'insécurité, une stabilité intellectuelle, et un relatif confort propres à satisfaire la soif de pouvoir des uns et le désir de sécurité des autres.
. Ainsi, les plus forts ont toujours dirigés les plus faibles, ce qui est conforme à l'équilibre naturel que l'on retrouve dans le monde animal et végétal. Loin d'être une injustice, cet axiome fondamental du monde, a fort bien réussi à la survie des espèces en général et à la nôtre en particulier.
. Alors, posons nous la question: qu'est-ce qui a changé depuis un peu plus de deux milles ans, pour que ce qui a fait la force de l'humanité se soit transformé en faiblesse ? L'émergence des grandes religions ou de la démocratie serait-elle coupable de l'apparition simultanée de la dé responsabilisation massive des peuples, et parallèlement a l'apparition des dictateurs de tous poils ?
. A quoi ont bien pu servir l'héroïsme et l'abnégation de certains de nos chef politiques ou religieux face à la cupidité des autres ?
. Et nous, cette majorité prétendue silencieuse qui hurle au loup des injustices, tout en se couchant devant les gourous modernes de l'information et du consumérisme qu'elle est notre responsabilité ?
. Nous voulons des réponses de nos chefs, qu'ils nous rassurent et nous protègent, éperdus d'incertitudes, nous en changeons comme de chemise, mais ont-ils les réponses ?
. La violence du monde depuis le big bang jusqu'au lion qui course une gazelle, a toujours été le moteur de l'évolution c'est par elle, avec elle, contre elle que l'humanité s'est soudée, a grandi en force et en nombre, seulement voilà en cent ou deux cents ans, la multitude, le confort et la sécurité ont dévoyé la violence légitime essentiellement destinée à combattre les éléments pour la tourner vers les autres.
. La mutation de la violence telle un virus est passée du monde extérieur qu'ont connu nos ancêtres aux cellules que nous sommes dans nos sociétés modernes.
. Nous sommes tous devenus des vecteurs de la violence, consciemment ou pas, volontairement ou par omission, nous cherchons des responsables non pour nous guérir, mais pour les infecter.
. Que pouvons nous attendre de nos chefs malades ? Ils sont en réanimation sous respiration artificielle d'un air pollué de pseudo pouvoir, l'électroencéphalogramme plat aux écrans des espoirs....
. Cette violence qui par réaction fit notre force durant des centaine de milliers d'année est en train de détruire notre société comme une maladie auto-immune, et il n'y aura pas de vaccin.

Philippe. Généreux

DE L'OMBRE ET DU REFLET

24 avril 2020 - 08:18

Aux berges d'un étang un saule solitaire
Semble tuer le temps posant son pleur en terre.
Depuis les nymphéas où l'odonate glisse
Il entend une voie provenir des calices

Le grand saule à l'envers de nénuphars fleuri
Brillant sous son sous verre à son double sourit.
"A quoi te sert le vent toi privé d'aventure
Branches au firmament et tronc dans la verdure.

Ce rameau qui penche, pleurant ton désespoir
C'est ta soif qu'il étanche en puisant au miroir.
Sous ta mine soumise et tes pauvres chatons
Ta sève elle, est promise au soc du bûcheron

Je ne suis pas ton ombre, sombre et Lancinante.
Qui tourne qui t'encombre, oh, tombe pesante.
Tu n'es qu'un bois mi mort qu'un reflet émerveille
Tu pleurs et tu t'endors à la lune je veille.

Mon onde étincelante où ruissellent les fleurs
Se vibre nonchalante en multiples couleurs
La ligne du pêcheur plonge dans mon soleil
Aux reflets du bonheur un espoir sans pareil."

Ainsi l'homme souvent ne vit que son image
En est-il pour autant, ou plus fou ou plus sage ?

04/2020

ARC EN CIEL

23 avril 2020 - 06:36

Il pleut,
L'enfant s'ennuie
Pas de jeux
Pas d'amis.
Il pleut
Sur le carreau gris
Pour cacher la ville
Il a mis une feuille
Ou il a dessiné
Un bel arc de couleur
Avec ses crayons de soleil.

LES MÉSANGES CHANTAIENT

15 avril 2020 - 01:11





Autrefois des regards inconnus
Dévisageaient les mondes
J'en avais plein les yeux
Les mésanges chantaient

La collision des êtres
M'était une vertu,
Les peut-être un au revoir
Les adieux incongrus

Autrefois, c'était hier
L'enfant sautait sur Mon coeur
Je ne l'avais jamais vu
Si tendre, si clair.

Hier il n'y a pas si longtemps
Vous étiez mes frères
Tous autant
Les mésanges chantaient.

Une aire glacière
D'un gel hydro alcoolique
A figé dans l'enfer
L'âme mélancolique.

Les enfants me font peur
Le voisin me trahi
Mon frère est un tueur
L'amour un ennemi.

Et j'avance masqué
De peur et de méfiance
Espérance avortée
Les tyrans tôt s'avancent.

Au goulag universel
Je me rend aussitôt
Chassez le naturel
Il revient au galop.

Autrefois. Les mésanges chantaient.....