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R.N.Rodrigues

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Publications sur Toute La Poésie

le retourne du poète

22 mai 2013 - 12:58

LE RETOURNE DU POÉTE DU DESTERRO

 

le poète retourne à la vie
avec leurs parole simples
de l'homme du peuple
la voix des qui n'a pas voix
la vie des qui n'a pas vie
la realité horrible du jour-a-jour
la bouteille d'aguardente  au midi dans la place
avec leurs amis de angoisse

 

C'est le travaille du notre poète
qui marche seul
avec leurs valise pleine de rêves
dans le chemin du soleil

 

Vila Embratel, 2013

 

le journal intime d'un serrurier qui aime ecrire - I

13 avril 2012 - 12:04

Mardi o5 mars

J'ai soudé des pieces du portail de la soeur du monsieur Jean de la Croix. Hier il m'a parlé qui aujourd'hui elle me payait le reste , mais elle n'a pas payé.
Midi et demie - Dans la salle à sejour de la troisiéme Maison Bamba - Vila Embratel
Mon frere aîne dejeune dans la salle à manger. La petite Larisse frit un oeuf - j'ai achevé de lire le roman du grand ecrivain bresilien Jorge Amado "Gabriela, Cravo e Canela", un classique de notre literature

Mardi, o6 mars

Je m'ai habitué ecrire dans la langue françaises, qui parfois j'oublie qui je suis bresilien et j'ai qui ecrire en portugais. J'ai pris une decision, je vais achever de saisir le texte sur l'ordinateur du roman "Além das Nevoas Azuis". Maintenant c'est l'heure de publier ou meilleur finir le roman et après envoyer à les maisons d'editions d'ici du Bresil et Portugal.
J'etais presque fou ou meilleur depressif, parce que je n'ai pas vendu livre dans la France. Tous les jours je lisais les statisques de ventes et rien, -
Demain ou jeudi (avec la benediction de Dieu) je vais envoyer le reste de l'argent du livre.
Mon fils n'aime pas de l'idée. Il veut qui moi fait la traduction du roman à la langue française.
Apres-midi - Maison Bamba
Monsieur le valet Carlos c'est le nouveau maitre du chateau. Mes yeux sont inflammés de soudure. Je suis dans la salle d'ordinateur assis de dos à la fenetre, ma mere dans le terrase - la chienne aboye du fond du coeur. Mon frere âine dans le WC.
Monsieur le valet Carlos couché dans le divan dans la salle à sejour voyant un film dans la tele - il est le fils adoptif de ma belle-soeur, personne peut parler rien de lui, elle reste très fachée.
17:15 - Je me leve de la chaise, je laisse le livre du grand maitre espagnol Don Cervantes sur l'étagere et je vais à la cuisine prendre une tasse de café et allumer un "carêta". je retourne au même lieu.

Nuit - 22:15
Je suis très fatigué, j'ai debuté saisir un texte dans l'ordinateur - le roman "Além das Nevoas Azuis" en portugais. Je relis le "Dom Quixote de la Mancha" - j'ai fait deux pages du roman

le cahier rouge du Père Joseph - XIII

11 août 2011 - 11:33

- « Très bien, mon bon ami» - dis-je en mettant les macaronis dans son plat.
(cont. du chapitre XII)

Un typique déjeuner du dimanche avec mon ami. On a beaucoup mangé, mieux, on a beaucoup bavardé lui et moi, tout en prenant des gorgées d'eau-de-vie.
Je dois dire qu'il est un bon auditeur, il entend tout sans intervenir. Quand j'ai fini de parler, il aboie et remue la queue. Il est très intelligent et très amical. On cohabite depuis cinq ans, depuis que l’ai trouvé dans la poubelle du marché. Grand, sale, blessé, gémissant bassement. Il tremblait de froid. Pauvre chiot, abandonné tout comme moi. Nos yeux se sont croisés et j'ai eu pitié de lui. Alors, je l'ai adopté, je l'ai soigné et j'ai guéri ses blessures, je l’ai appelé Faim parce qu’il réclamait tout le temps à manger. Depuis, nous ne nous sommes jamais séparés. Toujours ensemble, là où je vais, il va aussi. Il ne m’abandonne jamais, même pas quand je suis très saoul et que je sommeille sur le trottoir. Il reste couché près de moi, me surveillant. Un vieil ami me disait qu'un bon mendiant se devait d'avoir deux choses dans la vie : une brouette pour gagner sa vie et un bon chien pour le protéger. C'est vrai !


Après notre copieux "banquet" nous avons été nous coucher. Monsieur Faim sur le tapis, et moi, un peu saoul, j'ai attaché le hamac près d'une porte-fenêtre


Chapitre XIII - Violence et peur…

Je me suis réveillé quand les rayons du soleil froid de l'après-midi sont venus caresser mon visage et j'ai entendu le vacarme d'une discussion entre deux hommes qui venait d’en bas :

- « Tu es un voleur, un fripon » criait un brun maigre avec un petit couteau, en menaçant un blond, cheveux lisses, visage étiré et sans dent, adossé contre le mur d'un bâtiment en ruine, lieu où les vicieux viennent se droguer.
« Je veux mon argent. Je vais te tuer, voleur !»

Je me suis levé et je me suis mis à marcher très vite vers le balcon pour regarder la discussion. Monsieur Faim épouvanté courrait vers l'autre balcon de la porte-fenêtre, en commençant à aboyer bien haut. Le brun maigre avec le petit couteau était horrible, l'autre l'observait. Il se mordait les lèvres avec rage, crachant violemment entre les pieds déchaussés du blond édenté, marmonnant entre ses dents : « Tienes muchas suerte, hijo de la puta ».( Tu as beaucoup de chance fils de pute)… Il crachait de nouveau, le défiant, puis il est entré dans le bâtiment. Le blond édenté m'a regardé et j’ai observé ses yeux tristes et sans vie. Je l’ai suivi du regard jusqu'à le voir disparaître au coin de cette rue.

Le silence a recommencé à régner. La rue était déserte, pas de voitures, seulement des papiers volants sur les trottoirs sales et des pigeons becquetant entre les fentes des pavés… Je retournai vers mon hamac, reprenant le livre « Candide» de Voltaire et je me couchai pour le lire. J'adore ce livre, c'est la deuxième fois que je le relis. Monsieur Faim, mon bon ami, s’en retourne vers son coin sur son tapis afghan.

Vers six heures de l'après-midi, les cloches de l’église du centre commencèrent à sonner appelant les fidèles à la messe. Il y avait un beau crépuscule, tranquille, d’un soleil jaunissant s’endormant à l’arrière du quartier du Bonfim, de l'autre côté de la rivière seuls quelques papiers volaient sur les trottoirs sales…

Je me levai du hamac, laissant le livre sur la petite table de bois. Sur l’autre table, la casserole était encore pleine ! C’était l'heure de notre souper. J'allumai une bougie et Faim s'approcha.
Après le dîner, je vins sur le balcon, fumant un joint, je regardai le joli paysage, les lampes allumées, les voitures et les bus circulant dans l'avenue. Des couples se promenaient, s’embrassaient. Un chien vagabond déambulait en cherchant sa nourriture dans les ordures amoncelées dans le coin de la rue. Une chatte jouait avec ses petits, mais toujours en continuant d’observer le chien. Les rats nerveux couraient d'un côté vers l'autre. J’entendais les cris d'une chouette qui volait sur les toits noircis par le temps sous cette timide lune d'hiver qui éclairait un ciel étoilé. Je ressentais la brise suave qui venait de la mer. J'allumais la petite radio et je la réglai sur le programme de jazz. Bien que j'adore la musique classique, j'aime aussi le jazz des
années 50.

J’écoutais le saxophone du grand musicien américain Charles Parker, « The bird » (l'oiseau), une jolie mélodie qui portait mon âme. Je m'installai dans la chaise du bureau en approchant la chandelle de moi. J'ouvris mon cahier, et je me mis à fumer, pour me remettre ensuite à écrire

Le Cahier Rouge du Père Joseph - XII

09 août 2011 - 11:30

Chapitre XII - Dimanche de soleil

Aujourd'hui, je me suis réveillé bien tôt... Mon ami Faim pressentait que quelque chose d’inhabituel allait se passer... Il a dressé l'oreille en observant tous mes mouvements. J'ai préparé notre petit déjeuner, café sans lait, des morceaux de fromages et du saucisson de Lyon hors validité que j'avais trouvés dans le vide-ordures d'un supermarché. Je les lui ai jetés. Il était toujours sous l'armoire, grognant, méfiant et menaçant.

- « Bonjour, monsieur Faim « ai-je dit d’une voix basse.

Un beau soleil baignait la cour. Il y avait des seaux pleins d'eau dans un coin Faim les regardait et aboyait. Il s’est extrait de dessous l’armoire pour se mettre sous la table.
Quand il m'a vu avec le collier dans la main, il s'est aussitôt levé en tentant de m’échapper. Je me suis approché de lui doucement avec le collier.
- « Calme, mon bon ami. Je sais que vous n'aimez pas vous laver, mais un bain vous sera profitable ! »
Il empestait, il sentait la charogne… Cela faisait un mois qu'il n'avait pas été baigné.

- « S'il te plait, mon ami ne fait pas l'enfant têtu ! »

Avec ses yeux tristes, il me regardait avec méfiance.

- « Calme, mon petit» lui dis-je ! Mais il se mit à aboyer en se serrant contre le mur…
Rapidement, je lui mis le collier au cou. Il tenta de réagir, mais il se sentait déjà dominé. Je commençai à le tirer doucement et l'emmenai près des seaux.
Avant, pour m’échapper c’était pire, car il courait dans tout l'appartement. Une fois, il est tombé dans la cour, d’une hauteur de trois mètres, mais grâce à Dieu, il ne s’est rien cassé. Après une grande lutte, je l’ai baigné. Maintenant il est couché dans son coin favori, sur un morceau de tapis afghan que j'ai gagné chez une dame où j'allais faire le ménage pour jeter les choses qui étaient entassées dans son grenier.

Faim a les yeux fermés ; je l’ai couvert avec un large essuie-main décoré du signe du Scorpion. Tout ce que j'ai ici, je l'ai gagné ou je l'ai trouvé... Jusqu'à la nourriture, même si parfois j'en achète.


O9:30 - J'entends mon programme favori de Choros dans la radio Université FM. Avec ce programme, je me retrouve dans le temps passé, quand j'avais une famille, une femme et mon fils, avec lesquels j’ai habité dans une cabane de paille. Tout à l'heure je vous raconterai cette histoire.


Mon bon ami Faim continu à faire sournoisement semblant de dormir. Les rayons du soleil envahissent tout l'appartement par les portes-fenêtres. Une brise fraîche comme une odeur d'eau salée vient des grands navires ancrés au loin dans la baie de São Marcos. Tout est silencieux. Ma chaise à bascule est près du balcon, la petite radio joue en haut volume avec la beauté du choro. Le choro, c'est un rythme de musique typiquement brésilien avec des cordes, des percussions, c'est de la famille de la samba.

10:00 -Le programme est terminé. J'ai arrêté la petite radio, je me suis levé de la chaise à bascule, puis j'ai laissé le livre "Candide" sur la petite table. Une gorgée d'eau-de-vie...
Monsieur Faim, couché dans son coin, ouvre un oeil en me regardant. Je vais descendre dans la cour, et allumer le feu pour préparer le repas. Le menu d'aujourd'hui : macaronis mélangés avec de la viande séchée, du lard fumé, de la saucisse, du fromage, jambon, mortadelle et des oeufs, le tout coupé en petits morceaux pour une salade basique. Je prépare aussi une carafe de café. Monsieur Faim se met à aboyer du haut du plancher.


- « Mon ami attend un peu, notre nourriture va être très bonne !» lui dis-je. Il balance sa queue avec approbation… il adore les macaronis.

Une demi-heure après tout est prêt pour le déjeuner. La grande casserole de macaronis fumants sur la table couverte avec une belle nappe de tissu écossais posée en dessous d'un plastique transparent. Les deux plats et les fourchettes. Le bol de salade. Une demi-bouteille d'eau-de-vie. J'appelle mon ami Faim pour qu'il s'installe sous la chaise à mes côtés. Il s'assied et tire la langue

le cahier rouge du Père Joseph - XI

07 août 2011 - 04:06

Le dépôt était situé dans un autre rue, se situant sous un bâtiment d'appartements qui appartenait au Monsieur le Patron Batiste. Après, j'ai découvert qu'il était propriétaire de plusieurs immeubles dans l'aire du Marché et d'autres propriétés dans la ville.

Quand on est arrivés devant le dépôt, le chauffeur du camion était garé de l'autre côte de la rue... Antoine a ouvert les cadenas de la porte et l'ai attendu... Le chauffeur est descendu de la cabine, a commencé à détacher les cordes et, avec l'aide de Antoine, a tiré la bâche qui couvrait les sacs de 60 kg de riz ; il est monté dans le camion. Et on a commencé à les décharger. Le chauffeur les mettait sur nos têtes, nous traversions la rue et allions les empiler dans le fond... Un va-et-vient constant jusqu'a finir vers une heure de l'après-midi. Le chauffeur à la casquette rouge est descendu du petit camion et, avec notre aide, a enroulé la bâche la mettant sur celui-ci.

- Merci, les enfants - dit le chauffeur en entrant dans la cabine.
- De rien, monsieur - répondit Antoine.

Le chauffeur démarrant, par la petite fenêtre de la porte du camion, se mit à dire :
- Au revoir, les enfants.

Antoine a fermé la porte avec les cadenas et on est retourné au magasin.

Après le déjeuner, je suis allé aider Antoine le nettoyer et ranger des marchandises dans les étagères. Vers cinq heures de l'après-midi, on a commencé à ranger les paniers qui étaient sur le trottoir. Ensuite, nous a appelé Monsieur le patron Batiste :
- Antoine emmène Joseph au restaurant de Madame Zefinha et dit lui de préparer mon dîner, d'accord ?
- D'accord, monsieur le patron Batiste - dit-il dans un air solennel plein de respect.

Les commis avec leurs livrets faisaient ses comptes avec lui... L'autre portefaix a fermé la porte et nous sommes sortis. Le restaurant de Madame Zefinha se trouvait à l’arrière du marché, dans une baraque de bois sur le trottoir. Antoine a parlé avec celle-ci, une grosse dame, des cheveux noirs sur un tablier blanc très sale. Elle m'a regardé puis est entrée dans la petite cuisine. Après quelques minutes, elle revint avec une marmite enveloppée dans un sac de plastique et l’a donné à Antoine. Elle vint ensuite vers moi et me dit :
- Joseph, ici, qui vous savez vient prendre son dîner tous les soirs - dit-elle en me donnant la sacoche.

On est retourné au magasin. La porte était fermée, mais le portefaix était debout devant d'elle. Il a ouvert et je suis rentré seul. Monsieur le Patron Batiste a fait un signe avec la main pour moi le suivre. En entrant dans le dépôt, il a allumé la lampe, je me suis effrayé. C’était la première fois que je voyais une lampe électrique.
- Bonsoir, Joseph - dit-il en sortant et fermant la porte… Après, j'ai entendu le bruit de la porte de la rue se fermant et tout est resté silencieux