suspendu
et tiré par des forces
ennemies
l'une de l'autre.
Je sens
la substance de mon être
déchirée
en fragments douleurs.
Je ne suis plus entier,
moitié au paradis
et moitié sur terre.
Mémoires confondues
dans les rêves
du cauchemar et réalité,
dans le vide
large et noir,
sans temps
et qui reste comme la mort.
Un monde intérieur,
masqué
d'espoirs, de rires,
de courage et de passion.
Croyant
toutes les possibilités
réalisées
et toutes les questions
répondues.
Un monde extérieur,
de peur,
de douleur et de corvée.
Conventions
aux sourires,
aux miroirs
ennuyeux,
parlant comme toujours
en monotonie.
Un monde très loin
du confort
et de sureté
des saisons,
d'ordre et de calme.
Des défis
éparpilles comme des billes
dans un jeu
où seul jouer
est important.
Un monde ferme'
par le chaos,
où même le gout
de vivre,
cacheté,
fermé et délivré;
et la façon d'aimer
cataloguée,
prix marqué
comme les épiceries.
Un monde de silence
appliqué au milieu
d'une coquille vide,
où même
l'écho du cri
est perdu
dans les impénétrables distances.
Un monde de raison
dessequé
avec une logique froide:
Pourquoi et pourquoi pas?
Nos existences,
nos vies...
Et les réponses sculptées là
dans la falaise incontournable.
Un monde d'amour
qui murmure
le besoin d'avoir
une vie joyeuse,
de partage
équitable,
donner et recevoir.
Audacieux
d'être toujours sincère.
Un monde différent,
laborieux,
construit en économisant
chaque lueur passagère
de joie et de bonheur
découverte
comme une perle précieuse
sur un chemin pierreux
que nous suivions.
Un monde de savoir
inutile
de comprendre la vie,
pesant
comme une pierre meulière
sur mon esprit.
Une conscience solitaire,
une malédiction
sur mon existence.
Australie: le 9 Mai 2009.
- ultuflla aime ceci