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lezin zouhln

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Publications sur Toute La Poésie

l'agent de voyages

02 août 2008 - 01:53

L’AGENT DE VOYAGES




Je suis l’agent

De leurs voyages

Celui qui vend

<H1 class=western>Les plus belles plages </H1>

<H1 class=western>Des cocotiers </H1>Du sable fin

Afin qu’ils puissent

Bronzer sans fin



Et la mer bleu

Dans un lagon

Ils s’ront heureux

Et bien moins cons




Que s’ils étaient

Restés chez eux

Sur leur balcon

A Vénissieux




Je suis l’amant

De leurs mirages

Le charlatan

Aux cent visages




L’exécuteur

Testamentaire

De leurs désirs

Les plus pervers




J’leur vend des filles

Façon Manille

Des gonocoques

Façon Bangkok







Je vends du rêve

Au kilomètre

Aux midinettes

<H1 class=western>Aux flics, aux prêtres</H1>


J’vend la chaude pisse

En argent Suisse

Avec des ruines

En Argentine




Sur le papier

J’vends qu’des palaces

En vérité

<H1 class=western>Même si la bouffe </H1>

<H1 class=western>Est dégueulasse</H1>L’hôtel n’est qu’un

Hôtel de passe

J’paie pas la casse



J’suis l’thaumaturge

De leurs déluges

Le vieux complice

De leurs délices




Je suis l’agent

De vos voyages

Mais je n’vous vends

Que des mirages…

l'agent de voyages

02 août 2008 - 01:53

L’AGENT DE VOYAGES




Je suis l’agent

De leurs voyages

Celui qui vend

<H1 class=western>Les plus belles plages </H1>

<H1 class=western>Des cocotiers </H1>Du sable fin

Afin qu’ils puissent

Bronzer sans fin



Et la mer bleu

Dans un lagon

Ils s’ront heureux

Et bien moins cons




Que s’ils étaient

Restés chez eux

Sur leur balcon

A Vénissieux




Je suis l’amant

De leurs mirages

Le charlatan

Aux cent visages




L’exécuteur

Testamentaire

De leurs désirs

Les plus pervers




J’leur vend des filles

Façon Manille

Des gonocoques

Façon Bangkok







Je vends du rêve

Au kilomètre

Aux midinettes

<H1 class=western>Aux flics, aux prêtres</H1>


J’vend la chaude pisse

En argent Suisse

Avec des ruines

En Argentine




Sur le papier

J’vends qu’des palaces

En vérité

<H1 class=western>Même si la bouffe </H1>

<H1 class=western>Est dégueulasse</H1>L’hôtel n’est qu’un

Hôtel de passe

J’paie pas la casse



J’suis l’thaumaturge

De leurs déluges

Le vieux complice

De leurs délices




Je suis l’agent

De vos voyages

Mais je n’vous vends

Que des mirages…

Schizophrénie sentimentale

02 août 2008 - 01:45

Schizophrénie sentimentale

Schizophrénie

Sentimentale

Vilaine manie

Péché mental




Quand j’aime Annie

J’oublie Chantal

J’ai tout plein d’ filles

Dans mon mental




J’sais qu’ toute ma vie

J’s’ rai en cavale

Y a pas d’ répit

Pour le chacal




Schizophrénie

Sentimentale

Vilaine manie

Péché mental




Quand je regar

De dans ma tête

J’vois qu’ des visages

Qui s’entrecroisent




Je rêve la nuit

Que toutes les femmes

Que j’ai trahies

Me dévorent l’âme




Schizophrénie

Sentimentale

Vilaine manie

Péché mental




Je rêve d’une vie

Sentimentale

D’une égérie

D’une femme fatale




Ça m’ fait si mal

De leur faire mal

Que j’ terminerai

Dans un canal




Schizophrénie

Sentimentale

Vilaine manie

Erreur fatale

Brésil

02 août 2008 - 01:39

Brésil







J’arrivai à Bahia par un soir de pleine lune

J’en vis briller l’éclat sur des peaux noires et brunes.

C’était un soir de fête ; Je ne vis que des corps

Et des milliers de têtes, qui dansaient sur le port.

Dans des glissements de chair, des formes irréelles

Sur des rythmes d’enfer frôlaient les coups mortels,

Images instantanées de ces corps embrasés.

Et ces muscles huilés, ces jambes entrelacées

Loin des Bossa nova , dansaient la Capuera.




Et puis je poursuivis ma route vers le sud

Vers des citées enfouies, vers d’autres latitudes

Dans des contrées sauvages où des forêts immenses

Laissaient dans leur feuillage passer les eaux si denses

Du fleuve d’Iguaçu ; vertes, puis rouges et blanches

Elles courraient vers le gouffre dans un bruit d’avalanche

Et des odeurs de souffre. Une musique étrange

Qui montait crescendo, émanait de ce Gange

Latino. Son grand cri finit en Boléro

Pour mourir peu à peu et s’éteindre bientôt…

J’étais dans la forêt au milieu des oiseaux

Des fauves, des perroquets, des milliers de morphos.




Je dû partir ensuite et rejoindre Rio.

Je vis une ville immense et des gens délirants

Un carnaval en transe, des hôtels indécents

De luxe, qui regardaient la pauvreté d’en face

Avec des lits de soie, des impudeurs de strass

Et cette misère là, qui nécrosait les flans

De Copacabana, sous le gros Å“il absent

Du Christ, perché là-haut, sur son Corcovado

Qui ouvrait grand les bras, en signe d’impuissance.

Je vis Maracana dans son incandescence

Des grand soirs de victoire, et puis ce grand bazar

Qui brûlait tous les soirs de mille petits phares.

Je vis des hommes, devenus femmes, séduire des hommes

En falsifiant leurs corps, apostasiant leur sexe

En rêves siliconés, en chimères de latex.




Cette ville m’aurait tué si je n’en étais parti

Pour finir mon voyage, je vins à Paraty

Je vis des enfants sages, je fis des rêves bleutés

Où d’étranges vaïnées me lavaient d’orchidées

Et des goélettes rousses glissaient sur les eaux vertes

Des lagons en glacis vers des criques désertes.

Je pris des bains de ciel d’une douceur infinie,

Il me fallu pourtant quitter ce paradis.

L’ECHASSIERE

09 mars 2008 - 08:14

Par derrière c’est plus cher

Par devant c’est prix coûtant

Chantait ainsi l’échassière

En abordant ses clients




Je te f’rai monter au ciel

Même si t’es pas bon amant

Si tu m’paies c’est l’essentiel

Tu verras tu s’ras content




Tu pourras tout te permettre

Si tu as beaucoup d’argent

Sinon tu iras t’faire mettre

Car chez moi on paie content




J’ai usé c’qui m’restait d’âme

En me payant du bon temps

En arpentant l’macadam

Du côté d’Ménilmontant




Des clients j’en ai eu tant

Que ma mémoire en est lasse

Et mon corps me dit tout l’temps

Que ce s’ra la dernière passe




Je n’ai tué ni père ni mère

Qu’on pense de moi ce qu’on veut

Et je serais plutôt fière

D’avoir fait quelques heureux




La morale je vous la laisse

Et tant que j’pourai marcher

Et me servir de mes fesses

Je viv’rai de ce métier




N’oubliez pas que peut- être

Vous s’rez un jour mes clients

Alors vous perdrez la tête

Et la morale en même temps.