L’AGENT DE VOYAGES
Je suis l’agent
De leurs voyages
Celui qui vend
<H1 class=western>Les plus belles plages </H1>
<H1 class=western>Des cocotiers </H1>Du sable fin
Afin qu’ils puissent
Bronzer sans fin
Et la mer bleu
Dans un lagon
Ils s’ront heureux
Et bien moins cons
Que s’ils étaient
Restés chez eux
Sur leur balcon
A Vénissieux
Je suis l’amant
De leurs mirages
Le charlatan
Aux cent visages
L’exécuteur
Testamentaire
De leurs désirs
Les plus pervers
J’leur vend des filles
Façon Manille
Des gonocoques
Façon Bangkok
Je vends du rêve
Au kilomètre
Aux midinettes
<H1 class=western>Aux flics, aux prêtres</H1>
J’vend la chaude pisse
En argent Suisse
Avec des ruines
En Argentine
Sur le papier
J’vends qu’des palaces
En vérité
<H1 class=western>Même si la bouffe </H1>
<H1 class=western>Est dégueulasse</H1>L’hôtel n’est qu’un
Hôtel de passe
J’paie pas la casse
J’suis l’thaumaturge
De leurs déluges
Le vieux complice
De leurs délices
Je suis l’agent
De vos voyages
Mais je n’vous vends
Que des mirages…
lezin zouhln
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l'agent de voyages
02 août 2008 - 01:53
l'agent de voyages
02 août 2008 - 01:53
L’AGENT DE VOYAGES
Je suis l’agent
De leurs voyages
Celui qui vend
<H1 class=western>Les plus belles plages </H1>
<H1 class=western>Des cocotiers </H1>Du sable fin
Afin qu’ils puissent
Bronzer sans fin
Et la mer bleu
Dans un lagon
Ils s’ront heureux
Et bien moins cons
Que s’ils étaient
Restés chez eux
Sur leur balcon
A Vénissieux
Je suis l’amant
De leurs mirages
Le charlatan
Aux cent visages
L’exécuteur
Testamentaire
De leurs désirs
Les plus pervers
J’leur vend des filles
Façon Manille
Des gonocoques
Façon Bangkok
Je vends du rêve
Au kilomètre
Aux midinettes
<H1 class=western>Aux flics, aux prêtres</H1>
J’vend la chaude pisse
En argent Suisse
Avec des ruines
En Argentine
Sur le papier
J’vends qu’des palaces
En vérité
<H1 class=western>Même si la bouffe </H1>
<H1 class=western>Est dégueulasse</H1>L’hôtel n’est qu’un
Hôtel de passe
J’paie pas la casse
J’suis l’thaumaturge
De leurs déluges
Le vieux complice
De leurs délices
Je suis l’agent
De vos voyages
Mais je n’vous vends
Que des mirages…
Je suis l’agent
De leurs voyages
Celui qui vend
<H1 class=western>Les plus belles plages </H1>
<H1 class=western>Des cocotiers </H1>Du sable fin
Afin qu’ils puissent
Bronzer sans fin
Et la mer bleu
Dans un lagon
Ils s’ront heureux
Et bien moins cons
Que s’ils étaient
Restés chez eux
Sur leur balcon
A Vénissieux
Je suis l’amant
De leurs mirages
Le charlatan
Aux cent visages
L’exécuteur
Testamentaire
De leurs désirs
Les plus pervers
J’leur vend des filles
Façon Manille
Des gonocoques
Façon Bangkok
Je vends du rêve
Au kilomètre
Aux midinettes
<H1 class=western>Aux flics, aux prêtres</H1>
J’vend la chaude pisse
En argent Suisse
Avec des ruines
En Argentine
Sur le papier
J’vends qu’des palaces
En vérité
<H1 class=western>Même si la bouffe </H1>
<H1 class=western>Est dégueulasse</H1>L’hôtel n’est qu’un
Hôtel de passe
J’paie pas la casse
J’suis l’thaumaturge
De leurs déluges
Le vieux complice
De leurs délices
Je suis l’agent
De vos voyages
Mais je n’vous vends
Que des mirages…
Schizophrénie sentimentale
02 août 2008 - 01:45
Schizophrénie sentimentale
SchizophrénieSentimentale
Vilaine manie
Péché mental
Quand j’aime Annie
J’oublie Chantal
J’ai tout plein d’ filles
Dans mon mental
J’sais qu’ toute ma vie
J’s’ rai en cavale
Y a pas d’ répit
Pour le chacal
Schizophrénie
Sentimentale
Vilaine manie
Péché mental
Quand je regar
De dans ma tête
J’vois qu’ des visages
Qui s’entrecroisent
Je rêve la nuit
Que toutes les femmes
Que j’ai trahies
Me dévorent l’âme
Schizophrénie
Sentimentale
Vilaine manie
Péché mental
Je rêve d’une vie
Sentimentale
D’une égérie
D’une femme fatale
Ça m’ fait si mal
De leur faire mal
Que j’ terminerai
Dans un canal
Schizophrénie
Sentimentale
Vilaine manie
Erreur fatale
Brésil
02 août 2008 - 01:39
Brésil
J’arrivai à Bahia par un soir de pleine lune
J’en vis briller l’éclat sur des peaux noires et brunes.
C’était un soir de fête ; Je ne vis que des corps
Et des milliers de têtes, qui dansaient sur le port.
Dans des glissements de chair, des formes irréelles
Sur des rythmes d’enfer frôlaient les coups mortels,
Images instantanées de ces corps embrasés.
Et ces muscles huilés, ces jambes entrelacées
Loin des Bossa nova , dansaient la Capuera.
Et puis je poursuivis ma route vers le sud
Vers des citées enfouies, vers d’autres latitudes
Dans des contrées sauvages où des forêts immenses
Laissaient dans leur feuillage passer les eaux si denses
Du fleuve d’Iguaçu ; vertes, puis rouges et blanches
Elles courraient vers le gouffre dans un bruit d’avalanche
Et des odeurs de souffre. Une musique étrange
Qui montait crescendo, émanait de ce Gange
Latino. Son grand cri finit en Boléro
Pour mourir peu à peu et s’éteindre bientôt…
J’étais dans la forêt au milieu des oiseaux
Des fauves, des perroquets, des milliers de morphos.
Je dû partir ensuite et rejoindre Rio.
Je vis une ville immense et des gens délirants
Un carnaval en transe, des hôtels indécents
De luxe, qui regardaient la pauvreté d’en face
Avec des lits de soie, des impudeurs de strass
Et cette misère là , qui nécrosait les flans
De Copacabana, sous le gros Å“il absent
Du Christ, perché là -haut, sur son Corcovado
Qui ouvrait grand les bras, en signe d’impuissance.
Je vis Maracana dans son incandescence
Des grand soirs de victoire, et puis ce grand bazar
Qui brûlait tous les soirs de mille petits phares.
Je vis des hommes, devenus femmes, séduire des hommes
En falsifiant leurs corps, apostasiant leur sexe
En rêves siliconés, en chimères de latex.
Cette ville m’aurait tué si je n’en étais parti
Pour finir mon voyage, je vins à Paraty
Je vis des enfants sages, je fis des rêves bleutés
Où d’étranges vaïnées me lavaient d’orchidées
Et des goélettes rousses glissaient sur les eaux vertes
Des lagons en glacis vers des criques désertes.
Je pris des bains de ciel d’une douceur infinie,
Il me fallu pourtant quitter ce paradis.
L’ECHASSIERE
09 mars 2008 - 08:14
Par derrière c’est plus cher
Par devant c’est prix coûtant
Chantait ainsi l’échassière
En abordant ses clients
Je te f’rai monter au ciel
Même si t’es pas bon amant
Si tu m’paies c’est l’essentiel
Tu verras tu s’ras content
Tu pourras tout te permettre
Si tu as beaucoup d’argent
Sinon tu iras t’faire mettre
Car chez moi on paie content
J’ai usé c’qui m’restait d’âme
En me payant du bon temps
En arpentant l’macadam
Du côté d’Ménilmontant
Des clients j’en ai eu tant
Que ma mémoire en est lasse
Et mon corps me dit tout l’temps
Que ce s’ra la dernière passe
Je n’ai tué ni père ni mère
Qu’on pense de moi ce qu’on veut
Et je serais plutôt fière
D’avoir fait quelques heureux
La morale je vous la laisse
Et tant que j’pourai marcher
Et me servir de mes fesses
Je viv’rai de ce métier
N’oubliez pas que peut- être
Vous s’rez un jour mes clients
Alors vous perdrez la tête
Et la morale en même temps.
Par devant c’est prix coûtant
Chantait ainsi l’échassière
En abordant ses clients
Je te f’rai monter au ciel
Même si t’es pas bon amant
Si tu m’paies c’est l’essentiel
Tu verras tu s’ras content
Tu pourras tout te permettre
Si tu as beaucoup d’argent
Sinon tu iras t’faire mettre
Car chez moi on paie content
J’ai usé c’qui m’restait d’âme
En me payant du bon temps
En arpentant l’macadam
Du côté d’Ménilmontant
Des clients j’en ai eu tant
Que ma mémoire en est lasse
Et mon corps me dit tout l’temps
Que ce s’ra la dernière passe
Je n’ai tué ni père ni mère
Qu’on pense de moi ce qu’on veut
Et je serais plutôt fière
D’avoir fait quelques heureux
La morale je vous la laisse
Et tant que j’pourai marcher
Et me servir de mes fesses
Je viv’rai de ce métier
N’oubliez pas que peut- être
Vous s’rez un jour mes clients
Alors vous perdrez la tête
Et la morale en même temps.