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guibourgise

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Publications sur Toute La Poésie

A l'hospice sainte Sylvie...

18 octobre 2008 - 06:50

A l'hospice sainte Sylvie...

Du temps des vieux qui n'étaient pas des "seniors"
Beaucoup finissaient leur vie dans des hospices
Gérés par des congrégations de bonnes soeurs.
Evidemment, elles devaient assurer tous les services.
Afin de veiller à la bonne marche de ces maisons,
Il arrivait parfois que l'archevêque de la région
Se déplace pour y faire une petite inspection,
Qu'il terminait, bien sûr, avec sa bénédiction.
***
Un matin, en visitant l'hospice sainte Sylvie,
Le saint homme a été ébranlé fortement
Par la vision d'une nonne qui charitablement
"Manipulait" intimement un papy ravi.
L'archevêque exigea que la mère supérieure
Lui fournisse des explications. C'est, dit-elle,
Par charité chrétienne, car dans quelques heures,
Ce monsieur aura rejoint le domaine du ciel.
***
Après réflection, indulgent, l'envoyé de Dieu
Donna son absolution aux pêcheurs malheureux.
La visite c'est poursuivie en toute quiétude.
Sachez que la suite est loin d'être prude !
***
Alors que notre prélat allait prendre congé,
Par des sortes d'halètement, il fût intrigué.
Dans la chambre concernée, il s'est vite introduit
Pour assister à une scène qui l'a abasourdi.
A califourchon sur un lit, une bonne soeur
Offrait promptement une gâterie bucale
A un pensionnaire. Ce fût un scandale
Qui déclencha le courroux de Monseigneur.
***
La "mère-sup" tenta bien d'expliquer l'incident.
Le retraité "gâté",un ancien adjudant
Etait privilégié et c'était bien naturel,
Car il bénéficiait d'une très bonne mutuelle !

Sur un cirrus rose

15 octobre 2008 - 05:22

Sur un cirrus rose .

Je ne sais plus pourquoi je suis parti
Hors de mon domicile en pleine nuit.
Aux mâtines sonnantes, c'est dans un pré
Que très surpris, je me suis réveillé.
***
C'est en contemplant l'horizon
Ouvert à mon champ de vision
Que sur un cirrus rose,
J'ai aperçu quelque chose.
***
J'ai cru voir ton visage,
N'était-ce pas un mirage ?
Tu m'as souri, c'était bien toi,
Mon grans Amour, ma chère Léa.
***
D'un signe, tu m'invitais là-haut.
Je t'ai répondu tout aussitôt,
Par un hochement de tête.
Pour mon départ, je m'apprête.
***
Ah ! tout s'embrouille dans mon esprit,
Voyage de noces à Capri,
Accident, hôpital, fourgon noir
Et une image pleine d'espoir.
***
Mais qu'ai-je donc fait pour être ici,
Retenu par des liens sur un lit ?
Sur notre nuage, je vous en prie,
Laissez moi rejoindre ma chérie !

Si je devais te dire adieu...

11 octobre 2008 - 05:31

Si je devais te dire adieu...

Depuis que nous vivons ensemble,
Du jour de l'an au mois de décembre,
Pour moi,tu as tremblé souvent,
Partager ma vie,c'est stressant.
Aujourd'hui c'est pas mon jour de chance,
Allongé, je suis dans l'ambulance.
***
Dans ma famille,être pompier,
C'était comme une destinée.
Je crois que je suis le premier
Pour qui,ça a mal tourné.
Si je t'abandonne sur notre chemin,
Pardon de t'infliger ce gros chagrin.
***
Je crains de ne pas connaître
Notre bébé qui doit naître
Dans une bonne semaine.
Alors grande est ma peine
Car d'ici là,c'est presque certain,
J'aurai quitté le monde des terriens.
***
Si je devais te dire adieu,
Pour l'après, je fais un voeu
Concernant notre Laura :
Trouve lui un autre papa.
Dis lui aussi combien j'aurais aimé,
Tendrement,dans mes bras la dorloter.

Sur un banc...

10 octobre 2008 - 09:44

Sur un banc...

Dans un square de Perpignan,
Je prends place sur un banc,
Lequel esr déjà occupé
Par trois seniors bien éveillés.
***
Le plus près de moi c'est Prosper,
Manchot, souvenir de guerre.
Ensuite, se trouve Galik,
Fringué comme un as de pique.
Enfin Léo, au bout du banc,
Coiffé de son canotier blanc.
Ils sont quatre habituellement,
A se retrouver dans ce square.
Suite à un petit accident,
Il manque le vétéran, Oscar.
Comme ses amis savent parfaitement
Qu'il ne se déplace qu'en pédalant
Ils ont cru évidemment,
Qu'en vélo il avait chuté.
Alors qu'en toute vérité,
C'est de son lit qu'il est tombé.
Bien bizarrement c'est arrivé
Et le trio de commenter :
- Oscar, il s'en souviendra longtemps,
Du jour de ses quatre vingt dix ans -
- Ah pour sûr ! c'était pile minuit
Quand il a chuté de son lit !
- Ouè en faisant ses galipettes
Pour épater sa jeunette !
- Oh ! faut qu'en même pas pousser,
Elle a soixante ans bien tassés !
- Dis Léo, t'es sourd comme un pot,
Ton casse-pieds vient de sonner !
- Bon diou j'entends pas bien, allo !
Ah Oscar ! nous causions de toi,
Tout juste à l'instant et crois moi,
Je t'assure, on est tous peinés.
Quoi ? tes infirmières sont bien gaulées ?
Ah non ! tu vas pas recommencer !
En attendant notre visite,
Ben tes bêtises, tu les évites !
***
Ils sont allés rejoindre leur bistro,
Où ils n'ont pris qu'un seul apéro,
Sans y faire leur traditionnelle belote.
Sapristi, vivement qu'il revienne, leur pote !

Abolition de la peine de vie ( acrostiche )

19 mars 2008 - 04:54

Eric,jeune sportif,était doué pour la natation.
Unanimement,ses supporters le voyaient champion.
Traumatisé,hélas,sur une route meurtrière,
Handicapé,à tout jamais grabataire,
Abattu,Eric n'a qu'une seule prière :
Ne plus subir son existence d'enfer.
Abolir sa peine de vie.
Souhait toujours illégitime.
Il est temps d'exiger avec beaucoup d'énergie,
Enfin,une loi favorable à de telle victime.
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Texte écrit le 29 septembre 2003,après le courage exemplaire
d'une mère désespérée qui n'avait pas hésité à braver la loi en
libérant son cher fils Vincent,de son semblant de vie dominé par
une souffrance devenue insoutenable.Presque cinq ans après,le
problème de l'abolition de la peine de vie n'est toujours pas réglé
19 mars 2008,dernière victime non assistée : Chantal Sébire