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Homosum

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Publications sur Toute La Poésie

Meurtri coeur

26 juin 2009 - 02:37

Du meurti coeur où tu me laisses
- Craintif espoir, vaine haine et
Plaintive inclination levée -
L'absurde penchant qui l'agresse

S'écoule un vierge nouveau ciel
A la tendresse bien connue :
D'horizon - c'est l'Azur ! - vêtu,
Il s'avachit, artificiel !

Les yeux noyés s'égare alors
Du sentiment l'oiseau condor,
Sur l'imperturbable lit, là

Où d'un très nice sommeil il
Dort. C'est alors pour que j'y croie,
Qu'il m'accroche une larme au cil.

Etage insomnie

26 juin 2009 - 02:35

A toute vitre le même sans doute étreinte
Accord perdant
..................... à corps
............................. perdus

Et puis tout la ville ainsi
Ruche d'un miel interdit
Qui dégouline dans les gouttières
...................... Et les réverbères

Tu devines
et tu vois encore

Sommeil par exemple d'un plaisir vain
Ou la veille d'un desespoir
......... qui toujours revient


Et puis à l'étage insomnie du vide quand le nu a fini
... d'être beau


Sur les trottoirs insomnie et fatigue
A l'éclatante fausseté de la lumière
Des vitrines concupiscentes
Des marges où l'on déborde
Un fossé large où l'on se jette

La crainte et le dégoût
du bourdonnement de la ruche
à peine audible
La saveur absente du miel
L'odeur exaspérante de la couche
... où tu rêves dormir autant
... que tu redoutes son venin

A l'étage insomnie du vide
quand le nu a fini d'être beau

Tu devines
et tu vois encore

Il est beau parce qu'imaginaire
Comme un sofa est beau
comme linge et sol
et comme la peau
que l'on voudrait prise
................................ au
.................................... vol

Tu devines
et tu vois encore

Amants imaginaires ils font pleuvoir
... sur les trottoirs
Un désir nocturne qui n'est pas de chair
Et qui n'est pas de plaire

autant qu'il est d'être à son tour
Amant imaginaire

A l'étage insomnie du vide
Tu devines
et tu vois encore

Devine aussi les cris d'ailleurs
Les cris que tu n'entendras pas
De ces lèvres qu'on rougira
Ils résonnent contre une peau
... qui ne tremble pas
La nuit d'être si loin de la chaleur
Et si près de la peur

Tu devines
tu vois encore

Vois au bout de la rue
Et devine la fin

Claque un talon
Aiguille

Une porte pelote nue

Et derrière

Une plaie
jamais recousue


A l'étage insomnie du vide

Choses et autres

28 mai 2009 - 01:44

MEMOIRE


J’ai laissé quelque chose d’enfance, là derrière. Promis, ce n’est que ça que je voudrais récupérer. Quelques années que je suis passé sans voir et qui manquent à mon bagage à présent. Quelque chose d’adolescence que je n’avais pas reconnu, et dont j’aurai besoin pour accepter mon âge. L’accepter oui : le vivre en tant que tel. Non, je n’ai pas vingt ans. Je ne les aurai pas, et jamais, si je ne vais pas chercher maintenant ce quelque chose d’une vie passée qui manque à ma mémoire. Non, je n’ai pas vingt ans car pas de souvenirs pour attester quelques vingt ans de vie.

* * *



« Mais c’est banal aussi mourir »



O combien vivre est banal, en effet !
O comprenez, je vous supplie de le comprendre, que le banal est immense parfois
O si le banal n’est rien
alors ma plume vole
et ma feuille… vole
Et déjà de ne les plus apercevoir mes yeux perdent la vue
O si banal n’est rien comme je pleurerais
jusqu’à renier ma naissance et ma vie
Si banal n’est rien comme tout est limpide
comme tout est blanc
comme le néant


* * *



SANS PRETENTION DE MOTS


De quoi me parles-tu quand tu parles de rêves ?
Est-ce à moi que tu parles ?
Est-ce à celui dont toi tu rêves ?
J’ai peur que dans le ciel de nos idées
Les deux êtres qui volent
Et se regardent
Si c’est bien de nos bras qu’ils ont pris leur envol
Et que c’est bien sur eux
Qu’ils reviennent toujours se poser
J’ai peur qu’ils ne soient que nos esprits envolés
Nos cœurs ailés
Deux êtres qui ne peuvent que dans les airs s’aimer

* * *



TENTALE


Y croirai-je encore longtemps
Qu’un jour je boirai de cette eau
Y verrai-je encore souvent
Les joues que transpercent mes os
Pourquoi m’avoir offert autant


* * *



Une fois de plus, je ne sais pas si je ne comprends pas, ou si je ne veux pas comprendre. Son parfum ne m’a pas encore quitté, que déjà il se mêle aux larmes. Mon Dieu, est-ce contre toi que je me perds ? Je sais comme toi que non.
Textes anciens, livres lus, tous les mots parcourus : laissez-moi !
Tant bien que mal, j’essaie de ne pas les laisser m’enchaîner. Alors que je regarde en-moi ce que je crois toujours qu’il reste de virginité, que je voudrais trouver le blanc de l’origine ou le bleu de l’Azur, tout ce que je rencontre vient d’ailleurs, tout n’est que mots cent, mille fois lus - ou comme lus. Les façons de le dire qui m’empêchent de dire… Les métaphores qui camouflent l’esprit… L’encre qui coule à flots, déjà, alors je n’ai pas la plume en main…

* * *



CONDITION HUMAINE


Aigreur et jalousie : attention. J’envie je hais, je méprise et convoite à l’envi. Et toujours : femme ! ou presque. Est-ce Eve encore ? Diable je crois pourtant que la modernité… Mon c.. ! Le fruit de la connaissance ! Ô douce tentation ! Comme la chute est enivrante... Comme la chute est belle…

* * *

Le paralytique

26 mai 2009 - 11:52

*


Comme un paralytique aujourd'hui je crie vers
ceux qui passent au bord du gouffre où j'ai naguère
échu. A genoux dans l'ombre des opinions,
je repense au temps où je savais marcher. On
hurle autour de mon corps qui s'abime. Et le son
de leurs voix peu à peu me fait perdre raison,
m'assourdissent, enfin je m'esquinte la vue
dans le choc des rayons qui se heurtent. Tout nu
dans la poussière aussi je pousse un cri ; et puis
je me tais. Je sais bien que personne aujourd'hui
n'a que faire de ce qu'avant je pouvais voir
aussi loin que, croyais-je, l'on pouvait savoir.
Mais les cris étaient trop nombreux pour espérer
tenir la note juste et toujours écouter ;
trop d'astres artificiels masquaient le soleil
que lors je croyais voir.

Comme un paralytique au coeur de la pensée
je ne peux plus bouger -
Il est impossible de croire :
il faut savoir.

*

Deux mots d'amour (II)

25 mai 2009 - 06:45

*


SI JE NE T'ECRIS PAS


Si je ne t'écris pas
Tu n'es pas là.

Un téléphone qui ne sonne pas et c'est l'espace qui se dit
C'est la distance c'est l'absence
Pour peu que je te voie que je te parle ou que je sache que tu m'entends
Alors peut-être pas présence mais il y a
Le lien
Et dans le lien disparait la distance.

Il n'y a pas peut-être
ni près
ni loin
Il y a ce qui se touche et ce que l'espace sépare
Ce qui de l'un à l'un et ce qui l'un et l'autre
Ce qui fait un
Ce qui fait deux
Les sons qui dans les câbles de la ligne téléphonique
abolissent l'espace.

Deux états d'être seulement : l'infini et le point.

Pourtant je tiens la plume à peine
A peine je touche au papier
L'encre à grand peine te dessine

Si je ne t'écris pas
Tu n'es pas là

Mais je ne t'écris pas
- Je ne peux pas.

* * *


ET QUAND JE PENSE A TOI


Je pense à la blondeur à la grandeur
à ta silhouette comme un feu follet sur un grand lac
A des bras qui s'ouvrent à moi et se referment sur moi
Des yeux plein les cheveux
Et tout le féminin dans la rondeur d'un sein
sous la courbe d'un débardeur

C'est à un baiser que je pense

Et quand je pense à toi
Je pense à des tours et des tours sur nous-mêmes
A la ronde à la danse au vertige à l'amour qui est tout à la fois
un manège une boîte à musique
Et le matin dans la cuisine un café à la main

C'est à un couple que je pense

Et quand je pense à toi
Je pense à nos passages à nos passés
nos quais de Seine A nos dîners
A nos idées pour l'avenir et à nos rêves
A nos désirs à notre religion pour deux à nos icônes de chacun devenu saint patron de l'autre
A nous passants Nous sur un banc
la rue du Maine et c'est la nuit - l'hiver

C'est à une amie que je pense

Et quand je pense à toi
Je pense à un regard d'enfant soudain
- Je t'aime en un murmure aux yeux mi-clos
où l'on entend
toujours la découverte mais aussi comme une peur
Et la chaleur
Et le plaisir comme un combat sans arme et sans raison

Et puis le silence

C'est à un amour que je pense

*