Je surplombais la ville de ma mélancolie.
Les toits, les coupoles, les rues, les avenues,
En comptemplation devant le ciel de Paris.
Le soleil timide chauffait mes épaules nues.
Je voyais le souffle asthmatique des cheminées
Envelopper la rumeur de l'invisible foule,
Pressée d'on ne sait où vers des lieux ignorés,
Fendant l'urbanité comme le bateau la houle.
Le passé est partout, l'avenir n'est nulle-part.
Cette tristesse de l'Allégresse perfusionne ma vie
Fatiguée d'exister à travers le Hasard.
"Libre ! Libre !" Pauvre folle ! Ta liberté sera ta chaîne
Et tu tueras tes jours dans la mollesse et l'ennui !
Mais puisque tu la veux, va ! Etrangle toi de haine !
Petite demoiselle
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Désespérance
26 mars 2008 - 10:57
Notre Dame des poètes
15 mars 2008 - 06:06
La vielle église en pierre lézarde au soleil.
Sur le clocher la croix, main tendue vers le ciel,
Et sour le parvis, moi - buvant la lumière de miel -
Le coeur saisi d'une vibrante extase, ô merveille !
Eglise vivante qui respire comme un chat en sommeil...!
Dans la clarté framboise de tes vitraux anciens
La Paix invisible rencontre son amant le Silence
Pour engendrer La Foi dans le coeur des chrétiens;
Par charité, l'Eternité absoud d'avance.
Eglise vivante qui chante son Dieu dès le réveil...!
Sous les dalles usées par tant de pieds pellerins
Dorment les bienheureux - attente du dernier jour -
Sous l'édredon solide comme un ciel de satin,
Ils écoutent à demi tous ces sermons d'amour.
Eglise vivante qui prie pour sauver son pareil... !
Aux pieds de la Vierge, statue de miséricorde,
Dansent les flammes de toutes petites bougies,
Autant de voix d'enfants, d'Ave pour la concorde
Supplique pour la paix dans les âmes assagies !
Eglise vivante qui fait du pardon son soleil...!
Depuis la crypte - voie secrète des catacombes -
Monte le lourd encens du cantique des cantiques,
Aimable parfum qui chatouille les tombes
Et dilate la pupille des croyants mystiques !
Eglise vivante qui de l'union donne le conseil...!
Sans boussole
13 mars 2008 - 11:53
Toute la misère de l'univers,
Ce soir je dois dire "rien à faire !"
Dis moi poète, à quoi ça sert
Un jour vécu sans âme entière ?
Tous les chagrins, tous les ennuis
Sont le cadet de mes soucis;
Dis moi poète, à quoi ça sert
Un jour vécu sans âme entière ?
Tout le bonheur qui est sur terre,
Moi je m'en moque, si j'exagère
Dis moi poète, à quoi ça sert
Un jour de plus sans âme entière ?
L'inéluctable
10 mars 2008 - 10:09
Le monde file vite. Comme le nuage,
L'esprit s'envole, course les oiseaux
Il suit le vent, il fuit l'orage,
Et du carnage sauve ses lambeaux.
Notre existence est une tempête
Secouée d'éclairs. Son tonerre,
Par tous les moyens qu'on lui prête
Foudroie l'aigle et ébranle la terre.
Quand s'éteindra mon étincelle,
Je serai frappée en plein vol;
Conviée à la vie éternelle
Sans avoir pu dénouer mon col !
Pluviôse
10 mars 2008 - 08:59
Un soufle d'air court comme les souris craintives.
Déjà le soir descend, la pluie frappe aux carreaux :
J'apperçois l'éclat des lampes maladives
Qui grincent doucement, ballotées par les eaux.
Les gouttes perlent sur la vitre, glissent sur le mur,
Frêles et délicates comme une promesse d'amour;
Un romantique eut touvé cette image froide et dure,
Quand à moi, je la contemple, telle une dame d'autour.
Baudelaire dépressif parlerait d'une prison
Mais il n'ya dans le glacis du froid qui tombe
Que mes souvenirs, qui se pressent au balcon
Comme les premiers chrétiens, dit-on, dans une catacombe.