l'ixe

ne me dis pas que tu es cuisinier aussi? La polynésie rien que le mot fait rêver...

Cette maison...

Quelques chapelets,

Terrés au pied d'un saule

Un désir dernier

vous aviez planté

Déraciné aujourd'hui

Nous y mangions sous l'été

Parfois,

A la vielle table,

Les chenilles s'invitaient

Aux chaises chancelantes

S'accrochaient

La place –

Les chênes entouraient

Veillant

au crépuscule -

aux rires d'enfants de fête foraine

Le jardin-

brille encore du souffle de l'apaisement

des tangos chancelants au soleil d'automne

Ma maison-

livre à votre devenir

Un souvenir

Un sourire

Et,

Le mal s'épuise

De mon île, gravats

Miroitent les pierres

Une à une caressées

Une à une rencontrées

Je vois...

L'enfance à mes côtés

Jihâd.

Les démons qui dévalent des hôtels tout en feu,
Les hyènes qui promènent leurs charognes puantes,
Les horribles massacres, les fanatiques de Dieu
N'ont plus là dans ce monde de causes par trop seyantes.

Se réclamer du ciel, Pour donner aux tueries
Des alibis d'apôtres, des prétextes sacrés,
Se cacher sous la foi, Dieu quelle ignominie !
C'est Satan qui agit en dévots déguisés.

Et quand de leurs sourates, déformant chaque mot,
Du jihâd de l'épée ils profanent l'esprit,
C'est bien par la violence, aux seuls buts du chaos
Qu'ils s'efforcent des jours à en faire des nuits !

Tandis que l'on regarde monter l'intolérance,
Avancent et s'ensemencent des grains de polypore
Qui des arbres feuillus préparent la décadence,
Enlevant à nos âmes même leurs confiteor .

Moietmoi novembre 2008