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Fée

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Publications sur Toute La Poésie

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05 juillet 2008 - 02:44

À la fenêtre, le temps est moche et je me dis que c'est pas plus mal. Au dehors, les gens marchent, les gens parlent et vivent. Du dedans, on comprend bien tout ça. On comprend bien que les gens ne font que ça: marcher, parler, vivre. Qu'il n'y a là,, définitivement rien, et pas plus ailleurs. Ils croient qu'à bien parler de leur joie ils se rendront plus utiles, et qu'à bien se rendre utiles, ils en seront joyeux. Mais leur joie, à tous, c'est tout ce qui dans ce qu'ils sont aurait pu ne pas être; l'insignifiance pure. Car la joie ne parle pas plus aux hommes que le sens aux hommes. Et cette époque, cette époque étrange où les petits bonheurs éclipsent leur nature profonde, plus qu'aucune autre, marque la transgression du sens. Aussi voilà de quelle façon le sens est transgressé: par petits coups de bonheur. Et c'est nul, merdique et vide. Le sens est peu, le reste n'est rien. Alors pourquoi, pourquoi ressentons nous le besoin de préférer dans l'homme, l'infime ? Pourquoi ? Parce que, parce que les hommes sont vides, infimes. Incapables d'honnêteté.

Romain

07 avril 2008 - 10:48

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