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ailebleue

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Publications sur Toute La Poésie

Etre sa muse

05 avril 2009 - 10:12

Juste un seul jour, ou une toute petite nuit,

J'aurais aimé être sa muse dans ses vers, alanguie,

Celle pour qui ses lignes auraient jaillies,

Telles les eaux d'un ruisseau longtemps enfoui.

J'aurai aimé qu'il décline des mots

En pensant un instant au velours de ma peau,

Qu'il épanche la souffrance de son cœur éprouvé

D'un amour qui se voudrait encore caché.

Et moi je m'imagine tout au creux de ses bras,

Les yeux clos, et le cœur en émoi,

Ses mains d'écrivain posées sur moi,

Les paroles de son âme à mon oreille tout bas.

Et moi je m'imagine que l'encre de sa plume,

M'enveloppe toute entière comme une légère brume,

Que l'essence de ses pensées si belles me consume,

Alors que sous sa bouche ses baisers me rallument.

j'imagine une balade au sein de métaphores,

Dévoilant peu à peu , de ses mots les trésors,

Blottie tout contre lui, puisant toute ma force

Dans la chaleur et la douceur de son corps.

Mais je ne suis la muse de personne

aucun poème pour moi ne résonne…

il faudra bien que je me contente

de rêver tous ces mots qui me hantent…

AileBleue

AVRIL2009

[font="Calibri"]

je me suis souvent demandé....

31 mars 2009 - 07:47

Je me suis souvent demandé
Comment il se fait qu'un maçon
N'a presque jamais sa maison


Je me suis souvent demandé
Pourquoi les noirs eux n'avaient pas
Comme les blancs les mêmes droits


Je me suis souvent demandé
Pourquoi les petits chiens pelés
Un peu partout étaient traités
A coups de pied


Je me suis souvent demandé
Pourquoi on laissait de côté
Ces petits enfants qui sont nés
Abandonnés.
Il faudrait pourtant y penser

Je me suis souvent demandé
Pourquoi les roses de l'été
Etaient arrachées par milliers
Pourquoi les arbres étaient coupés
Quand ils avaient mis tant d'années
A grandir pour nous protéger


Je me suis souvent demandé
Pourquoi ceux qui étaient armés
Finissaient toujours par tuer
La vérité
Pourquoi au nom d'Egalité
On finissait par enfermer
Ceux qui avaient pourtant rêvé
De Liberté.
C'est à croire que tout est faussé !

Je me suis souvent demandé
Pourquoi certains sont affamés
Quand d'autres meurent de trop manger


Je me suis souvent demandé
Pourquoi on cherche à séparer
Ceux qui se sont enfin trouvés


Je me suis souvent demandé
Comment on pouvait dépenser
Une fortune pour faire trembler le monde entier
En oubliant de partager
Tout cet amour qu'on a donné
Pour essayer de racheter
Tous nos péchés.


Mais un jour il faudra payer .....

_________

Ce texte est une chanson chantée par Richard Antony.

si j'ai choisi de la mettre ici, c'est parce que j'aurais aimé l'écrire...

_____

Secrets de beauté

27 mars 2009 - 03:26

Les plus beaux yeux ne sont-ils pas

Ceux qui puisent dans ceux des autres, tout leur éclat....

Reflets de l'âme, fenêtre ouverte sur le cœur,

Nul besoin d'aucun fard, ni d'aucune couleur

Pour se mettre en valeur et donner du bonheur.


La plus belle bouche n'est-elle pas

Celle qui vous dit des mots tendres tout bas...

Celle qui s'ourle d'un sourire de douceur,

Pour apaiser les peines et les douleurs,

Et s'offre comme un bouquet de fleurs.


Les plus beaux cheveux ne sont-ils pas

Ceux que l'on caresse du bout des doigts....

Et dont les boucles pareilles à celles d'un enfant,

Viennent frôler l'épaule d'un amant,

Ailes de papillon sur un corps frémissant.



Les plus belles mains ne sont-elles pas

Celles qui s'accomplissent dans le don de soi...

Celles qui, plus que pour recevoir, s'ouvrent pour donner

Faites pour partager ou simplement aimer,

Celles qui se tendent pour un peu d'amitié.

Les secrets de beauté

Pour qui sait regarder,

Sont à n'en pas douter,

Pas ceux d'un simple reflet

Dans un miroir glacé,

Au fond de nous cachés

Comme dans un coffret

Ils viennent nous auréoler

De lumières irisées

Quand vers les autres, nous nous sommes tournés.

AileBleue

mars 2009.

J'aime

15 mars 2009 - 10:07

J’aime quand l’amour se parle en poésie,

Et qu’il ne se résume pas aux ébats dans un lit…

J’aime que le flot de toutes mes envies

S’assèche à la rivière tumultueuse de tes désirs

Et que l’éclat de mon plaisir

Dans tes yeux prenne vie….

J’aime quand nos âmes, à nos corps s’associent

Quand la science de l’extase devient philosophie….

J’aime tes mains sur ma peau endormie

Comme l’aile d’un oiseau, protège sa couvée dans le nid…..

J’aime la sensualité de la flamme d’une bougie

Et quand dans la pénombre tu vois que je rougis…

J’aime quand la tendresse à l’amour se marie

Pour tisser une voile où nous sommes blottis…

J’aime sur ton visage ce sourire assoupi

Que mes lèvres embrassent d’un baiser attendri…..

J’aime quand l’amour se parle en poèsie…

AileBleue

Le prix de la terre

26 février 2009 - 08:15



Il y a longtemps déjà, elle est née sur cette terre étrangère,

Brûlée par le soleil, balayée par la mer,

Ses parents y sont nés, et avant eux leurs pères,

Et ses ancêtres ont rempli ces éloignés cimetières.

Jeune enfant de 3 ans, elle a connu le tonnerre

Le bruit des armes, la peur et la colère,

Elle ne comprenait rien du pourquoi de cette guerre

Petite fille, elle ne voyait que les larmes de sa mère.

Puis sont venues les insultes, l’indifférence, et la méchanceté,

Dont ils ont fait l’objet, eux, que l’on appelait « les rapatriés »

Eux qui se retrouvaient sans rien, qui ont tout abandonné

Eux dont le nom aurait pu être « les déracinés ».

Qu’il est lourd à payer, le prix de la terre…..

Ceux qui les traitent de colonialistes, et qui par le sang leur ont fait payer

Le simple fait d’avoir vu le jour sous le soleil de leurs contrées,

Ceux dont les enfants, aujourd’hui, peuplent nos cités,

qui revendiquent le droit d’être nés en territoire français,

Savent-ils seulement que ses parents n’avaient, que de tous petits métiers

Qu’ils partageaient là bas leurs rires, leur jeunesse, leur vie, l’amitié.

Qu’il est lourd à payer, le prix de la terre…

La petite fille a grandit, et les années ont passées

Tout au fond de sa mémoire ses souvenirs sont cachés,

Elle les tait, ne veut pas en parler,

Mais aujourd’hui, elle a envie de crier

Au monde entier…..

Savez vous que nous ne sommes que poussière,

Ici, ou ailleurs, notre vie éphémère

Ne compte pas plus que vos étranges frontières.

On ne choisit pas l’endroit de sa naissance,

L’arbre dont le fruit porté par le souffle du vent,

Qui s’enracine et pousse loin de son essence,

Mélange ses branches à son environnement,

Et en sort grandit avantageusement.

Qu’il est lourd à payer, le prix de « votre » terre

Peut importe l’endroit où l’on m’enterre

J’ai pour moi tout l’univers…..

Aile Bleue