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troba clus

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Hors-ligne Dernière activité : avril 27 2008 09:20

Publications sur Toute La Poésie

Angoisse

26 avril 2008 - 09:58

Vieille angoisse

Arborescences vertigineuses des temps géologiques,
Inlassables déploiements d'obstination féconde,
Pouvoyeurs aveugles et sourds de prouesses immondes,
Je sais que je suis votre énième mouture, fugace et tragique.

Sur mon socle minéral fossoyeur de mille générations,
Pauvre corail pelliculaire, j'offrirai en tribut ma faible pulsation.
Car je vois ce monstre irrémédiable et séculaire
Engloutir la beauté ...et les anniversaires.
Mais il délaisse et c'est heureux dans sa voracité
Un sous-produit collatéral, curieux et ingeste :
Certains l'appellent l'âme et l'on n'en voit jamais de reste ;
Mais voilà démontré et sans le faire exprès qu'elle n'est pas là de toute éternité.

Origine

24 avril 2008 - 10:54

Origine

Je ressens un relent d'argiles primordiales ;
Une chimie têtue brave les entropies.
C'est un continuum d'absurdes recopies
Divergeant lentement des parentés bestiales.

Dans ce bestiaire étrange de nos peurs primales
Je reconnais le flash des paléo-terreurs!
Mais l'instinct de survie protège des erreurs :
NON!!!
Nous ne procédons pas de la fange animale!

Tropique du Capricorne

23 avril 2008 - 09:51

Plaisance

J'ai débarqué dans un béton mondialo-standardisé.
On m'a infligé des rictus cordialo-déshumanisés.
Mon maigre bagage rêveur, on me l'a RXisé ;

Mais l'ondée tropicale qui sèche en flirtant sur la peau,
Je sais qu'elle est étrange, qu'elle est l'amante de la Vie!
Ces vieux crocs de sombres basaltes extatiques et improbables,
Je sais qu'ils sont mouvante beauté,fractale de mon coeur!

J'ai su en un instant que le hasard n'existe pas
Et que ma descendance aurait sa place ici

Ce que je croyais vide tout au fond de moi
C'était du plein, c'était du lourd, de la mémoire héritée!
Dire que ce trésor enfoui aurait pu le rester...

Mais aujourd'hui
Merci la Providence
Je débarque à Plaisance...

Culpabilité trans-séculaire

22 avril 2008 - 09:14

Si j'avais été conquistador


Pèlerin et prophète, je me voudrais semeur
Pour retracer sans peur le sillon des clippers.
J'aimerais replonger dans ce passé qui meurt
Et refaire avec foi la route des steamers.

Ô terres juvéniles, ô lagons insouciants!
Presqu'îles innocentes et rivages indiscibles!
Pourrez-vous pardonner un jour aux négociants,
Aux prêtres et aux soldats, leurs crimes imprescriptibles?

L'amoureux impossible

21 avril 2008 - 09:22

La quête

Il n'a connu l'amour
Que comme une cirrhose.
Son trip c'est les toujours
Du Roman de la Rose.

Vingt ans sont soutirés
De sa belle jeunesse,
Qui se sont étirés
En quelconque détresse.

Chaque matin plus lourd
Chaque nuit plus intense,
Son vieil abcès d'amour
Attend sa délivrance!

Mais il l'aime peut-être,
Ce manque lancinant?
Les méandres le l'être
Sont parfois fascinants!