Aller au contenu

tollelege

Inscrit(e) : 27 avril 2008
Hors-ligne Dernière activité : juin 25 2012 02:45

Publications sur Toute La Poésie

DE PROFONDIS

30 août 2010 - 10:24

De Profondis

Comme les ors fanés d’un théâtre assoupi
Jettent un pâle reflet aux cristaux suspendus,
Et le velours grenat du rideau descendu,
Masque le lieu sacré où versa l’utopie,

Comme au long des couloirs où se rangent les loges
Et leurs sièges vacants orphelins de splendeurs
Comme le grand salon lugubre sous les fleurs
Des jarres en trompe l’œil aux pieds des allobroges

Dans la mélancolie filtrant de page en page
Noircies comme à dessein par de vagues penseurs,
Sourd le vaste regret de cet aréopage

Qui s’amusait jadis, loin des sombres censeurs,
Se meurt, le site auquel, toute la poésie
Apporta sans compter talent et fantaisie.

Tableau de Cornu

31 janvier 2010 - 08:47

Elle s'est dévêtue afin d'être à son aise,
Ou peut-être pour mieux offrir son jeune corps
Au souvenir ému, qui la trouble encore,
Lisant dans un regard l'amour que les mots taisent.

Au creux de son fauteuil au plus profond elle entre
Les deux bras reposant au dos des accoudoirs,
Impudique ingénue pétrie de nonchaloir,
Les cuisses découvrant la fleur de son bas-ventre.

Autour d'elle, épars, comme d'une corolle
Les pétales tombés, dans une farandole
D'étoffes bigarrées,ses effets personnels.

Elle, visage fin, concentré d'attention,
Pense déjà au vieux pêché originel
Que le bel inconnu évoque avec passion.

Recherches

11 janvier 2010 - 11:51

RECHERCHES



Entendez-vous ami cette étrange musique
Qui berce par instant notre âme esseulée ?
Et ce léger frisson que rend métaphysique
La force des pensées l'avez-vous décelé ?

Notre corps est esprit aux immenses antennes
Qui poussent vers le ciel des messages d'espoir,
N'avez-vous ressenti quand l'heure est incertaine
L'impalpable douceur de l'étrange pouvoir ?

Tout au long du parcours où cheminent mes rêves,
Lorsque l'esprit se perd en d'infinis détours,
La quête du bonheur que je mène sans trêve
M'offre de merveilleux voyages sans retour.

Le vécu familier n'est plus qu'une apparence,
La trompeuse illusion qui séduit les miroirs.
L'opaque se dilue jusqu'à la transparence,
L'ombre devient clarté d'un vaste reposoir.

Le corps se fait léger comme un habit de soie,
Les pensées aériennes, happées par le vertige,
Le silence est murmure aux mille et une voix,
Et mon amour se tient comme un lys sur sa tige.

Le chaos s'organise au gré de mes chimères,
Mes couleurs magnifient le plus bel arc en ciel,
Mon souffle pousse au loin les épaves amères
Qui se brisent au rivage d'un monde démentiel.

Quand la nuit se déchire aux branches des étoiles
L'aube du jour nouveau éclaire mon chemin.
Il est rapide et sûr, et ses bords me dévoilent
Des fontaines de fleurs au parfum de jasmin.

Peut-être vous aussi, navré de solitude
Irez un jour rêver tout au long du chemin.
Ne craignez rien, ici tout est béatitude,
Et le vrai et le beau vous donneront la main.

Te te donne...

09 janvier 2010 - 11:55

Je te donne ces vers tout en sachant qu’au fond
Tu ne bois plus depuis ta cirrhose lointaine
Mais mon cœur généreux veut répondre à la peine
Qui te tient éloignée du moindre carafon.

Personne ne saura je t’en fais le serment
Que mes grappes de mots jetées sur cette page
Pour toi distillerons cette griserie sage
Que l’humble ampélopsis génère en son sarment.

Et le foie apaisé dans ta foi qui demeure
Ivre de poésie soudain quand sonne l’heure
A l’aube de ce jour qui porte tant d’espoir,

Au chœur des Tepelsiens qui chante tes louanges
Tu porteras un toast en guise d’au revoir
Et t’en retourneras là-haut parmi les anges.

vous avez dit "murmures"?

15 novembre 2009 - 04:39

Vous avez dit « Murmures » ?

Quelque chose est cassé. Du coup je me méfie.
Je cherche autour de moi la raison ou la cause
Une explication à laquelle on se fie
Une vérité vraie exempte de psychose.

Un discours simple et clair d’où le mal est banni,
Sans haine ni rancœur, sans trace d’amertume,
Rejetant l’anathème ainsi que le déni,
Et porté par le jet d’une sincère plume.

Un signal lumineux dans la noirceur des temps,
Éclairant ma lanterne, inspirant mon esprit,
Me donnant le détail sans aucun parti pris,

Et déchirant le voile, ne fût qu’un seul instant
De l’incompréhension dans laquelle on se mure
Pour me fixer enfin sur ce que l’on murmure.