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Publications sur Toute La Poésie

A tire-d'aile

04 mai 2008 - 03:30

Je ne danse plus,
Mon coeur est une cage ouverte
D'où la nuit s'échappe doucement.
A tire-d'aile, je t'aime

La mer du nord a tous mes vagues à l'âme
Et le sel de mes pleurs pour une flaque de pluie
Mes rires en ritournelle, dans une boîte à musique
Pour que tu n'oublies pas

Sous les étoiles, à bout de souffle
Pâle chanson de lune tenue à bout de bras:
La fugue de vos voeux.
Perdue, loin dans tes yeux

Ambrée,
Le regard courbe
Je crois qu'on pleure,
à l'angle de mes mots.
(Elle)

Arabesque, et je divague,
La peine est un frisson
La mer se perd en hargne
Quand je plie à ton nom.

Ô valse dérisoire
De plage et de cailloux
Pour elle je suis une page
froissée par tes remous.

Et quelque chose crisse dans le silence
quand elle te pense.

JE est une ombre
Et dans tes printemps, il y a mon sourire
Je hais tes heures
Quand il me faut partir...

Quant à moi, à tire-d'aile, je peine
Pour que tu n'oublies pas

Je ne voulais pas qu'on vive à l'ombre

03 mai 2008 - 11:04


Je ne voulais pas qu'on vive à l'ombre
Qu'on se perde doucement caché au creux d'un bois
Oublier les saisons en brûlant sur des cendres
Alors que l'hiver tu retournais chez toi.

Mon amour,
je suis un amas de notes
Dont le decrescendo est une trille lourde.
Je ne peux, légère, me jeter tout à toi
Quand tu t'esquives déjà de peur que l'on me sache

Je suis pâle, pâle à t'attendre
Sans oser me perdre dans tes bras
Alors que doucement se profile septembre
Que les arbres où l'on s'aimait s'effeuillent déjà.


Mais tu ne te souviens pas de nos lumières,
Pas même de ce jardin posé tout près du nord
Pour conserver ce feu caché dessous les pierres
Où personne ne pouvait entendre nos accords.

Non tu ne te rappelles pas,
Quand on dévalait dans les fossés
Ce qu'il y avait entre toi et moi
Tu ne te rappelles pas ce que nos yeux brillaient

On volait nos pas pour ne pas qu'ils laissent d'empreintes
Dans la terre boueuse où nos pieds s'enfonçaient
On courrait pour échapper à l'automne et ses plaintes
Ne pas avoir à compter combien l'on s'aimait.

Tu ne te rappelles pas qu'on était seul au monde
Parce que toi, tu ne l'étais pas
On serait nous, enlacés dans nos ombres
Je pensais qu'après l'amour il y aurait nos pas


En réalité, après l'été, il y avait l'attente
N'exister que lorsqu'ils ne regardaient pas.

Je ne voulais pas qu'on vive à l'ombre
A s'attacher sans en avoir le droit
Je ne voulais pas que tu m'aimes à t'en défendre
Je voulais de l'amour-lumière
Ou m'éteindre seule au creux de ce bois.

Esquisse

01 mai 2008 - 09:56

Il y a dans l'éveil quelque chose de discret,
Une chanson de l'aube sur la ville endormie
Qui m'émeut.

Il y a dans les murmures du chant de l'aurore
Sur la Seine, en reflet
Des parcelles d'or qui se mêlent au gris
Des choses simples,
Des bruits de vie.
(Dans des recoins sales, des hommes se lèvent
Encore tout étourdis.)

Premier métro, des hommes en pardessus se pressent
Pendant que le soleil paresse

Le matin se réchauffe doucement
Aux rayons du soleil
Et le vieil homme s'en va retrouver son banc
A trois pas.
(Moi, j'attends)

Le jardin du Luxembourg est paisible,
On n'entend pas les enfants
Ni le vent inexistant dans les voiles de leur bateaux
(qui sont tous à moteurs)

Début d'après midi, soleil.
A la terrasse d'un café,
clopes à la main ils vous regardent.
Ils ne parlent pas de vous, mais leurs yeux vous suivent.
Vendredi sera paisible.

Et moi, j'en vomirai.
Ils marchent tous, sans se voir,
Il y a un muet,
Je ne le trouve pas
La foule, je voudrais qu'elle me hue, quelques fois

Elle ne sait pas vivre, elle...

Je suis fière de ne pas être,
qu'une silhouette décolorée.
Je connais tous les lieux, ils sont tous un peu moi,
Mais à chaque nouveau matin, je me perds
(Paris est mon enfer)
(Et j'y attends)

Je serai heureuse, demain, d'y marcher à nouveau.
J'ai dans ces rues mes premières chansons,
Et dans les flots de la Seine, les odeurs de café
Les vieux platanes,
Mon goût du bonheur en flocons romantiques

(Moi j'ai vécu sur une lumière, maintenant je ne pleure plus que sous la pluie. Paris ne me fait plus peur, depuis que je sais m'y promener)

*

Dernier métro
Effluves de nuit,
Des bruits de fête s'échappent de bars colorés,
Deux par deux ils se pressent
Enfants émerveillés.
Et moi j'attends, le silence.

*

(Il y a trop de lumière, trop de flashs, trop de danses; On ne peut plus voir les étoiles, ici...)

*

3h00, les seuls passants
sont des âmes perdues qui ne passent plus.
l'alcool est leur domaine,
le froid, ils ne le sentent pas.
Ils ont peur de la piqûre du vent frais sur leurs fronts.
(Leurs yeux mis clos sont vides...ou trop plein de fête)

*

Je marche toujours, moi, j'attends.
Le premier métro.

J'envie

01 mai 2008 - 09:34

Je voudrais avoir volé tes jolis mots
Pour te conter mes émois,
T'abreuver de silence
De peine et d'épouvante.
Juste faire semblant, avant la pluie,
d'être vivante




Le printemps des étoiles est un triste sanglot,
L'éclat de mes sourires s'estompe au crépuscule,
Et tout est si froid, en moi...

Les couchers de soleils me glacent et puis m'aspirent
La mort du Prince, c'est comme un long murmure,
Qui délie et me brise en lézardant les murs

Et quand les couleurs se mêlent à l'horizon,
Ô je voudrais mourir d'avoir si peu de joie


Le vide, il me fait peur,
Il mange mes rêves doucement
Je n'ai que ma solitude pour te parler de moi
Je nage dans le temps, et trop souvent, me noie


Je ne suis plus une flamme,
Juste ce petit bout
Retenue prisonnière sous une cloche de verre
Et j'attends, sans espoir
Que finisse mon hiver

Mélancolie n'est plus qu'un vague songe étrange
Je ne sens plus la vie vibrer au fond de moi

Et je n'ai que mon ennui
Pour t'attacher à moi

Je suis une fuite sans souffle, je brume comme un nuage
Et je voudrais tant ressentir encore
un peu de cette rage
Qui me faisait vibrer, au son de nos folies

Je suis un gouffre plein où nul ne peut tomber
Je cherche vainement un chant à mon aurore
où poser mon silence.
Et le soir, je m'étiole
au toucher d'une caresse
je délie mes envies
De paresse...

J'ai tant besoin de vivre.

Mais sous la détermination de tes pas
Devant la belle assurance de ta voix
Je ne peux que m'éteindre, faible devant toi



Je ne peux qu'étreindre, dans un geste timide
La beauté de ta foi