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Drustan

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Hors-ligne Dernière activité : juin 13 2008 02:19

Publications sur Toute La Poésie

Mon amour

12 mai 2008 - 06:47

Mes songes me hantent, ils sont noirs
Et vide comme l’abîme.
Je me noie dans l’écho de mon désespoir.
Mon courage et ma volonté s’abîme
Dans un néant sans fin.
Mais au tréfonds de l’obscurité
Une fenêtre s’ouvre enfin,
Un chemin, un autre rêve à emprunter.

Ô Marchand a quoi joues-tu ?

Je contemple une plaine verdoyante,
À moi une fleur ouvre ses portes d’or.
Dans ces yeux brûle une flamme crépitante.
Je gravis un escalier de brume et alors
Je foule le monde enfoui sous tes paupières.
Les ruines du sommeil s’estompent doucement,
Le cœur renversé, je goûte un nouvel air
Chargé d’images et de désirs enivrants.

Dans tes yeux, j’aborde les îles chaudes du cœur !

Par-delà tes prunelles brille un trésor
Qui a l’éclat aveuglant du soleil.
Le parfum de leur chaleur est le corps
De ton univers, une étoile qui veille
Sur tous les amants du monde.
Tes yeux dans lesquels je voyage,
Dans lesquels nous dormons. Je nage
Hors du temps, là ou le tonnerre gronde.

De tes lèvres, je recueille la rosée d’un amour doux !

Ton regard ensemence l’amour,
Sous ses paupières resplendissent deux joyaux.
Ils illuminent ma vie et assèchent les flots
D’un sentiment de vide si lourd.
Cependant seuls mes rêves me sont accessibles,
Si loin de toi le désir n’a pas son pareil.
Et par-delà la nuit de mon sommeil
Je cherche en vain une lumière invisible.

Par-delà l’horizon de nos baisers
Je ne pense qu’à ton regard.
L’éclat d’une passion retrouvée,
L’oublie de ma jalousie et de ses hauts remparts.
Que je souhaite remplacer tous ceux
Qui peuvent te regarder, te toucher et te parler.
Je m’imagine leurs regards envieux,
Emplies de séduction, de tentations répétées.

Que j’envie tous ces regards, ces gestes et ces mots perdus !

Mais bien plus, j’ai peur de tes regards pour eux.
Regard plein d’humour, de joie, d’amitié
Ou d’une envie si douloureusement refoulée ?
Mais je n’ose imaginer que l’un d’eu
S’est vu attribué ce regard qui m’a
Jusqu’alors étais réservé.
Ces yeux pour lesquels j’ai plongé,
Ce regard amoureux pour lequel je me bats.

Que je hais tous ces aveugles qui n’y comprennent rien.
Jamais personnes ne verra ce que je vois dans la magnificence
De tes iris!

Mais c’est la jalousie, le désespoir
Et l’amour qui me font parler ainsi.
Ce sont mes yeux, d’une frustration infinie
De tristesse et de colère noire,
Qui obscurcisse ainsi ma vision.
Il faudrait inventer des mots fait de passion,
Un vocabulaire issue même de l’essence
De l’amour et du désir partagé.
La vérité est que nul poète n’oserait chanter
Ta beauté, ton charme et ta prestance.

La vérité est que mon cœur explose de fierté
Pour ton impatience, ta fragilité
Et ta force de caractère si charmante.
Je suis près à souffrir encore et toujours
Pour une vie heureuse, pour construire autour
De toi un Eden, une vie enivrante.

La vérité est que j’aimerais tant pouvoir te murmurer
Des mots d’amours, pouvoir d’un geste sensuel
Caresser ton corps, ta beauté si surnaturelle.
Pouvoir d’un simple regard oublier
Ce monde si fade et voler
Vers des rivages blancs.
Coucher sur le flanc,
S’aimer…

Chant de mort

12 mai 2008 - 03:00

Enfin tu pose sur moi ton regard mort.
Envoyant vers moi ta nuée de corbeaux.
Voici venir le temps d’œuvrer de ton art, cher bourreau,
Et me pousser vers ta voie pavée de funestes remords.

Croassez corbeaux car je viens vous nourrir.

Croyais-tu que je craignais ta venue
Comme les multitudes ?
Je te suivrai, le cœur léger et l’esprit détendu,
Libre de toute peur, refusant ta servitude.

Croassez corbeaux car je viens vous nourrir.

J’ai vécu dans la dignité et le respect, la tête haute.
J’ai vécu pleinement cette vie mortelle.
Ta venue ne remettra pas en mon sein le cruel
Doute, car j’ai été le juge de mes propres fautes.

Croassez corbeaux car je viens vous nourrir.

Ô guerriers du silence, fatigué d’une longue marche, emplie de fierté,
Je dirige mes pas pour prendre ma place à vos cotés.
Je rejoins vos rangs après une vie passée dans l’honneur,
L’épée à la main pour me protéger moi et les miens.
Ô guerriers du silence entendez les mots rêveurs
De mon chant de mort.

Ô mon amour, mes enfants, ma famille, mes amis, écoutaient
Mon chant d’adieu. Je pars heureux, plein de rire !
Je serais à jamais quelque part dans vos cœurs adorés.
Je survivrais dans vos pensées, habitant vos souvenirs,
Regardant à travers vos yeux une nouvelle aurore.

Croassez corbeaux car je viens vous nourrir.

Nos racines

12 mai 2008 - 02:56

Ou sont donc nos ancestrales racine ?
Dans les religions et les caprices des hommes se sont-elles noyées?
Nos si beaux rites païens, la magie de nos vieilles terres…
Oubliés.
Nos fêtes régies par notre Mère, notre communion naturelle et divine ?

Ou sont donc parties nos coutumes impies,
Et leurs si grandes gloires qui tissent nos belles légendes ?
L'honneur et le devoir, devenu une fable sacrilège…
Evanoui.
Notre héritage sacré, notre union autrefois si grande ?

Rappelez-vous ce qu'étais alors l'association,
L'alliance de deux être et leur serment éternel.
Rappelez-vous l'ancienne cérémonie de l'union,
Les belles noces de nos augustes ancêtres, le pacte charnel.
Imaginé une femme enveloppée de blanc
Et de dorure. Une femme parée de fleurs,
Assise sur un trône majestueux placé sous le firmament.
Sur un esquif, elle descend doucement le fleuve, sereine et sans peur.
Un gracieux berceau surmonté de torches incandescentes,
L'obscurité et la lumière jouant sur son visage.
Imaginé une multitude de lampions dont la flamme palpitante
Repoussent les ténèbres grandissantes de la nuit sans âge.
Imaginé cette nuée de fée et le bourdonnement de leurs ailes,
Accompagnant le tourbillon des flots assagies.

A l'orée de la forêt printanière, sur le bord des eaux
Enflammé, un homme foule le tapis craquant de rameaux bruns.
D'or et de pourpre, il guette la promise que lui offre les flots
Et le vent lui apporte le calme frémissement du chêne souverain.

Devant Lui ils échangeront leurs vœux de passion, leurs fois,
Lui qui représente la nature et les Dieux d'autrefois.

Comment avons-nous pu abandonner cette ère divine ?
Comment avons-nous pu oublier nos ancestrales racines ?