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dandy

Inscrit(e) : 17 mai 2008
Hors-ligne Dernière activité : mai 18 2008 02:36

Publications sur Toute La Poésie

un égard pour un cigare

17 mai 2008 - 02:05

Enveloppe-moi de ta nitescence,

Cajole-moi avec ton adamantine essence,

Afin que ma vie puise un sens,

Dans cette fumée qui m’encense.



Le feu que tu produits mon petit havane,

Brûle les mauvaises broussailles de ma savane.

Ton corps durci et affiné me condamne

A le choisir comme l’expression de mon âme.



Comme toi, je suis entouré d’une mince feuille sèche

Qui enflamme l’intérieur d’un corps un peu trop rêche.

Je suis un pêcheur qui utilise son propre esche

Pour repêcher les choses qui chez lui pêchent.



A l’instant, je te suis fidèle par ta bague

Synonyme d’un amour un peu trop vague

Qui profite de la douceur bleutée de ses vagues

Pour m’enfoncer dans le cœur sa méchante dague.















ex-nihilo

17 mai 2008 - 02:03

Je suis le survivant d’un jeu de hasard,

L’habitant d’un monde surgit de nulle part.

Une belle bleue, qui, au milieu du noir,

S’engouffre dans un espace où elle vient choir.



Sur cette boule qui tourne presque rond,

Les dès ont déposé un peuple de myrmidons,

Une population de mabouls qui demandent les explications

D’existences dont il n’existe ni preuve, ni raison.



Toutes les théories, les pensées, qui nous ont animé,

Bien que trop timorées n’ont pu faire l’unanimité.

Même le mathématicien qui démontre les probabilités,

N’a jamais pu résoudre le problème qui nous hantait.



Le monde est bâtit d’un mal qui ne se guérit pas,

D’ une quête qui s’achèvera sur le trépas,

Car nous sommes des benêts qui cherchent l’iota,

Dans une mer d’ignorance agitée par les tracas.



Aucun de nos savoirs ne nous est donné Ipso Facto.

Nous apparaissons comme des grilles de loto,

Infortunées, qui, minées de quelques bons numéros,

attendent une fortune venue comme eux ex-nihilo.

Je suis venu te dire que je l'on t'aimait

17 mai 2008 - 01:10

On se saoul à l’absinthe de ton spleen baudelairien

En pensant à l’homme qui se cache sous le vaurien.

Gainsbourg de talent et Gainsbarre de génie

Tu as écrit ta vie avec la plume du poète maudit.



Tiraillé par le manichéisme de l’homme enchainé aux passions,

Tu oscillais entre le loubard et le sensible de tes compositions.

Grand cœur fondu de cire comme la poupée de France Gall,

Ou écorché vif qui s’enflammait plus vite qu’un billet de 500 balles.



Grand spécialiste du dualisme je t’aime… moi non plus

C’est dans ton caractère nihiliste que tu puisais ta vertu

Provocateur au regard flottant et à l’apparence perdue

C’est à Paris le 2 mars 91 que la grande gueule s’est tue.



Cependant, le Phoenix renait sans cesse de ses cendres,

Une fois la cigarette éteinte, la fumée laisse encore une odeur.

Ici comme là-bas, tu seras indéfiniment entouré de belles fleurs,

Et la profondeur de tes Å“uvres continuera toujours de nous surprendre.