L'Estriade, jadis la route du train,
Des cyclistes est devenue le royal chemin.
Verte nature en son sein les accueille
Pour que chants et couleurs ils cueillent.
Le sinueux sentier ouvrira mille trésors
Sur une palette que nul peintre ne peut soutenir.
Il suffira de regarder, écouter et sentir
Laisser âme et cœur jouer un concert, sans effort.
Parmi les pins majestueux et les fiers érables,
Les peupliers faux-trembles s'agitent dès signe de petit vent
Les bouleaux, le dos courbés, les affres de l'hiver les accablant
Et quelques rares noyerx cendrés couvrent le ruisseau admirable.
Groupés, les lilas de mauve et de blanc habillés
Ouvrent passage et parfum d'épices du mois de mai,
Riant et dansant en dentelles,
Pour les amants du jour arc-en-ciel
Apparaissent fougères hautes et assemblées comme fourreau;
Illuminées du soleil, faisceaux de verte lumière
Portent ombrage à celles rampantes, peu altières
Semblant prêtes pour le bourreau.
LÃ le filet du ruisseau de printemps
En cette fin du mois de mai.
Il se rend, Ã travers rocs et dormantes souches
Doucement en derniers instants
Pour annoncer l'été
Et dans la mare tirer la dernière louche.
Chant de la nature,
Celui du pic flamboyant qui accèlère la cadence du pédalier
Celui du silence qui chante ma pensée
Celui de la verdure.
Ingénieur du train
Que de tableaux et refrains
Le soir tu as chanté
À celle que tu as aimée.
Coeuraimant
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Sur la piste du train
05 juin 2008 - 11:48
Armoire
04 juin 2008 - 10:48
Soigneusement empilées, à l'horizontale,
Un litelage entre chaque rangée pour les aérer
Toutes semblent identiques , objets inanimés
Sans aucune vie, d'une présence banale.
Noircies avec le temps
Rugueuses au toucher, d'apparat elles n'ont que pour l'artiste.
Jadis faites d'un seul morceau, résistant aux intempéries et vents
Bourreaux d'acier donnèrent, à un corps en santé, une fin triste.
Planches, dans l'atelier, connaîtront transformation.
Identité renouvelée, elles connaîtront.
Déjà , leur présence en un nouveau milieu, leur donne vanité
Et partout, dans la pièce, répandent odeur parfumé.
L'ébéniste, les mains crevassées par le labeur d'une vie
Encore une fois transformera ces pièces en une œuvre unique
Comme, seul, lui sait faire parler le chêne comme par magie
Et faire chanter l'érable sur air d'une douce musique.
Dès qu'elle reçoit l'accolade du rabot
La planche grisonnante commence à découvrir ses traits
Veinures diverses, grains uniques à l'infini rien n'est aussi beau
Que le plaisir qu'elle donne à celui pour qui elle est.
Une par une, selon l'attrait qu'elle a, il choisira
Et ensuite laminera.
Tenons et mortaises créeront solidité
Et stabilité.
Les fers de la façonneuse mordront
Pour donner forme et dimension.
Ocre rouge habillera cette merveille.
Protégée elle sera de cire d'abeille.
Soigneusement empilées, à l'horizontale,
Un litelage entre chaque rangée pour les aérer
Toutes semblent identiques , objets inanimés
Sans aucune vie, d'une présence banale.
Une armoire elles sont devenues,
Vivante, présente, fière
Près de l'âtre, gardant jalousement pèlerine avec attention entretenue
Couettes, traversins et sur une feuille, un poème signé Pierre