Ryuji F

Evasion d'été

L'été, c'est dans la pénombre du crépuscule
qu'attirent nos regards les rayons sans recul.

Contemplant, admirant, entrainant le rêve,
Je m'évade lâchement, un moment de trêve.

Car en ce lieu féérique, cet antarctique,
L'aurore australe envahit de ses jets le ciel.
Comment devant cette merveille être sceptique,
Et ne sentir de cesse qu'une once de fiel.

Les sinueux courants de mon sang s'appaisent,
Traversant mon coeur, le calmant, sans qu'il se taise
Pour autant. J'aperçois les immenses trainées,
Scintillant de mille éclats dans la nuit bleutée.

L'amant et le manque

Au tout début rien est facile, on en croit rien,
L'amour surprend il vous enveloppe sans repère,
Elle est sans doute aveugle au drame qui est sien
Et tel un soldat de son coeur il part en guerre.
Certes, l'ennemie redoutable est bien caché
Et la science n'a point résolu ce mystère.
Car le seigneur est clément, il se croyait guidé,
Victoire! On lui accordait une croix de fer.
Bien sûr il fut victime d'une belle illusion,
Elle revînt le hanter sans le prévenir,
Pauvre garçon. Hélas, il pleure sans solution
Sa haine le surprit, il voulait la maudir.
Mais habile et fûté il aperçut le piège,
Il a bien vu satan qui sème la discorde
Pourtant il se serait venger à coup de glaive
Mais qu'avait-elle fait? C'est lui qui prit la corde.
Je définis l'amour comme un bel univers,
Vil ou saint, triste gais, aux multiples visages
Pour lequel on serait prêt à tout, à tout faire.
Avant toute chose il faut être fort sage...

Réelles illusions

Dans un rayon de lune, ton visage m'apparait,
Sur la plage, l'air iodé emplit nos narines.
Ici, qu'importe tes envies je serai prêt,
Tes yeux m'envoutent, je caresse ta peau fine.

Mais pour moi, quelle douce folie ces choses là,
Pourtant je t'aimerai toujours pareillement.
Quel triste regret que nous ne fussions amants.
Sous les diamants d'une pleine nuit je te vois!

Comment l'avouer? Tu brilles telle une étoile,
Quel romantique univers. Je te le dévoile,
Avec prudence tu m'abordes, je crois rêver.
Tes yeux m'envoutent, je sais, tu es désolée.

De nouveau les malheurs

Et Ainsi la douleur ressurgit, j'y veille
Elle m'est familière, telle qu'autrefois
Alors arrive la nostalgie, pareille
Pour la seconde guerre, je crois au combat.



(très court, passe partout, mais d'une étonnante complexité sur le plan technique)