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Publications sur Toute La Poésie

Un train peut en cacher un autre

03 septembre 2010 - 06:17

Le gros porc trouve que ce n'est qu'un détail;
Toutes ces étoiles jaunes arrachées au ciel:
Ces familles entières entassées tel le bétail,
Dans les wagons de bois d'un noir officiel:
Un voyage forcé vers les camps de la mort,
Et déjà vous avez oublié leur funeste sort,
Leurs mille nuits d'effroi dans l'hiver glacé,
Silhouettes en pyjama rayé, l'oeil enfoncé,
Dans le crâne rasé, décharné, l'âme pétrifiée!
Les belles juives par les bourreaux, terrifiées,
Ces cobayes sacrifiés à l'avenir de la science
Martyrisés par des toubibs sous fausse licence!
Aux travaux forcés, condamnés, pour survivre.
Un quignon , un bol de bouillon comme pitance.
D'une santé précaire, gardant espoir de délivrance,
Photos jaunies de leurs proches au sein d'un livre...
Enfin c'était l'appel , l'ultime douche salvatrice:
Dans un épais nuage de gaz, les dernières prières,
Or le Vatican faisait la sourde oreille complice
Et les collabos buvaient leurs amères bières,
Et les nazis baisaient dans les bordels de Paris,
Champagne pétillant avec les filles de la patrie!
Hier les juifs, les esclaves et les peaux rouges
Demain ce sera peut-être ton tour alors bouge!

ADIOS AMIGOS

02 juin 2010 - 11:18

Je ne fréquentes plus ce site
J'y ai perdu trop d'amis poètes hautemment respectacles:
Panamo, Phull, Bohémia, mon ami messin poète Apocope et autres Povoite, un as:
Je remercie hasia pour sa gentillesse
Je suis sur Murmures et j'y reste...
Aucun regret, l'aventure continue
Tim t'es le rois des cons!
Je te remets la médaille officielle!
ADIOS

Souvenances de baroudeur

30 mai 2010 - 01:29

Juste a deux pas de la Place Saint Louis
Il y avait un petit bar baptisé "l'Abreuvoir"
Avec nos plus viles intentions malgré la pluie
Dans nos fralzars nous moulant les burnes
Nous dépensions notre solde de cheminots
A boire des pintes avec des drôles de types
Emballant, les charmantes gonzesses, facile
C'était le temps où la téloche avait le cul rose
Carré blanc, Emanuelle, Gainsbarre, tourne toi!
Le chichon c'était du bon, il venait d'Afghanistan
Les champignons qui poussent dans les Vosges
Sur la bouse de vache nous faisaient pisser de rire
C'était le bon temps, on payait jamais le train
On filait à Amsterdam, coffee shop, choppe au bulldog
Athènes, Lisbonne, Belgrade , Berlin, londres, gratos
Puis ce fut les congés payés, billet pour Rio de Janeiro
Premiere baignade et joint à Copacabana en Septembre
La première vague m'a expulsé sur le sable, slip aux mollets
Bon après on a connu un drôle d'oiseau qui nous a dépouillé
De tous nos dollars,mais ça nous a rendu plus humbles
Ce con m'a fait un jour sniffé deux grammes au couteau
A l'arrière de son resto- grill à Trancoso, village baianais
Puis il est mort près d'une poubelle complètement nase
Les chiens lui pissaient dessus et les ânes chiaient sur sa gueule
Putain de vie, j'ai toujours de la peine songeant à ce Montargiste

La journaleuse

30 mai 2010 - 01:27

Ce soir, j'avais pas le droit à l'erreur
Rouge, s'affolait le maudit prompteur
Des nouvelles du monde, Blaise?
Pas très bonnes, y pensent qu'à la baise
Générique... Madame, Monsieur, bonsoir!
Encore une pute écrasée sur un trottoir
L'accident de Beaunes, c'est à cause de Gregory
Le petit qui pissait volontiers dans la Vologne
Celui qui se frictionnait les joues à l'eau de Cologne
Je suis cravaté dans mon fauteuil, à vous Boulogne!
Juste en face, y'a toutes les lumières de Paris
Je raconte tout ce que Matignon propagande
Que les Duponts-la joie ont bien les glandes
Que le grand O.M champion de France bande
Notre document spécial est consacré aux SDF
Leurs cleps qui chient partout, vive la TSF!
Grève à la SNCF, suicides en masse à Télécom
Méteo avec Ginette, Il va neiger sur Rome

putain de job

16 mai 2010 - 11:21

Maintenant je suis seul dans ma piaule
Il y a des chat sauvages qui miaulent
Et les merles moqueurs chantent minuit
La nuit sans lune toujours ça m'ennuie
Le maquis corse plein de rosée saoule
Les batraciens lovés sous l'arbousier
Le taf terminé je tente de la jouer cool
Pourtant ce soir franchement j'en ai chié
J'enquille du rosé frais, j'avale mon xanax
Ca cocktail explosif m'empêche d'être furax
Chef, chef, chef, mais qu'est ce qu'on fait?
Bordel, on a deux cents loups à la provençale
A envoyer aux vieux cons qui piaillent en salle
Alors on se calme, on envoye, s'il vous plait!
Vous ne me pressez pas le citron, je suis zen
La premier qui me casse les couilles, attention!
Je suis poète bien paisible or j'ai féroce haine
Donc on fait bien notre job dans la pure tradition!
Vanessa, Aurélie, Cecilia , bougez vous donc le cul,
Tous ces vieux sont en vacances, rechargez vos accus!