La pauvreté gagne nos vers. Elle ronge chaque jour un peu plus. Ne reste souvent de beau que la feuille où ils reposaient.
Un blanc pur rêvant mille couleurs encore, le temps de sa virginité.
Puis la voilà tremblante, comme ses soeurs pendant flasques avant la chute,
Frissonnante face à la plume habillée de vulgarité et qui s'apprête à la violer.
Dois-je espérer que tu restes vide ?
Arwen G
Inscrit(e) : 23 juil. 2008Hors-ligne Dernière activité : mars 28 2010 11:42
À propos de moi
Subissant tous les vibrati, je tangue au gré des émotions, des vents bons ou mauvais et joue mon opéra pour moins de quatre sous.
Je voyage à bord d'un transétoiles au travers de vos univers et souvent je pleure pour vous.
La feuille vierge est ma meilleure confidente. Plus elle reste blanche, plus mes voyages sont extraordinaires.
Je voyage à bord d'un transétoiles au travers de vos univers et souvent je pleure pour vous.
La feuille vierge est ma meilleure confidente. Plus elle reste blanche, plus mes voyages sont extraordinaires.
Informations
- Groupe : Membre
- Messages : 682
- Visualisations : 11 520
- Titre : Without face
- Âge : 40 ans
- Anniversaire : Juin 24, 1984
- Website URL http://http;//arwengernak.bloxode.com
1
Neutral
Outils
Derniers visiteurs
Publications sur Toute La Poésie
Pauvre poésie
12 novembre 2008 - 08:43
La pluie tombait
11 novembre 2008 - 10:24
La pluie tombait, sans pitié.
Nous marchions côte à côte,
Et le vent rassemblait nos manteaux
Tandis que le silence encore nous unissait.
La ville morte sous nos yeux
S’offrait sans prix, sans merci.
Nous étions les rois du monde
Et le monde nous aimait.
La pluie tombait, sans arrêt.
Nous marchions seuls
Parmi les lumières électriques
Croisant pour seuls vivants
Des bandes de mouettes
Volant vers la périphérie.
Nos yeux quelques fois se parlaient
Pour dire que l’on s’aimait.
Les grands départs
10 novembre 2008 - 10:15
Les grands départs
Perle salée, perle rare
Enfermée dans l’écrin
D’un cœur qui part
Chercher l’airain
Pour s’armer d’un fard
Que l’on craint.
Suivre du regard
Son tendre malandrin.
Remettre à plus tard
Les chutes du chagrin
Des quais de gare.
Eviter ces embruns….
Perle salée, perle rare
Mettant juste un frein
Aux larmes des départs :
Un cœur a pris le train.
Perle salée, perle rare
Enfermée dans l’écrin
D’un cœur qui part
Chercher l’airain
Pour s’armer d’un fard
Que l’on craint.
Suivre du regard
Son tendre malandrin.
Remettre à plus tard
Les chutes du chagrin
Des quais de gare.
Eviter ces embruns….
Perle salée, perle rare
Mettant juste un frein
Aux larmes des départs :
Un cœur a pris le train.
Il est des choses qu'il ne faut jamais brusquer
06 novembre 2008 - 08:05
Tant de soirs, je vous vois sans vous voir
Je sais que vous êtes là dans un quelque part
Qui m'est inconnu et où je vous imagine
Sur un mot qui ne s'écrit pas à l'encre de chine.
Combien de nuits n'ai-je vu votre présence
Comme une ombre dans un humble silence ?
Je suis restée des heures à regarder le vert
Qui soudain devient rouge et puis se perd.
Mille fois, j'ai voulu accomplir ce geste,
Celui du premier pas et puis laisser le reste
Survenir spontanément. Je n'ai pas osé,
Peur sans doute, crainte de vous importuner.
J'ai prononcé cent fois votre prénom de lune
J'ai imploré sans y croire Dame Fortune.
J'ai compté sur l'audace qu'on attribue à l'homme.
Mais toujours muet reste le drôle de bonhomme.
Il est des choses qu'il ne faut jamais brusquer!
Le hasard heureux bien souvent vient débusquer
Les inconnus qui n'osent point le premier pas
Et face aux murs des timidités, les abat.
Un mot de toi a éclaté notre miroir
06 novembre 2008 - 07:58
Un mot de toi a éclaté notre miroir
Dans le sentier bordé d'un tapis d'aubriétia
Je voulais cueillir le premier bain de rosée.
Un cheveu perdu – qui sait pourquoi – blessa
Mon regard épris de ce matin printanier
J'avais maquillé mes yeux d'un tendre émoi
Vite effacé : j'ai accusé le vent frisquet.
J'ai décoiffé cette tristesse, cet effroi,
En composant un utopique bouquet.
Portant cette gerbe fleurie dans les bras
Vers la maison endormie j'ai cheminé.
Comment se peut-il qu'un seul mot venant de toi
Suffise pour que mon cœur se mette à pleurer ?
Et toi dans ton globe de cristal opaque
Tu te calfeutres des salins de mon âme.
Flottant léger en des sphères élégiaques
Tu oublies celle dont tu es la flamme.
Ce mot résonne comme d'autres ont raisonné
Seule la mélodie n'est plus la même.
Le nouvel idiome s'est fait raffiné
Il claque comme fouet, cet anathème.
En spadassin chevronné, tu pourfends mon cœur
D'un coup de plume adroitement assené.
Tes bottes sont dignes des plus grands escrimeurs ;
Elles touchent sûres, dans le but d'assassiner.
Un mot de toi a éclaté notre miroir.
Il est bien affligeant le chant des cœurs en deuil !
Déjà sur leurs rebords s'étend un voile noir…
Qui se fera catafalque de leur recueil ?