LA RIVIERE
Descendant des grands arbres des bois
La silhouette de la petite fille s'étire
Descendant des mornes ton tumulte
Jusqu'à la mer chante ta beauté
La mer te dispute quelques pieds de Trois-Rivières
Et de Mahogany
Ma case de bambou s'endort d'un œil
Ton pas est lent et rapide
Ton corps gracieux à la peau froide
A la chair de cribiche
Un collier de pierres pend le long de ton cou
Les oiseaux et autres animaux des deux mondes
Te font la fête
La mer si grande, ne peut t'empêcher petite
De courir entre ses jambes
Petite, raconte - moi encore l'histoire
L'histoire que la diablesse des grandes eaux
Te murmure toujours à l'oreille
Dis petite, où cours-tu toujours ?
L'histoire où tu fis un détour par le morne-balai
L'histoire de Pilote qui fut ton amant
L'histoire où tu fus violée, apprivoisée
Mais encore sauvage
L'histoire où ton ventre fut privé d'enfants
L'histoire de tes enfants qui disparaissent
Dis- moi petite où vas-tu si vite
Courir les bois, les plaines, sauter les vallons
Attraper les papillons de nuit
Cueillir des fleurs
Chanter la liberté, libertine
Te reposer au pied du cacaoyer
Et du grand fromager
Dis petite où vas-tu si vite
Mourir, Monsieur ou Madame, mourir Roxelane
Mourir Blanche, mourir la Capote
Mourir, mourir d'un baiser
Tiède et bleu au goût d'épices.
sax972
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la rivière
11 août 2008 - 09:30
la rivière
11 août 2008 - 09:30
<H2 style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt 42.6pt"> LA RIVIERE</H2>
Descendant des grands arbres des bois
La silhouette de la petite fille s'étire
Descendant des mornes ton tumulte
Jusqu'à la mer chante ta beauté
La mer te dispute quelques pieds de Trois-Rivières
Et de Mahogany
Ma case de bambou s'endort d'un œil
Ton pas est lent et rapide
Ton corps gracieux à la peau froide
A la chair de cribiche
Un collier de pierres pend le long de ton cou
Les oiseaux et autres animaux des deux mondes
Te font la fête
La mer si grande, ne peut t'empêcher petite
De courir entre ses jambes
Petite, raconte - moi encore l'histoire
L'histoire que la diablesse des grandes eaux
Te murmure toujours à l'oreille
Dis petite, où cours-tu toujours ?
L'histoire où tu fis un détour par le morne-balai
L'histoire de Pilote qui fut ton amant
L'histoire où tu fus violée, apprivoisée
Mais encore sauvage
L'histoire où ton ventre fut privé d'enfants
L'histoire de tes enfants qui disparaissent
Dis- moi petite où vas-tu si vite
Courir les bois, les plaines, sauter les vallons
Attraper les papillons de nuit
Cueillir des fleurs
Chanter la liberté, libertine
Te reposer au pied du cacaoyer
Et du grand fromager
Dis petite où vas-tu si vite
Mourir, Monsieur ou Madame, mourir Roxelane
Mourir Blanche, mourir la Capote
Mourir, mourir d'un baiser
Tiède et bleu au goût d'épices.
Descendant des grands arbres des bois
La silhouette de la petite fille s'étire
Descendant des mornes ton tumulte
Jusqu'à la mer chante ta beauté
La mer te dispute quelques pieds de Trois-Rivières
Et de Mahogany
Ma case de bambou s'endort d'un œil
Ton pas est lent et rapide
Ton corps gracieux à la peau froide
A la chair de cribiche
Un collier de pierres pend le long de ton cou
Les oiseaux et autres animaux des deux mondes
Te font la fête
La mer si grande, ne peut t'empêcher petite
De courir entre ses jambes
Petite, raconte - moi encore l'histoire
L'histoire que la diablesse des grandes eaux
Te murmure toujours à l'oreille
Dis petite, où cours-tu toujours ?
L'histoire où tu fis un détour par le morne-balai
L'histoire de Pilote qui fut ton amant
L'histoire où tu fus violée, apprivoisée
Mais encore sauvage
L'histoire où ton ventre fut privé d'enfants
L'histoire de tes enfants qui disparaissent
Dis- moi petite où vas-tu si vite
Courir les bois, les plaines, sauter les vallons
Attraper les papillons de nuit
Cueillir des fleurs
Chanter la liberté, libertine
Te reposer au pied du cacaoyer
Et du grand fromager
Dis petite où vas-tu si vite
Mourir, Monsieur ou Madame, mourir Roxelane
Mourir Blanche, mourir la Capote
Mourir, mourir d'un baiser
Tiède et bleu au goût d'épices.
D'un enfant
09 août 2008 - 02:59
D'UN ENFANT
Ici là -bas, dans le monde des songes
Au pays des hommes libres
Au détour des chemins
Ici là - bas, d'un enfant
Privé de sa mère
Enchaîné de pleurs
Torturé de douleurs
Ici, là - bas d'un enfant
Crucifié dans ses croyances
Oublié de souvenirs
Vendu au prix de son âme
Ici, là - bas, d'un enfant
Naît l'espoir
Nourri de misère
Bercé de manque
Ici là -bas, d'un enfant
Perdu dans le monde des songes
J'entends les pleurs
Cet enfant nu grelottant de froid
Qui pleure, qui pleure sans cesse
Cet enfant nu sacrifié sur l'étal du marché
Qui pleure, qui pleure sans cesse
La mort lui pend au cou
La mort lui arrache la peau
Et son sang, son sang
Qui ne coule pas
Contenu - attendu
Qui ne jaillit pas
Le bruit du marché
Le rire des hommes d'affaires
La folle agitation
Que de l'agonie d'un enfant
Ces hommes fièrement s'enrichissent
Fièrement de la mort d'un enfant
Les hommes font la fête
Ici là -bas, dans le monde des songes
Où tout n'est qu'oubli
D'un enfant montent les pleurs
De cette vie - morte-née
Ce sang, son sang
Qui ne coule pas
Qui ne coule pas
L'on continue à l'attendre
A l'espérer, à le torturer
A l'oublier, Ã l'abandonner
De cet enfant perdu dans ma mémoire
J'entends les pleurs
Qui bercent ma misère
Qui rythment mon cœur
Son sang, ce sang
Rougi de pleurs
Brouillonnant de vie
Qui attend - qui attend
Ici là -bas, au pays des hommes libres
Sur cette table de négoce froide
Livré aux quatre coins du vent
Perdu dans la fierté de ce macabre marché
Ou l'on rit, ou l'on rit.
Ces rires qui lui glacent le sang
Ce sang, son sang qui se glace
Captif de ses veines
Contenu, suspendu au bout d'une corde
Qui se glace
Ce sang, son sang arraché de sa peau
Qui se glace, qui se glace
Ici là -bas au détour des chemins
A la lumière du jour
Qui lui brûle la face
D'un enfant hurlant l'espoir
D'une vie abandonnée le long
Des chaînes qui l'étrangle
D'une vie, oublié au détour
Des champs de canne
D'une vie qui jaillit
Du bout de son sexe
D'une vie à la lumière du jour.
Ici là -bas, dans le monde des songes
Au pays des hommes libres
Au détour des chemins
Ici là - bas, d'un enfant
Privé de sa mère
Enchaîné de pleurs
Torturé de douleurs
Ici, là - bas d'un enfant
Crucifié dans ses croyances
Oublié de souvenirs
Vendu au prix de son âme
Ici, là - bas, d'un enfant
Naît l'espoir
Nourri de misère
Bercé de manque
Ici là -bas, d'un enfant
Perdu dans le monde des songes
J'entends les pleurs
Cet enfant nu grelottant de froid
Qui pleure, qui pleure sans cesse
Cet enfant nu sacrifié sur l'étal du marché
Qui pleure, qui pleure sans cesse
La mort lui pend au cou
La mort lui arrache la peau
Et son sang, son sang
Qui ne coule pas
Contenu - attendu
Qui ne jaillit pas
Le bruit du marché
Le rire des hommes d'affaires
La folle agitation
Que de l'agonie d'un enfant
Ces hommes fièrement s'enrichissent
Fièrement de la mort d'un enfant
Les hommes font la fête
Ici là -bas, dans le monde des songes
Où tout n'est qu'oubli
D'un enfant montent les pleurs
De cette vie - morte-née
Ce sang, son sang
Qui ne coule pas
Qui ne coule pas
L'on continue à l'attendre
A l'espérer, à le torturer
A l'oublier, Ã l'abandonner
De cet enfant perdu dans ma mémoire
J'entends les pleurs
Qui bercent ma misère
Qui rythment mon cœur
Son sang, ce sang
Rougi de pleurs
Brouillonnant de vie
Qui attend - qui attend
Ici là -bas, au pays des hommes libres
Sur cette table de négoce froide
Livré aux quatre coins du vent
Perdu dans la fierté de ce macabre marché
Ou l'on rit, ou l'on rit.
Ces rires qui lui glacent le sang
Ce sang, son sang qui se glace
Captif de ses veines
Contenu, suspendu au bout d'une corde
Qui se glace
Ce sang, son sang arraché de sa peau
Qui se glace, qui se glace
Ici là -bas au détour des chemins
A la lumière du jour
Qui lui brûle la face
D'un enfant hurlant l'espoir
D'une vie abandonnée le long
Des chaînes qui l'étrangle
D'une vie, oublié au détour
Des champs de canne
D'une vie qui jaillit
Du bout de son sexe
D'une vie à la lumière du jour.
ma terre
08 août 2008 - 08:16
MA TERRE.
Limon fertile à la croisée des chemins
Ma terre, rouge du sang des hommes
Ma terre pliée du fardeau des miens
Ma terre oubliée, au détour des routes
Ma terre sucrée, de cannelle et de papaye
Ma terre hantée du rugissement du lion
Au souffle du trigonocéphale
Ma terre de je ne sais ou tirée des quatre coins
De la route des Indes
Ma terre écartelée, déchirée de pleurs, de souvenirs
Ma terre rouge de safran à l'odeur du curry
Ma terre de Dieu ou de princesse Vaudou
Ma terre de nuit sans lune
Ma terre fatiguée, usée
Ma terre du maître et de l'esclave
Ma terre de l'oubli
Ma terre de souvenirs à la croisée des chemins
Limon fertile à la croisée des chemins
Ma terre, rouge du sang des hommes
Ma terre pliée du fardeau des miens
Ma terre oubliée, au détour des routes
Ma terre sucrée, de cannelle et de papaye
Ma terre hantée du rugissement du lion
Au souffle du trigonocéphale
Ma terre de je ne sais ou tirée des quatre coins
De la route des Indes
Ma terre écartelée, déchirée de pleurs, de souvenirs
Ma terre rouge de safran à l'odeur du curry
Ma terre de Dieu ou de princesse Vaudou
Ma terre de nuit sans lune
Ma terre fatiguée, usée
Ma terre du maître et de l'esclave
Ma terre de l'oubli
Ma terre de souvenirs à la croisée des chemins
diaspora
08 août 2008 - 05:22
DIASPORA
Je suis la victoire du soleil sur la nuit
Le jour éclatant de splendeurs
Je suis le limon fertile des rivières de sang
Accroché aux terres de misère
Je suis l'arc-en-ciel des jours de pluies
La rosée caressant le fruit à pain
Mon cri chante l'espoir
D'une bouche bâillonnée
Je suis la risée des viols impayés
La rançon de négoce
L'inépuisable fontaine de vie
Qui abreuve le rire des enfants
Ma face noire miroir d'un cœur triste
Je suis le souvenir des savanes
Le souffle du trigonocéphale
Qui tourbillonnent à rendre fou
La vérité, celle de demain
Cette main grande
Qui happe la terre
A lui arracher les ailes
D'une liberté contenue
Dans la sueur du matin
Je suis l'arpenteur du monde des mystères
Qui sillonne le carnaval des étoiles
Mon tronc de mahogany
Craquelé des larmes de joie
Je suis le prisonnier du vent du ciel
Emporté dans un rêve de liberté
Peuplé de papillons de nuit
Qui murmurent des contes aux fleurs
Mes pieds nus
Empoisonnés du venin de la misère
Je suis l'avenir du passé
Qui danse au rythme du fouet
Creusant de cicatrices
La terre rouge du soleil
Ah j'oubliais mon sexe
Dur
Juché à la potence des cœurs
Je suis l'épine du pied de Dieu
Qui lui rappelle les chemins tortueux
Je suis l'éclat du bleu du ciel
Qui s'engouffre dans la toison de la nuit
Crachant des myriades d'étoiles
Je suis le viol du soleil
Sur la lune et les fleurs
L'étincelle dans les yeux des enfants
L'alizé qui soulève la robe des femmes
Je suis ce fruit mur
Rougi au soleil
Aux quatre vents d'une terre qui tourne
diaspora
Je suis la victoire du soleil sur la nuit
Le jour éclatant de splendeurs
Je suis le limon fertile des rivières de sang
Accroché aux terres de misère
Je suis l'arc-en-ciel des jours de pluies
La rosée caressant le fruit à pain
Mon cri chante l'espoir
D'une bouche bâillonnée
Je suis la risée des viols impayés
La rançon de négoce
L'inépuisable fontaine de vie
Qui abreuve le rire des enfants
Ma face noire miroir d'un cœur triste
Je suis le souvenir des savanes
Le souffle du trigonocéphale
Qui tourbillonnent à rendre fou
La vérité, celle de demain
Cette main grande
Qui happe la terre
A lui arracher les ailes
D'une liberté contenue
Dans la sueur du matin
Je suis l'arpenteur du monde des mystères
Qui sillonne le carnaval des étoiles
Mon tronc de mahogany
Craquelé des larmes de joie
Je suis le prisonnier du vent du ciel
Emporté dans un rêve de liberté
Peuplé de papillons de nuit
Qui murmurent des contes aux fleurs
Mes pieds nus
Empoisonnés du venin de la misère
Je suis l'avenir du passé
Qui danse au rythme du fouet
Creusant de cicatrices
La terre rouge du soleil
Ah j'oubliais mon sexe
Dur
Juché à la potence des cœurs
Je suis l'épine du pied de Dieu
Qui lui rappelle les chemins tortueux
Je suis l'éclat du bleu du ciel
Qui s'engouffre dans la toison de la nuit
Crachant des myriades d'étoiles
Je suis le viol du soleil
Sur la lune et les fleurs
L'étincelle dans les yeux des enfants
L'alizé qui soulève la robe des femmes
Je suis ce fruit mur
Rougi au soleil
Aux quatre vents d'une terre qui tourne
diaspora