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Чингис Хаан

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Hors-ligne Dernière activité : sept. 15 2008 10:48

Publications sur Toute La Poésie

Moyen terme

15 septembre 2008 - 02:06

Je sentais confusément qu'il me fallait abandonner le passé, là, tout de suite et tenter de ne plus regarder derrière moi. Il m'apparait évident désormais que tout ce que j'entrepris ne fut qu'erreur et qu'à maintes reprises - pour ne pas dire tout le temps - j'ai négligé ou piétiné le proverbe "Errare humanum est, perseverare diabolicum". Oui, je sais les proverbes même si ils ont la vie dure on s'en tape un peu quand même. Bon, voilà j'ai passé la quarantaine, je suis de l'autre côté de la barrière maintenant c'est sûr et certain, les gars comme moi on ne va pas jusqu'à quatre-vingt piges et ce n'est pas la retraite qui nous obsède ni les cotisations.

Alors du coup quand on se pose des questions, des questions comme ça vers cet âge on se doute bien que ce n'est pas facile de formater toutes les données que l'on a dans le chapeau et que finallement on se dit qu'on a quand même vécu pas mal, qu'il ne reste plus grand-chose sans doute à découvrir sinon la misère de l'âge, la maladie etc... Voir ma famille ou mes amis mourir autour de moi ça ne m'empêche pas de dormir, je n'ai personne. Celà peut sembler dur à vivre, associal, sauvage suivant comment on perçoit la chose, en fait je me fous de tout. Il n'y avait qu'une seule personne au monde qui m'importait et voilà que maintenant elle prétend ne plus m'aimer.

Alors moi, le vagabond dans l'âme, l'insoumis, l'homme libre à nouveau, se repose maintenant la question de savoir ce que je vais faire de toute cette liberté qui se trouve là entre mes mains reconquise à mon insu. Une des solutions qui me tenterait le plus car sans doute la plus logique est le suicide. En effet, qu'est-ce qui pourrait bien me retenir en ce monde? Me reste-t-il quelque chose à vivre qui en vaille la peine? Et puis surtout je ne veux plus souffrir de quoi que ce soit. La vie ne me rend pas heureux.

Oui c'est sans doute une maladie. Une maladie qui ne passera jamais ici bas. Il faut que j'apprenne à m'envoler alors j'ai deux ou trois idées : je vais devenir riche, du moins assez pour mener une vie de débauche totale pendant environ un an, ça fait quoi au pire disons trois cent soixante cinq mille dollars, mille par jour et normalement on doit avoir le coeur et les autres vicères qui merdent. J'avais à peine tenu trois semaines à Barcelone en deux mille un à trente quatre ans. Quelques sept ans plus tard je ne devrais pas trainer plus de six mois. Et puis si je survis je me serais bien amusé :)

Pour une copine

12 septembre 2008 - 12:20

C'est pas de moi mais je sais en gros ce que ça veut dire
c'est un petit bisous a une copine
comme quoi les clivages gardez vous les
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Mi druzhili s toboj na zavistj vsem
Nikogda nikakih u nas problem
Vsё chto estj u menja - tebe otdam
Dazhe vazhnыj sekret napopolam

Toljko chto-to u nas sovsem ne tak
Neponjatno teperj, kto drug, kto vrag
Nu i chto zh - uhodi, i svoj otvet
Ja skazhu tebe vsled

Mne maljchik tvoj ne nuzhen
On stanet tvoim muzhem
Proshtaj, moja podruzhka, vedj chuvstva ne igrushka
Mne maljchik tvoj ne nuzhen

Mne maljchik tvoj ne nuzhen
On stanet tvoim muzhem
Proshtaj, moja podruzhka, vedj chuvstva ne igrushka
Mne maljchik tvoj ne nuzhen

Mne maljchik tvoj ne nuzhen...

Ja ne znaju - nu v chёm moja vina
Kazhdыj vecher teperj sizhu odna
Ne pojmu chto u nas sluchilosj vdrug
Ne hochu ja teperj sebe podrug

I uzhe ne zvonishj teperj sovsem
Propadaeshj s utra ne znaju s kem
Nu i chto zh - uhodi, i svoj otvet
Ja skazhu tebe vsled

Mne maljchik tvoj ne nuzhen
On stanet tvoim muzhem
Proshtaj, moja podruzhka, vedj chuvstva ne igrushka
Mne maljchik tvoj ne nuzhen

Mne maljchik tvoj ne nuzhen
On stanet tvoim muzhem
Proshtaj, moja podruzhka, vedj chuvstva ne igrushka
Mne maljchik tvoj ne nuzhen

Mne maljchik tvoj ne nuzhen...

Mne maljchik tvoj ne nuzhen
On stanet tvoim muzhem
Proshtaj, moja podruzhka, vedj chuvstva ne igrushka
Mne maljchik tvoj ne nuzhen

Mne maljchik tvoj ne nuzhen
On stanet tvoim muzhem
Proshtaj, moja podruzhka, vedj chuvstva ne igrushka
Mne maljchik tvoj ne nuzhen



Proshtaj, moja podruzhka, vedj chuvstva ne igrushka
Mne maljchik tvoj ne nuzhen :D :P

Hourtin (33-F)

11 septembre 2008 - 05:37

Nous étions venus de toute la France
Par le train. j'avais un exemplaire de Dracula
De Bram Stoker sur moi et une bouteille
De whishy que ma mère m'avait remise
"Tu vas à l'armée mon fils, prends-là"

Tant de solicitude de la part de ma mère
Il y avait anguille sous roche et puis
Dans cette ville de merde qui s'appelle
Bordeaux (Dieu maudisse cette ville)
Il y avait une rangée de cars
Qui allaient à Hourtin. Qui à vécu libre
Un peu on se demande où il met les pieds
Les nazis avaient des trains à bestiaux
Les français des cars, je me méfiais
Comme une bête de tous leurs systèmes.

J'étais beau et sans tarre (physique)
L'armée je ne pouvais pas y couper
À Blois aux trois jours j'avais dit :
"Marine ou rien" on m'avais donné
La Marine sinon j'aurais déserté :)

Après qu'on m'eut appris à courir
Et deux trois pas de danse on m'envoya
Sur le Colbert "Fleuron de la France"
Avant oui bien sûr j'oubliais
Le CIN de St Mandrier,
Dans la compagnie on était trois
Genre Hitman le code barre
Derrière le crane.

Le problème de l'armée française est le suivant
Un bon français ne parle que le français
C'est un peu comme ici
Le différent est suspect voire sans honneur

Et mon joli pays, ces côtes vermeilles,
Ses montagnes pointues comme des dents de loup
Ces plaines de Beauce où chantent les suicidés d'ennui
La Dordogne et ses bons vivants
La Bretagne et son vent et ses genêts jaunes
Et ses îles pleines d'oiseaux
Et ses bateaux à flanc à marée basse
Et la Rochelle et ses remparts miteux
Et Narbonne et son petit canal
Et Lille rabattue par les vents d'hiver
Et Hérisson là où est né mon père
Au milieu des vipères
Des chateaux millénaires
A l'Ouest de l'Allier

Je repense à mon grand-père
Aux ânes aux chevaux qu'il ferrait
Ah ma France reste ce que tu es
En moi tu es et tu seras

Six Tuborg Rouges et des Poussières

11 septembre 2008 - 04:23

Je n'ai que des trucs bouillants dans ma tête
C'est même dur à formuler car on nous inculque du social
Dès la naissance genre aider les vieilles à passer dans les clous
Même si cette vieille elle injectait des doses mortelles de bulles d'air
Aux juifs ou plein de trucs autres ne rentrons pas dans les détails
Je ne donne pas de chèques en blanc, il est facile de prétendre
Mais assumer ses prétentions ça c'est une autre paire de manche
Après quand tu as énuméré tes idées tu veux les exprimer
Parce que, et c'est très judéo-chrétien, il faut partager
Mais depuis deux mille ans tant de choses ont changé
Il ne reste en nous que la peur du confort perdu et le désir des barricades
Dont nous avons fait des remparts à notre féodalité égocentrique
Nous avons tenté d'oublier la mort comme on chasse un moustique
Sachant qu'en notre sommeil il nous piquera

Il ne me reste qu'à concevoir ma mort
Certes j'aimerais bien un peu de clinquant
Un peu de théatre, quelques marins secs le nez droit en avant
Et la paume ouverte vers la mer chantant ma chanson de marin préférée :
"Ça fait un jour que nous marchons, gardons couraaage, nous combattrons pour le pays que nous aimons, laissons les rubis rubans qui volent, laissons les rubans voler.
VİVA VİVA LA ROYALE! VİVA, VİVA LA ROYALE". Quel ramassis d'idiots étions nous, l'armée, la guerre, les arabes tous ça merde merde merde
Et la France c'est quoi? et puis ouais j'aimerais un peu de cliquant une haie de nos jolis
Matelots à pompon comme je l'étais sur le C611
Tirant une salve et se rappellant un instant que le cordon du bachis
C'est la Reine d'Angleterre qui nous l'offrit et que marins de la Royale
Nous devons chanter le "God Saves the Queen"
Et puis tous ces bouts de vie mis bout à bout
Ça ne fait pas un ensemble, ce qui compte c'est le bonheur
Sans doute si celà peut se trouver
Chacun sa croix chacun son chemin
Seul né seul mourrant.

Fuschias

10 septembre 2008 - 01:14

Le malappris nous a un peu surpris
D'abord on l'a pris pour un chiat
À cause du bruit dans les fuschias
"Merde c'est quoi cette merde!"
Grogna Meltem qu'on sautait dans l'herbe
En fumant une saloperie d'herbe chiante
Comme tout à rouler à cause des graines
Et de la saloperie de papier libanais
"Warak ash-Sham" pas gommé parce que
Pour que ça colle faut l'éfilocher
À la tranche après l'avoir mouillé
Et puis on n'avait plus de Samsun
Et les Marlboro Light c'est de la merde
Il parait même que ça file le cancer
Plus rien à boire non plus, la salope de Meltem
On avait été obligé de lui augmenter
La dose sinon elle ne voulait pas à trois
Puis vingt dollars de pourliche l'on aidé
À reprendre ces esprits qu'elle a mal placés.
Tandis qu'on lui disait juste
"C'est rien Meltem c'est une saloperie de chiat..."
Parce qu'on était énervé à cause de tout ça
Une branchette craqua si méchamment dans les fuschias
Qu'on s'est regardé un instant comme des cons :
"Merde, merde, c'est quoi cette merde,
c'est pas une saloperie de chien de merde... hein?
ou des flics? Merde."
Déjà les feuilles s'agitaient Murat a sorti
Son automatique en rangeant son zizi
Ça a bougé de plus en plus fort
Et puis une ombre est parue,
Il ne faisait déjà presque plus jour
Un chien gros comme un gamin, ses yeux brillaient
Murat a tiré "Pan pan". On a attendu deux trois secondes
Comme ça comme des cons à se regarder du coin de l'oeil
Tout en surveillant le buisson de fuschias
"Merde c'est quoi cette merde?" murmura Meltem secouée
Les mains crispés sur mes épaules cachées derrière moi
"Ça pouvait pas être un chiat ça merde."
...
Quand on a été sûr que ça bougeait plus
Vers les fuschias on s'est avancés Murat et moi
Lui l'arme au poing droit et moi avec un bout de bois
Et puis derrière la haie de fuschias le gamin gisait là
Ça pèse pas lourd un gamin de gitan
Celui là il était sale comme un goret
Normal qu'on l'ai pris pour un chien en plus
Il saignait. "Merde t'as vu tu lui as arraché un bras
et un bout de la tête, tu crois qu'il... est mort?"