Quand elle m’a accosté, son enfant à la main,
J’ai un peu hésité, les mendiants me font peur.
Pourtant dans son regard, brillait une lueur
Qui fit taire ma crainte, je lui tendis la main .
Sur ma ligne de vie, un p’tit sourire en coin
Elle m’prédit mordicus de finir centenaire.
Sur ma ligne de cœur, elle découvrit très fière
Que l’amour d’ici peu, serait mon quotidien.
Sur ma ligne de destin, leva les yeux au ciel
Jurant que tout là-haut, seulement les dieux s’en mêlent.
Sur le trottoir d’en face, l’œil sombre du gitan
Suivait toute la scène, accordant sa guitare.
En lui glissant la pièce, j’ai vu en un instant
Tout au creux de sa main, de gros nuages noirs.
Papy Robert
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Publications sur Toute La Poésie
La gitane
16 novembre 2017 - 08:19
Courir le guilledou au mois d'août
07 juillet 2016 - 08:05
Au creux de son oreille
Ronrons de gros matou,
Faut pas que je l'effraye.
Elle répondit :" Miaou ! "
Au creux de sa menotte
J'ai mis mon billet doux.
Elle en prit bonne note
Et s'exclama : "C'est chou !"
Au creux de sa fossette
J'ai chipé un bisou.
Elle n'a pas dit arrête,
Mais seulement "oh vous !"
Au creux de son corsage
J'ai fureté partout.
Dix doigts à l'abordage,
Elle a crié " boudiou !"
Au creux de sa cambrure
j'ai déposé ma joue
En espérant qu'ça dure.
Elle chuchota "voyou"
Au creux de son corps sage
M'offrit son roudoudou,
Sublime coquillage
D'un premier rendez vous.
Seul témoin de la plage
La lune du mois d'août...
Hypocondrie (slam)
04 juillet 2016 - 11:26
Né sous le signe du cancer un quatorze Juillet, la prise de la pastille est quelque chose d’inné.
Très tôt, tout petiot les boites de dafalgan furent mes premiers légos. Puis vint mon jeu préféré docteur Jivago quand avec ma cadette je sortais ma malette. Ah j’allais oublier,la devise de Maman « le propre d’une main c’est d’être sale » et à tout bout de champ fallait s’laver les paluches même si je quittais mon ours en p’luche
Et voilà le résultat,vous m’croisez dans la rue j’ai tout d’un ado mais dans mon sac à dos çà pullule de pilules,et dans ce capharnaeum inextricable, si j’ai l’cafard, si j’pète un cable,j’vous le donne entre mille j’retrouve toujours mon lexomil.
Lorsque je m’ennuie, sur ma table de nuit, mon livre de chevet, un flot inachevé d’ordonnances diverses déverse en cascade les génériques…. Du film de ma souffrance
Au bord du lavabo, peut-être un placebo, gélule bicolore clignant de l’œil, putain de médoc du maquereau labo.
Je joue à la roulette russe avec les molécules pour jetons, et si mon rejeton a une carte bleue, la mienne est toute verte, elle est pour moi vitale.
Je cours le cachet, je fais du porte à porte, j’suis un cloporte pourquoi vous le cacher.
To be or not to be être ou ne pas être
Toubib or not toubib je ne veux plus de mon mal être
Je squatte les pharmacies scrutant les étagères et j’vous dis pas dans quel état j’erre quand le
Samedi les officines tirent leur rideau et je m’accroche au radeau qui diffuse la liste de celles ouvertes, ces croix vertes qui clignotent comme un cœur….. antidote.
L’ordre des médecins vient de m’attribuer deux distinctions…..
Un molière….. pour malade imaginaire et un césar d’honneur car tout çà pour eux…. c’est du cinéma…
Pourtant mesdames, messieurs, regardez moi bien dans les yeux à la seconde où je vous parle,
je suis en phrase terminale….
La bourse ou la vie ?
02 juillet 2016 - 10:23
Moi je m’en contrefous comme ma première chaussette.
La bourse est au plus mal, amenez vite un brancard,
Moi je m’en contrefous, du tiers comme du quart.
La bourse, c’est l’incendie, à croire qu’la terre flambe,
Moi je m’en contrefous, car çà m’fait une belle jambe.
La bourse file des torgnoles, à ce pauvre CAC quarante,
Moi je m’en contrefous comme de l’an quarante.
La bourse comme en vingt neuf, dilapide les milliards,
Moi je m’en contrefous, m’en tamponne l’coquillard.
Pour la bourse c’est l’automne, qui vide les portefeuilles,
Moi je m’en contrefous, c’est dire si j’ m’en bats l’œil.
On s’inquiète des cours, tout là-bas à Wall street,
Moi je dors dans la cour, tout en bas, dans ma « street »
Ecrire à la chandelle
18 juin 2016 - 11:22
Ecrivez à la plume comme au bon vieux temps.
La plume de hibou parait que c’est chouette,
Celle de corbeau si tu écris en cachette.
La plume de grue doit pondre de jolis pieds,
Celle de linotte vaut mieux enregistrer.
La plume de pivert si vous êtes écolo,
Celle de rouge gorge si vous êtes alcolo.
La plume de mouettes pour les fans d’ Hitchcock,
Celle de cigogne si vous êtes en cloque.
La plume de coucou pour un texte surprise,
Celle du grand duc pour écrire à sa guise.
La plume de martinet pour une histoire d’ô,
Celle d’oie blanche pour un texte d’ado.
La plume de pie pour les adeptes du plagiat,
Celle du faucon pour les adeptes du y’a qu’à.
La plume d’un piaf pour écrire une chanson,
Celle de l’hirondelle pour parler des saisons.
La plume de colombe pour dénoncer les guerres,
Celle du pigeon faisant fi des frontières.
Mais je vous vois bailler aux corneilles,
Vous attendiez de moi monts et merveilles.
C’est pourquoi chers amis je présume
Qu’à ce texte léger comme une plume
Vous espériez sans doute un joli sonnet
Mais ce n’est que roupie de sansonnet.