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Moriarty

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Publications sur Toute La Poésie

Un soir, dans une autre vie

26 décembre 2008 - 10:56

Un soir, dans une autre vie,
Ici ou même ailleurs
Nous nous rencontrerons
Comme ce soir là.
Nous approcherons
A mots timides
L’essence de nos êtres.
Chaque jour, patiemment,
Se tournera une page
Un feuillet de nos visages.
Un soir, dans une autre vie,
Près ou loin l’un de l’autre,
Nous ne laisserons plus
La chance nous échapper.
Et nous pourrons écrire
À la fin de notre cheminement
‘Nous l’avons fait’.
Mais, ceci sera dans une autre vie.
Cette nuit, tout est insoutenable solitude,
Intenable silence.
Nos existences n’ont pas encore
Abordé les rives funestes.
Aucune barque ne nous attend.
Triste réalité dont la face ridicule,
Nous renvoie le reflet de l’inutile.
Trop nobles tous deux
Pour forcer la faux,
Nous avançons dans les ténèbres
Pour arriver sans plus de doutes
Un soir, dans une autre vie
À être enfin ce que nous n’avons pas pu
Dans le monde présent.
Nous serons sans hâte,
À la découverte de l’autre ;
Il faudra du temps
Avant de joindre nos mains
Point par pudeur, non,
Plutôt par trop d’amour.
Nos mains trouvées,
Chercheront nos peaux
Et nos corps impatients
Se soumettront à ce divin supplice.
Oui, un soir, dans cette autre vie,
Nos lèvres se souderont
Nos corps enfouis l’un dans l’autre,
Nous laisserons mourir le temps
À nous aimer et nous aimer encore.

Sens

05 décembre 2008 - 11:28

Tout a un sens.

Le plus ardu est de trouver lequel.

J.M.

Soir

14 octobre 2008 - 08:14

Le soleil s'endort

Un moine dit ses prières

Un enfant se couche.




J.M.

Comme si rien

04 octobre 2008 - 12:52

Comme si rien.

Elle marche, langoureusement
Comme si rien ne la retenait
Elle a dans les yeux des diamants
Et les nuages paraissent niais.

Elle se promène, mollement
Comme si rien ne vivait.
Elle a dans les cheveux du froment
Et le soleil est délavé.

Elle avance, inexorablement
Comme si rien n’importait
Elle a sur les lèvres du lait blanc
Et les arbres lui servent de dais.

Elle revient, faisant semblant
Comme si rien ne la touchait
Elle porte une chemise de lin blanc
Et les oiseaux sont effarouchés.

Elle pleure, silencieusement
Comme si plus rien n’existait
Elle a le regard des déments
Et la terre honteuse se tait.

Comment faire le tri

02 octobre 2008 - 08:41

Comment faire le tri
Entre les vers et la vermine ?
Homme, écris, sans relâche,
Opère tes idées
Avec le grand bistouri
De ton intime conviction.


N'écris surtout pas pour toi,
Ni même pour celui
Qui pourrait te lire et t'encenser.
Ecris pour ce que tu dois,
Ce que tu sens, ce que tu vois.


Suis ton intuition,
Ces vermisseaux
Qui grouillent dans l'estomac;
Suis ton idée, celle qui arrive là
Dans une étrange peau
Que tu tanneras.


Comment ne pas céder pourtant,
Aux flatteries aguichantes ?
En un premier temps,
Tu tomberas de haut,
Ensuite tu t'en détacheras
Et panseras ton égo.


Un don ne se choisit pas :
Si tu ignores qu'il est en toi
Ne t'inquiète donc pas;
Tôt ou tard il viendra
Te tirer par les pieds.
Et tes pieds deviendront
De drôles de phrases
Qui t'apparaîtront être des vers.


Homme écris
Si cela te ronge les entrailles.
Ne retiens rien en toi ;
Jette à toute feuille
Tous tes dilemmes.
Tu trouveras sur ton seuil
Peut-être, l'un ou l'autre qui les aime.


Et si personne n'y prête
Ni attention ni intérêt,
Poursuis ta quête
Offre-lui les plus grands apprêts
Car chaque pas accompli

Est l'un de tes enfants.


Même si personne
N'approche tes traces
Dis-toi qu'en somme
Tout passe.
Ta conscience
Au jour du dernier jour
Aura déjà trouvé
L'essence
De l'amour
Et de la Paix.



J.M.