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Josselfeo

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Hors-ligne Dernière activité : déc. 31 2010 10:32

Publications sur Toute La Poésie

Je m'en irai vêtu, je m'en irai coiffé

29 décembre 2010 - 06:41

Je me suis endormi, hier, sur mon bureau,
Où des papiers jaunis respiraient le grand air,
Où les stylos hagards sous la fenêtre entière,
Décrivaient la beauté des jardins de sureaux,.
De rosiers japonais sous les poussées de lierre ;
Des gravats et brindilles sous le portail en fer
Fermés à toutes vos guerres et à vos généraux.

Le temps est bien trop lourd, j'ai le coeur dégueulasse.
L'aurore est apparue depuis longtemps déjà
Sur la pièce en entier, les rideaux et les draps,
La lumière se morfond et réduit mon espace.
La nuit est toute venante, elle se pend à mon bras,
Fait distraction maline pour ouvrir à ses rats,
Qui crevaient du désir de vider ma carcasse.

Qu'on me tire ! Moi je dors ! Moi je mors au réveil !
Qu'on me secoue la tête ! Qu'on me prenne la main !
Je suis mort bande de traitres et depuis ce matin !
Depuis mon café noir, ma gelée de groseilles,
Mélangée au beurre doux étalé sur mon pain,
Je n'attendais que vous pour me coucher enfin.
Et profiter un peu du plus doux des sommeils.

Dans la noirceur des ombres,où les chairs se résorbent,
Où les terres sont fertiles d'avoir été pleurées.
Je m'en irai, demain, après la traversée
Des jours et des années qui ont fait mon oprobre.
Je m'en irai vêtu, je m'en irai coiffé,
Ganté de tendres laines et velours fagotés.
Enroulé du passé qu'un cardigan absorbe.

Bright regrets fly through the clouds

29 décembre 2010 - 02:05

I should have ride the sun
When I was young.
When hope was growing up,
And to win I was bound.

Ride it until I burn
Cause of rain I was bored.
The shadow of a bird
On the verge of a cloud.

Shivers, shivers, shivers
Beauty of regrets.

Camisolés à mort

27 décembre 2010 - 04:53

une p'tite chanson qui trainait dans un tiroir...

La vois-tu l'effusion des bonheurs alanguis
Quand le temps de l'aurore a brulé sous son poids,
Que les sinistres sirs ont fait don de leur vie
Eux qui n'ont pas vécu pour la première fois ?

Sous les toits opaques, des beaux vivants se meurent
Dans l'ennui et l'horreur de leur foutu cloaque.
Camisolés à mort, camisolés à mort.

Et y a l'autre qu'est parti, y a sa nana qui pleure
Alors qu'elle l'a trompée même un peu plus que lui
Mais qui s'sent mal toute seule et qu'a même un peu peur
De ne pouvoir jamais plus tromper un mari.

Sous les toits opaques, des beaux vivants se meurent
Dans l'ennui et l'horreur de leur foutu cloaque.
Camisolés à mort, camisolés à mort.

Des idées dans l'désordre viendront teindre sa ville
Où des ombres trop grises voudront prendre son corps
Puis elle s'imaginera tondue comme à l'asile,
Une église de nazis qui la baiseront à mort.

Sous les toits opaques, ces beaux vivants se meurent
Dans l'ennui et l'horreur de leur foutu cloaque.
Camisolés à vie, camisolés encore.

Et sa tête tape la pluie qu'est posée sur l'pavé
Mais y'en a pas assez pour qu'ça lui fasse pas mal.
On lui a dit un jour qu'un jour elle en crèverait,
Et c'jour c'est aujourd'hui et ça lui va pas mal.

Sous le ciel usiné, les scolopendres se meurent
Ecrasés par les corps qui tombent comme la pluie.
Sous un pis plein de sang, de cendres et de sueurs,
Qui abreuve le coeur des bonheurs alanguis.

Camisolés à mort.

Für Hélène

26 décembre 2010 - 12:01

Si j'avais mille vies
Neuf cents quatre vingts dix neuf
Te seraient données.

Tu les mourrais toutes
Durant la seule qui me reste.
Renaissante pleine de rides,

Nous partirions ensemble,
Mon Hélène, entre les bois crevés,
les eaux dans leurs vapeurs,

Nous marcherions en y jetant des larmes,
Les veines séchant sur nos os calcinés,
Nous nous souviendrons de nos mots

Et que mille vies furent.

Cosmos glacial

26 décembre 2010 - 12:39

Je suis comme un grêlon qui tombe fort au sol,
Chauffé par le goudron, je me morphe en eau sombre.
Je répands mon gros corps et mon coeur en corolles
En dessous des pas mous qui guidés par l'alcool,
Ne se gêneront en rien pour y loger leur ombre.

Et peuvent pleurer les hommes que rien n'aura fait fondre,
Ils ne seront jamais un grêlon tout grinçant,
Tout plombant, tout changeant, noyés dans le surnombre
Des foules de corps immondes défilées dans les trombes
Qui forment comme d'un seul, un esprit verglaçant.