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pierrejames

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Publications sur Toute La Poésie

" Quoi mon coeur, quelle passion ?"

06 septembre 2009 - 04:27

*§*


Une douleur, quelle douleur ?

Je n’ai rien senti ou si peu

A peine le froid de la lame

Quoi du sang , je saigne ?

A peine un filet rougeâtre

Sur le blanc de ma chemise

Quoi, si je veux un docteur ?

Je me soigne si je veux

Ce n’est qu’un froid à l’âme

Veille qu’elle ne s’éteigne

A peine un mal à combattre

Pourquoi dire j’agonise ?

Quoi, si je veux un prêtre ?

Recueillir mes derniers mots

L’ heure serait enfin venue

De me ravir l’ultime soupir

Quoi, je dois comparaître ?

Face à celui tout là-haut

La lame m’aurait vaincu

Quoi, je vais mourir ?

Une prière , quelle prière ?

Je touche en moi le fond

Ce duel de trop m’enterre

Quoi mon cœur, quelle passion ?



*§*

"Pierrot cassé "

05 septembre 2009 - 09:09

*§*



Je dis oui revenons à notre passion

Celle qui ne se veut en rien avilissement

Oui sentir mon âme, sous ma plume l’horizon

Pour m’élever sur les mots, leur l’embellissement

Ne suis-je pas ce simple qui sait et s’interpose ?

Qui revendique ce beau destin utopique

Ce Pierrot cassé mais qui encore propose

A sa Colombine un amour authentique



Pour nourrir ce poème, ce texte trouvé au détour du net et que je dédie à tous les Pierrot et Colombine de TLP



De Dominique Lahary

Pierrot cassé

Un jour, Pierrot tomba d'un escabeau et se cassa en mille morceaux. Et le portrait de Colombine, qu'il venait d'accrocher, se mit à pleurer.

La vraie Colombine ne comprenait pas pourquoi elle s'était mise tout d'un coup à fondre en larmes alors qu'elle faisait la queue au supermarché. Quand elle arriva à la maison avec ses deux grands cabas pleins de victuailles, elle vit les mille morceaux de Pierrot et elle comprit. Elle pleura de plus belle, longtemps, et si fort qu'elle n'entendait plus rien. Elle n'entendait même pas la voix de Pierrot qui faisait :

- Colombine, Colombine...

Enfin, entre deux sanglots, l'appel parvint à ses oreilles. Il était si faible qu'elle n'arrivait pas à savoir d'où il venait. Elle finit quand même par regarder sous la table, et là elle vit les lèvres de Pierrot qui lui parlaient. Alors elle les prit entre ses doigts et les approcha d'une oreille pour bien écouter.

- Ne pleure pas, Colombine, ne pleure pas, disait la voix. Quelqu'un peut me recoller.

- Qui ?

- Je vois bien que tes lèvres remuent, car mon œil droit est sur la commode et te vois très distinctement. Mais comment veux-tu que j'entende avec ma bouche ?

Colombine chercha autour d'elle et trouva une oreille. Elle la porta à sa bouche et répéta :

- Qui ? Qui peut te recoller ?

- Mais non, Colombine, dit la voix d'un ton un peu énervé, pas celle-là ! Tu sais bien que j'entends très mal de l'oreille droite depuis que je suis tout petit. Cherche la gauche.

Avec bien du mal, elle finit par la dénicher sous le canapé.

- Alors, qui peut te recoller?

- Le grand magicien Pot-de-Colle.

- Et où se trouve-t-il?

- Pour qu'il apparaisse devant toi, il suffit que tu montes sur une chaise ou sur un tabouret et que tu dises:

Cric et crac et
Patatras !
Pierrot est cassé,
Qui le recollera ?

Colombine se conforma scrupuleusement à ces instructions. Dès qu'elle eut récité la formule magique, elle sentit la chaise sur laquelle elle était montée se dérober sous ses pieds et se retrouva dans les bras d'un géant dont la tête frôlait le plafond.

- Alors, qu'est-ce que j'apprends, dit le géant, Pierrot est cassé ? Qu'à cela ne tienne, je vais le recoller.

A peine avait-il fini sa phrase qu'il avait disparu, tandis que Colombine tenait entre ses bras son Pierrot reconstitué.

Elle l'embrassa tout son saoul, puis le regarda et s'écria :

- Mais on voit des tas de traces ! Ton magicien n'a pas bien travaillé, il faut le rappeler!

- Mais non, c'est toujours comme ça, on garde quelques traces, on appelle ça des rides. Il faudra m'aimer ainsi.

Colombine trouva en définitive que cela ne se voyait pas beaucoup, et elle l'aima encore plus qu'avant.

Mais un jour qu'elle était chez le coiffeur elle se mit à pleurer alors qu'on lui faisait son shampoing. Elle n'attendit même pas qu'on la coiffe ni qu'on la sèche, quitta la boutique en courant et se précipita chez elle. Par terre, il y avait mille morceaux de Pierrot.

Colombine pleura beaucoup plus et beaucoup plus longtemps que la première fois. D'abord parce que Pierrot aurait désormais encore plus de rides qu'auparavant. Ensuite parce que de toute façon elle ne se rappelait plus la formule magique.

Les morceaux de Pierrot étaient plus petits que l'autre fois. Elle les rassembla avec un balai et finit par dénicher une moitié de bouche qui disait :

Cric et ...
Pat...
Pierrot ...
Qui le re ...

Alors, elle monta sur un tabouret et essaya :

Cric et patatras,
Pataboum!
Pierrot en mille morceaux,
Qui le répare ?

Puis:

Cric et crac et
Patatras!
Pierrot est tout cassé
Qui le recollera pour moi?

Mais rien n'y faisait, le géant n'apparaissait pas.

Elle retourna toute la maison sans succès. Ce n'est qu'au bout de trois jours qu'en changeant l'eau des glaïeuls (c'était Pierrot qui les lui avait offerts) elle vit une demi-bouche au fond du vase, qui remuait ses demi-lèvres tant qu'elle pouvait et faisait des demi-bulles. Elle la prit dans ses mains et entendit ;

... crac et
... atras !
... est cassé,
... collera ?

Elle se précipita dans la chambre, prit l'autre moitié de bouche qu'elle gardait sur la table de nuit, la réunit à l'autre et écouta attentivement :

Cric et... crac et
Pat... atras !
Pierrot... est cassé,
Qui le re... collera ?

Vite elle monta sur une chaise et répéta la formule. Et Pierrot, pour la seconde fois, fut recollé. Ça lui faisait un peu plus de rides maintenant, mais elle commençait à s'habituer.

La fois suivante, ce fut Colombine qui se cassa. Vite Pierrot monta sur une chaise et dit :

Cric et crac et
Patatras !
Colombine est cassé,
Qui la recollera ?

Ensuite il pleura un peu mais Colombine se moqua de lui. Elle n'avait pas beaucoup de rides, et puis elles étaient joliment disposées.

Le temps passa. De temps en temps, l'un des deux tombait et se cassait en mille morceaux. Ça leur donnait l'occasion de revoir le géant Pot-de-Colle, qui était devenu presque un ami. Souvent, au lieu de disparaître, il s'attardait pour faire un brin de causette avec Pierrot et Colombine qui avaient, chaque fois, un peu plus de rides.

Ils avaient eu des enfants, puis des petits-enfants, qui adoraient venir chez leurs grands-parents. Presque toujours, ils demandaient à Pierrot de leur raconter des histoires. Celle qu'ils préféraient c'était... devinez laquelle ?

- Grand-père Pierrot, raconte-nous l'histoire de Pierrot cassé !

- Mais je vous l'ai déjà racontée la semaine dernière.

- Ca ne fait rien, raconte-nous la encore.

S'ils aimaient tant cette histoire, c'était peut-être parce qu'il était impossible de la raconter sans dire à plusieurs reprises :

Cric et crac et
Patatras !
Pierrot est cassé,
Qui le recollera ?

Ou :

Colombine est cassé,
Qui la recollera ?

Et pour peu qu'on soit grimpé sur une chaise ou un tabouret, on se retrouvait soudain dans les bras d'un géant dont la tête arrivait au plafond. Inutile de vous dire que les enfants se disputaient le tour de prononcer la fameuse formule. Le géant, lui, n'était pas fâché qu'on le dérange pour rien. Au contraire, il adorait ça. Il s'amusait à faire peur aux enfants en les lâchant soudain, mais il les rattrapait toujours au dernier moment. Et au milieu de leurs éclats de rire, il leur disait :

- Eh non, vous êtes encore trop jeunes pour vous casser en mille morceaux !

© Dominique Lahary

Bises à toi Clari on sait comment se joindre.



*§*









" Le mutisme des yeux "

03 septembre 2009 - 09:56

*§*



Comment s'entendre

Dans ce vacarme assourdissant

L'essentiel n'est-il pas de nous voir

De nous regarder

Il y a fort longtemps que nos yeux

Ne se sont croisés

Fallait-il perdre l'ouïe pour vivre

Cet instant inespéré

Au milieu de ce carrefour,

De cette confusion de voies

Me verrais-tu seulement

Si le bruit redevenait silence

Au sortir de cet havre mutique

Où dire est inutile

Ou fixeras- tu ton regard gris

A nouveau dans le néant

Halo blanc qui floue notre échange,

Qui privent les sens

De la limpidité tant convoitée

De notre première attention complice

Où l'amour se lisait

Sans mot conter

Dans nos yeux

Reviens bruyance !

Je veux encore lire dans son regard



*§*

"TLP en résumé "

03 septembre 2009 - 08:18

*§*



Il y a d'un côté les petits malins nouveaux inscrits du mois de juin, en tête desquels Jean Luc, Phul, Lou et Malthus qui ont remplacé le champ occupé jusqu'alors par Povoite, Mlle Say, Orphic et Comtoise pour sciemment emmerder et pousser à bout nombres de Tlpsiens et le système en toute impunité (dixit Jean Luc dans ses derniers commentaires sur le post de l'Adm « Le nouveau Toute La Poésie – Présentation »

De l'autre, durant cette période pénible pour beaucoup d'entre nous( n'avons-nous pas créé un collectif pour le Stop ) un administrateur qui n'a pas réagit, sciemment? ou trop occupé à son nouveau projet plus sûrement, et qui distillait à dose homéopathique ses informations, a qui il fallut tirer tous les vers du nez pour comprendre enfin qu'il avait tout bonnement besoin de notre participation financière pour continuer l'aventure TLP.

Donc aujourd'hui balle au centre à chacun de voir midi à sa porte.

Sans doute que les petits malins ont voulu faire un baroude d'honneur sachant que TLP ne serait jamais plus comme avant, je peux le comprendre. Mais des excuses à l'encontre des copains Tlpsiens qu'ils ont vilainement malmenés s'imposeraient avant clôture des jeux.

J'ai comme un goût amer, sans doute la déception

Pierrejames





*§*





" Il se nomme..."

01 septembre 2009 - 09:19

*§*



Il se nomme Désir

Ne vit que d'impatience

Entrer dans sa dance

L'appeler Désirée



Il se nomme Amour

Ne vit que par passion

Lorsqu'il devient raison

C'est aimer sans retour



Il se nomme Bonheur

Ne vit que pour l'instant

Où il sème et répand

Son vent à tout cœur



Elle se nomme Mémoire

Ne vit que de l'oubli

Fil ténu de l'esprit

Qui mue en espoir



Il se nomme Refrain

Ne vit que pour prendre l'air

Qu'il aime monter en vers

Puis vous colle au train



Il se nomme Départ

Ne vit que par l'adieu

Aux yeux affectueux

Sur un quai quelque part



Elles se nomment Montagnes

Ne vivent que solitudes

Insatiables altitudes

Qui entre elles s'éloignent




*§*