Mémoire du coeur
Rien n'est immuable
Avec le temps, les sentiments changent de vocable
Ce ne sont que des variables
Qui suivent ce monde influençable.
Ce que hier s'appelait passion
Pourra devenir demain illusion,
Ainsi au fil des saisons
Le passé perd son allégation.
Le coeur n'a pas de mémoire.
Les vibrations vivent leur propre histoire.
Ne cédons point au réquisitoire,
La nostalgie est si souvent dérisoire.
Nina
NINA
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Mémoire du coeur
08 mai 2009 - 01:36
Gouttes dans le vent
29 avril 2009 - 04:32
GOUTTES DANS LE VENT
Telles des gouttes de pluie dans le vent,
Vous traversez les brouillards inquiétants.
La misère vous permettrait-elle de survivre
Sans chaînes ?
La haine vous autoriserait-elle à grandir
Dans l'insouciance ?
Les bombes vous laisseront –elles franchir
Les portes de l'enfance ?
La nuit, quand le vent cinglant
S'engouffre dans les tréfonds
La couverture d'étoiles
Suffirait elle à vous endormir ?
Ou le rêve est absent de votre monde ?
Enfants de la misère
Des peines
Des guerres
Enfants privés d'enfance
De rire, de joie, d'innocence
Fruits de minces illusions
Dans un monde juste éclos et déjà raviné
Un monde privé d'amour,
Bâti sur des mensonges et des souffrances.
Existence précocement escamotée
Vous glissez vers l'inconsistance
Dans un printemps sans l'espérance
Dans l'hiver du désespoir.
Vous vivez dans cet espace arrêté
Dans un monde sans repère de rêves.
Les dieux vous ont oublié,
L'humanité est rongée,
Et votre enfance se meurt.
Existence si mal engagée
La haine qui s'éveille à voix basse
Vous laissera t-elle entamer le voyage ?
Saurez vous trouver votre chemin
A travers les dédales des chagrins ?
Le temps fige les blessures
Et transforme les cicatrices non refermées.
Dans vos cœurs, il y aura-t-il le tumulte
Qui couvrira par le chant
Les éclats des tempêtes subies ?
Nina
AVRIL
27 avril 2009 - 10:25
AVRIL
Quand vient le mois d'Avril
La forêt sort de son sommeil fragile
La pluie accroche ses perles aux fenêtres
Pour fêter la nature qui va naître.
Les jonquilles explosent au soleil
Ces teints d'or à la verdure s'animent
Créant un spectacle sublime
Pour couronner l'éclatant réveil.
Avec Avril arrive aussi la pluie.
Les nuages en brusque furie
Se déchirent en larmes
Qui éclatent en mon coeur en vacarmes.
Et mon regard s'est assombri
Quand Avril abreuve nos rêveries
Quand les oiseaux font retentir sur les branches
Le bonjour allègre au printemps.
Les iris tanguent dans mes yeux
Comme le crépuscule rougeoyant
Avril traîne dans l'indifférence,
L'amour s'en va, s'arrêtent les heures.
Dans mon coeur, il pleut des trombes
Bois et forêts sanglotent au vent
Dans Avril dégoulinant
Certains regards se glacent comme des tombes.
Comment sais tu que la lune est froide
Que les oiseaux délaissent les bois
Qu'Avril est perfide dans le brouillard
Et qu'en mon âme, la tristesse pique son dard ?
Pourquoi parles-tu encore du mois d'avril ?
Nina
Esprit de la Mer
24 avril 2009 - 04:34
ESPRIT DE LA MER
C'est une âme troublée,
Face à l'immensité,
Les genoux à terre,
Elle prie l 'esprit de la Mer.
- " Oh ! Dieu inconstant !
Emporte moi dans l'océan !
Laisse moi me dissoudre,
Dans le bleu de tes flots.
De tes pouvoirs immenses,
Accorde moi la délivrance,
Enroule moi dans tes mouvances,
Pour que mon corps se mélange,
A tes ondes changeantes .
Ne me condamne pas à la souffrance,
Abrège ma peine étouffante."
Mais la Mer, indifférente
Continue sa danse sur les flots mouvants,
Ignorant les yeux implorants,
Cette détresse délirante.
Nina
Art de la vie
15 avril 2009 - 08:32
ART DE LA VIE
Le temps façonne le visage,
Creuse les joues,
Laisse sur les fronts,
Le sillage
Des malheurs subis,
Et des bonheurs vécus.
Le temps signe son passage,
Sculpte les traits.
Ce que certains appellent :
Outrages,
Sont à mes yeux
L'art de la vie.
Le temps nimbe de tendresse,
Les yeux aux coins étoilés.
Où la jeunesse ne voit qu'un ciel de cendres,
La vieillesse aperçoit le soleil sous les nues.
La vieillesse est prodigue de son silence.
Les paroles sont vaines
Les pensées parlent dans les yeux.
Les lèvres qui ont bu et l'amer et l'ivresse,
Gardent encore le sourire des instants de bonheur.
La vieillesse reste sur le rivage
Les flots tumultueux sont pour d'autres âges.
Ses rêves, ses illusions sont les écumes des vagues.
La jeunesse est une toile qui attend l'artiste.
La vieillesse porte sur elle la signature d'une vie.
Nina