A portée de main, un verre
à la couleur de fée verte,
de madonne de l'oubli.
Sur ma page des larmes
qui traversent le papier.
Très loin, la mer en fait du sel.
Et des hommes se penchent
dans un geste si vieux
et raclent le produit
de tant de sanglots.
En haut, le soleil,
a honte et se cache
derrière un cumulus providentiel.
Il luit froid sur la terre.
Au chaud, Ã l'autre bout de la croix
y a moi qui me terre.
J'veux pas voir la vie en face.
J'aime pas son visage,
plus blafard que la plus blafarde lune.
J'entends les trains
de ma fenêtre entrouverte.
Ils vont, ils viennent,
Jamais ils ne restent.
Comme moi, ils fuient
toujours,
quelque part, quelque part.
Je lève mon verre ombré de vert
la couleur de tes yeux
s'y dilue et se perd
On est plus deux.
A la santé des maudits
du monde entier
et des taudis
aussi
et puis des maux
non dits.
A la santé de ceux qui vont crever
d'avoir trop ri, trop mangé.
A la santé de ceux qui pourrissent
d'avoir trop voulu engranger
et qui ne se voient pas mourir.
A la santé des salopards
qui sous terre
ne seront rien de plus que
toi et moi et vous .
Cri
Inscrit(e) : 03 oct. 2008Hors-ligne Dernière activité : déc. 14 2008 02:35
Informations
- Groupe : Membre
- Messages : 42
- Visualisations : 7 064
- Titre : Tlpsien ++
- Âge : Âge inconnu
- Anniversaire : Anniversaire inconnu
0
Neutral
Outils
Amis
Cri n'a pas encore ajouté d'ami.
Derniers visiteurs
Publications sur Toute La Poésie
Madonne de l'oubli
14 décembre 2008 - 12:26
Les feuilles
13 octobre 2008 - 02:24
Les feuilles lentement jaunissent
Puis sous l'assaut du vent,
L'une après l'autre, tombent.
Elles émettent encore
Quelques soubresauts
Comme des corps avant la mort,
Faibles comme les battements
D’un oisillon tombé du nid.
Des bruits s'avancent
Sans relâche,
Sans pitié,
Sans conscience,
Presque innocents;
Douleur du crissement
Sous les semelles des passants.
Et mon cœur, lui, se brise.
Dans un cri étouffé,
Un souffle dernier,
Les feuilles écrasées
Rendent leur âme
A la terre humide de chagrin.
Mon cœur, lui, un court instant,
De battre s'est arrêté.
Suis-je ces feuilles devenue?
Puis sous l'assaut du vent,
L'une après l'autre, tombent.
Elles émettent encore
Quelques soubresauts
Comme des corps avant la mort,
Faibles comme les battements
D’un oisillon tombé du nid.
Des bruits s'avancent
Sans relâche,
Sans pitié,
Sans conscience,
Presque innocents;
Douleur du crissement
Sous les semelles des passants.
Et mon cœur, lui, se brise.
Dans un cri étouffé,
Un souffle dernier,
Les feuilles écrasées
Rendent leur âme
A la terre humide de chagrin.
Mon cœur, lui, un court instant,
De battre s'est arrêté.
Suis-je ces feuilles devenue?
Apprends-moi
08 octobre 2008 - 11:44
Apprends-moi
A écrire pour dire
Enseigne-moi
Le chemin des rires.
J'ai une plume,
La pointe de geai
Dans la nuit s'allume
Comme pour livrer des secrets.
Dis-moi comment
On somme les mots
Elégament
Pour confier joies et maux.
J'ai de l'encre,
Noire comme l'ébène,
Ma page est un chancre
Dû au sang de mes veines.
Apprends-moi,
Toi qui sais déjà ,
Tous les abracadabra
Qui deviennent autant d'aura.
A écrire pour dire
Enseigne-moi
Le chemin des rires.
J'ai une plume,
La pointe de geai
Dans la nuit s'allume
Comme pour livrer des secrets.
Dis-moi comment
On somme les mots
Elégament
Pour confier joies et maux.
J'ai de l'encre,
Noire comme l'ébène,
Ma page est un chancre
Dû au sang de mes veines.
Apprends-moi,
Toi qui sais déjà ,
Tous les abracadabra
Qui deviennent autant d'aura.
Les douze cavaliers
08 octobre 2008 - 07:00
Sur des chevaux d'acier
Assis comme d'anciens cavaliers
Ils descendent sur la ville
Plus rien n'est tranquille
Les mères serrent leurs fils
Les hommes baissent la tête.
Les belles de nuit referment
Leurs courts manteaux
Et l'on devine leurs frissons.
Une douzaine, bien baraqués,
Chrome hyper lustrés,
Tenue en cuir synthétisé
Les chats ont disparu
Les chiens y en a plus
Ce sont des loups devenus.
Les rues sont ternes
Les bars sans enseigne
La vie est morte.
Le bruit des bottes
Annonce les garrottes
Plus personne ne se pelote.
Pour douze cavaliers
Aux chevaux d'acier
Un monde a décliné.
8/10/08
Assis comme d'anciens cavaliers
Ils descendent sur la ville
Plus rien n'est tranquille
Les mères serrent leurs fils
Les hommes baissent la tête.
Les belles de nuit referment
Leurs courts manteaux
Et l'on devine leurs frissons.
Une douzaine, bien baraqués,
Chrome hyper lustrés,
Tenue en cuir synthétisé
Les chats ont disparu
Les chiens y en a plus
Ce sont des loups devenus.
Les rues sont ternes
Les bars sans enseigne
La vie est morte.
Le bruit des bottes
Annonce les garrottes
Plus personne ne se pelote.
Pour douze cavaliers
Aux chevaux d'acier
Un monde a décliné.
8/10/08
Thérapie
06 octobre 2008 - 11:59
Thérapie
Marcher des heures durant
Jusqu’à l’épuisement
Le visage sous la caresse du vent
Et puis tout là -bas, oublier le temps.
Courir sans s’arrêter
Jusqu’à s’effondrer
Dans l’herbe fraîche du pré
Et puis se laisser emporter
Se regarder droit dans l’âme
Y voir ce qu’il reste d’infâme
Aiguiser minutieusement une lame
Et puis scalper au calame.
Se souvenir en hâte d’un guérisseur
Casser l’arythmie du cœur
Adoucir ainsi la douleur
Et puis repartir avec lenteur.
Cri