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Hautefontaine

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Publications sur Toute La Poésie

otage

13 mai 2009 - 12:26

Nuit d’orage

Noir de cirage

Je suis un otage

En sarcophage

Sans courage

J’enrage !

Où sont les rivages ?

Où sont les bocages ?

Comme un mage,

Cherche un présage

Je cherche un visage

Une image

Ne plus être sage

Sortir de la cage

Devenir volage

Anthropophage

Sauvetage ?

Au revoir...

24 février 2009 - 08:17

Demain, je serai mort

Sans le moindre remord

Je quitterai ce monde

Les bons et les immondes



Qu’ils prennent ma place

Que grand bien leur fasse

Moi, j’en ai soupé

Je n’ vais pas m’louper !



Tout le monde s’en fout

Si j’passe devant vous

Pleurez pas ! J’vous attends

Prenez tout votre temps !

Poker menteur

10 novembre 2008 - 09:54

Poker menteur


Je ne comprends pas la pluie
Disait Lorca…

Je ne comprends pas cette Ève
Impudique
Qui, avec un serpent lubrique,
Nous cocufia…

Je ne comprends pas
Qu’une indigestion de pommes
Fit des Hommes, des poires…


Et si dieu ?...et si le serpent ?...
Dans quel intérêt ?
Le monde est un énorme pot de poker
- « le temps pour la relance… »
dit le diable….

Je ne comprends pas la cruauté
De ses deux flambeurs pervers
Qui firent « tapis » avec l’univers.
- « Full aux saints par les anges ! »
jubila dieu sur son nuage,
- « Carré de démons ! »
exulta Lucifer en abattant ses cartes d’enfer.

Et dieu le paya en âmes…

Bernard Oudin

Tete de noeud

09 novembre 2008 - 09:36

Je voulais faire des nœuds sur la corde lisse du Temps,
Des nœuds papillons pour les cérémonies,
Des nœuds gordiens pour les séparations
Des nœuds de marins pour les évasions.

J’ai fini avec un nœud coulant
Et je dis merde au temps
Car je suis une vraie tête de nœud !

Bernard oudin

Fiat Lux

18 octobre 2008 - 07:14

Fiat Lux

Avant l’aube,

J’ai tranché la gorge de la Nuit avec un rayon de soleil,

Dague d’argent au manche d’ébène.


La Nuit a crié au chant du coq

Son sang d’encre a abreuvé les vallées profondes

Sous l’aube laiteuse d’un matin complice


De la Nuit sur les hautes plaines,

Il ne reste que quelques traces noirâtres

Dans les sillons fraîchement labourés

Où croassent des corbeaux en deuil.


Les lys blancs sont couverts de gouttes de sang

Perles de rosée

Aux rouges reflets d’un soleil assassin.