lebullopsien

La vendeuse de petits pains

Je l’ai rencontré dans une boulangerie

La vendeuse de petits pains

Le temps d’une fantaisie

Le temps d’une envie

Le temps de prendre son pain

Le temps de se dire à demain

Je l’ai revu le lendemain

Alors j’ai repris le refrain

Le temps d’une fantaisie

Le temps d’une envie

Je lui ai demandé deux pains

Elle m’a servi d’un tournemain

Je suis revenu le jour même

Pour chercher un autre pain

J’étais incertain

Elle m’a servi comme à l’accoutumé boute entrain

Je pensais déjà au surlendemain

Tout cela me semblait bien lointain

Le temps d’une fantaisie

Le temps d’une envie

Noël est arrivé

Marquant la fin des après-demain

Le temps d’une fantaisie

Le temps d’une envie

La vendeuse de petits pains

Vendait toujours son pain

Quant à moi, je terminais mon petit travail d’écrivain

le Bullopsien

Marchand de sable

Emmène-moi au pays des rêves

Vers les trésors cachés !

Emporte-moi vers la sève,

De cette vie éloignée !

Pousse-moi vers la rosée,

De ces matins enivrés !

Rappelle moi les rêves de mon enfance

Tout enluminé de trésors de vacances

Enchaîne-moi à la sève de la délivrance

Tout étourdi par la rosée de la danse.

Je serai alors comblé

Illuminé par ta présence

Enjoué par la musique du vent !

Oh ! Marchand de sable !

Emmène-moi encore vers les souvenirs oubliés !

Fais moi sentir à nouveau les parfums ambrés !

Emporte moi toujours vers les rencontres sucrées !

Attire moi pour l’éternité vers les cultures étoilées !

Fais-moi briller les souvenirs de ma naissance,

Tout opiacé de parfums bigarrés.

Imprègne-moi de rencontres faites de connaissances,

Tout embelli de cultures étincelantes d’Orient et d’Occident.

Je serai alors zébré de douceur !

Auréolé au firmament de ces regards

Cendré de joies indescriptibles.

En ce jour, Marchand de Sable

Emmène moi une dernière fois à la rencontre de ces mondes inconnus !

Le Bullopsien

Alléluia !

Sur mon agenda

J’ai noté que pour éviter le coma

Ni faire appel à Jéhovah.

J’ai besoin d’un magma

Blanc ou noir en chocolat.

Je l’imagine tel l’Etna

Hourra !

On pourrait en faire même un opéra

Taratata !

Qu’il soit bien entendu le nec le plus ultra.

Le revoilà

Me faisant baba

Comme tout dada.

Que je sois en pyjama

Sous mon drap

Où à Cuba

Voire dans le Sahara

Même cahin –caha

Il me faut mon chocolat.

Ah !

Toujours prête à faire une razzia

Au bled de Casablanca

Abracadabra,

Je veux avec ça

Sans aléa,

Avoir mon carré de chocolat.

Le Bullopsien

Un peu osé,

Je l'ai aimé

Il peut-être à la fois sucré, salé, poivré

Je l'ai aimé

Je l'ai tant touché.

Je l'ai goûté,

Epicé, marbré

Je l'ai tant recherché

Que je m'en suis imprégné.

Allongé, émincé, bondé,

Peu importe sa forme, son goût

Je me sens submergée, privilégiée.

Je l'ai apprivoisé

Iodé, accommodé

Je l'ai possédé

Tel il était engorgé, engagé.

Je l'ai aimé,

Il peut –être à la fois, sucré, salé, poivré.

Je l'ai caressé

Il était emmiellé, cannelé, citronné,

Je l'ai enlacé, léché.

Affiné, courbé, cambré, carrelé, élancé,

C'était un péché mignon

Je l'ai avalé,

Je me sentais submergée.

J'étais affamée, possédée

Il était épicé, opiacé, bardé

J'étais subjuguée, extasiée

Je l'ai aimé

Il peut-être à la fois sucré, salé, poivré.

C'était mon morceau de chocolat….

Le Bullopsien

Si je pouvais !

J'embrasserais des poussières de rêves,

J'écrirais des pages de lumière,

Je m'immergerais dans cette vie faite de belle folie.

Si je pouvais !

Je partirais au cœur de l'être humain,

Je saisirais ses spasmes d'enchantement,

J'entendrais de mes yeux ses sons de l'aube renouvelée,

Je verrais de mes mains l'ange étrangement façonné de beauté.

Si je pouvais,

Je sentirais le goût sucré des abysses à découvrir,

Je toucherais de mon nez la légende de l'homme retrouvé.

Si je pouvais !

Je glisserais sur le sable endormi du passé,

Je nagerais sur le port enfoui des légendes bretonnes,

Je plongerais au sein de ce phare qui nous guide tout au long de notre vie,

Je partirais à la rencontre de mondes inexplorés,

J'enfoncerais mes doigts dans les roches du présent,

Je regarderais l'avenir avec l'acuité de sagesses infinies.

Si je pouvais !

J'apporterais à l'homme le sable de la vie.

Le Bullopsien.