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Demazis

Inscrit(e) : 19 nov. 2008
Hors-ligne Dernière activité : Privé

Messages que j'ai posté

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03 décembre 2008 - 10:57

Délicieux instant. Délicieux rêve ? Qui n'a pas vécu, qui n'a pas voulu vivre, ces trois jours où tout compte moins que l'autre, où rien ne compte à part l'autre. Oublier les temps. Juste l'un et l'autre, l'un pour l'autre, l'un dans l'autre, quand l'autre fait partie de soie. Seulement, simplement, une passion sensuelle.
Vous décrivez parfaitement Capucine les lueurs des bougies. Etre l'un des amants de cette mansarde... délicieux plaisir.

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19 novembre 2008 - 05:54

Qu'il est doux de se lire dans les mots d'un autre. Réfléchir encore une fois sur le sens de sa vie, sur ses rêves, les embuches qui les recouvrent mais continuer à les suivre coûte que coûte même si, même si nous avons du faire des concessions et revoir, sans pour autant les falsifier, certaines de nos exigences à la baisse. Qu'il est dur d'aller à l'encontre de notre temps, des vénalités des sentiments. Pourtant il faut vivre, vivre à l'encontre des autres pour ne pas vivre à l'encontre de soi. Aller à contre courant, et si les autres tournent en rond et décident de m'emmener dans le monde, j'entamerai mon tour de piste à l'envers. Et je tournerai, tournerai pour rattraper ce temps qui se perd. La tête me tourne de voir venir vers moi tous ces gens qui me bousculent. J'aurais parfois envie d'arrêter là mes rêves, de chahuter mes espoirs pour les faire revenir dans la matrice. C'est peut-être alors là que mes rêves d'enfant doivent mourir : "la potence à l'enfance". Parce qu'il le faut, parce que l'état d'adulte l'exige. Je n'ai pas envie. Je concilierai tout. Il faut l'énergie de le faire et retourner dans la fosse dont on ne peut vivre trop éloignée. Je reprends alors vivement mon esprit à bras mon corps et je poursuis parce que je vois au loin les bras que tend l'amie. Alors je sors de la ronde pour me reposer et me réfugie sur ma muraille de vie qui sépare le tourbillon du monde hostile, qui ne s'arrête que pour mieux nuire, pour me vomir, de cette grotte d'hermite à peine creusée où je pourrai ne plus me réveiller puisque parfaitement moi. Alors ? J'y retourne ? Je refuse l'évidence de me soumettre : je poursuis mes rêves malgré tout. Je crois.

Je pense à haute voix. J'écris trop, impudiquement. J'efface tout. Un juste merci suffira pour ce doigt pointé du poète à travers moi.
Au plaisir de vous lire, mais parce qu'il faut bien attendre, de vous relire.