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Publications sur Toute La Poésie

les éthers

20 juin 2009 - 06:20


s'élever, s'élever de la terre

et toucher, et toucher les éthers

être léger, si léger

fuir l'ennui et trouver l'apogée

dans les airs

dans les airs s'enivrer

s'enivrer des éthers

les mystères, les prières dévoilées

et s'élever, s'élever de la terre

et trouver, et trouver l'apogée

Le cheval et la fontaine

10 juin 2009 - 04:59

Un cheval au large sourire,
il fut un temps s'faisait conduire
par son charretier en grande ville
son air si fier valait son mil!

Quand les passants ils admiraient
sa noble allure lorsqu'il trottait
son crin brossé par tant de soin
et son long cri, en drôle d'appoint.

Il fut un temps un grand cheval
allait en ville, grand festival
mouvements et fougue aux grandes heures,
lumières et cris en grande fureur.

Et quand brillait fort le soleil
le cheval amblait vers sa merveille!

Une fontaine de marbre gris!
où le ludisme est favori,
y sintille une eau si claire
où la fraîcheur est là pour plaire ;

le cheval s'y abreuvait
là où toujours bonheur oeuvrait
là où toujours le rire osait...
le cheval s'y reposait.

Mais de la ville, le sol si dur
un rude labeur et les fourbures
le bruit, fureur! et le sale air ;
le cheval souffrait, gales et ulcères
(et toujours les galets, coincés dans les fers!!)

Et quand le ciel plein de nuages
le cheval rêvait de pâturage!

***

Maintenant, courroies et chaînes tout est brisé :
le pauvre charretier se voit ruiné
quand son cheval a pris les prés,
et qu'on ne l'a jamais r'trouvé...

Mais en secret le libre cheval
le fougueux en longue cavale
visite la nuit, quand tous sommeillent
la fontaine, la belle merveille!

eau pure, quelle merveille!
quelle fraîcheur sans nul pareil!

La fontaine en marbre gris
en vives lueurs, où joie y vit,
belle oasis loin des ennuis ;
le cheval encore, s'y rend la nuit.

Il s'abreuve loin de la grand-scène
à l'exquise, l'heureuse fontaine,
à l'insu des hommes ingrats ;
à la ville : des hongres et des rats!

seul et muet à l'exquise fontaine
le cheval s'abreuve, calembredaines!

Il se faufile quand tous sommeillent,
vers la fontaine, ô belle merveille
qui en épithète, sans nulle duperie
une simple invite, le mot souris...

un cowboy terrassé

15 mai 2009 - 05:53




le ténébreux, le solitaire


le cowboy au cœur de pierre

en calme palefroi, désarçonné

au doux printemps est fort troublé

le pauvre cowboy est terrassé


à cru sur son Arabe

une Amazone

aux cuisses cuivrées

aux reins sculptés

me fait l'effet

d'un rêve parfait



à cru et au galop

cheveux et crins au vent

cheval soudé au bassin

souple bassin

une Amazone

aux belles formes

l'assiette parfaite

me fait d'l'effet



le cowboy au cœur de pierre

le solitaire, le taciturne

s'est fait happer, et terrasser

un bouvillon bien ligoté

un étalon, fraîchement cassé

le pauvre cowboy est fort troublé

petit détour

08 mai 2009 - 07:20

petit détour, petit détour

pour dire bonjour

juste un bonjour



les mots mis en labour

ne germent plus dans ma cour



alors sans autre discours

même pas d'humour

rien qu'un bonjour

petit bonjour

Les chants du feu

12 avril 2009 - 02:47

Des sauvages méandres, l'homme peureux

l'être fragile au passé ténébreux

a vu la merveille, savouré la gloire

du feu. Il goûta les mets savoureux.

L'homme nouveau a festoyé dans le noir,

il s'est tant grisé de gloire et d'espoir,

richesse.



Dans les nuits brillantes, les hommes et les femmes

savourant les viandes, noircies par les flammes,

ils ont la force, la foi, l'exultation,

ils voient dans le feu, magistral, leur âme

naissante, fébrile, en grande exaltation.

Le clan célèbre leur élévation,

ivresse.



L'homme à la paume brûlée, découvrant


la force du clan et les soirs enivrants.

Il apprend les paroles si sublimes

des légendes. Et il sait dorénavant

que les chants, que les joies qui les animent

sont à la gloire de leur hôte ultime.

Sagesse.