tadjiayt
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Publications sur Toute La Poésie
L'aube et le crépuscule
26 janvier 2009 - 08:21
Enveloppée de laine elle respire à peine.
Le ciel est enfumé, la fenêtre est aveugle.
Des fantômes en grinçant ouvrent la voie des ombres
qui aspirent son souffle et la laissent haletante.
Le monde est un caveau peuplé de cauchemars.
Des géants des ténèbres s'y livrent des combats.
Dans sa main la chandelle lui fait un havre pâle.
Un rempart incertain contre l'épouvantable .
La nuit est sa blessure, l'obscur est son tourment.
Elle ne reprend son souffle que lorsque le matin
dans le ciel bleu d'azur des moutons s'effilochent ;
Quand l'astre d'or s'éveille et souffle doucement
des brumes de paillettes qui perlent sur son front.
Un vent clair la traverse et la nettoie des ombres.
Alors la chaleur grimpe aux hanches des collines
exaltant des parfums de vie qui se ranime,
et sur la mer se pose un manteau vif argent
qu' une brise éblouie caresse en friselis.
Il passe chancelant marchant au ras des murs.
Le soleil aveuglant tire des traits de lumière.
Des clartés impudiques dévoilent des secrets.
Leurs cris multipliés lui frappent les oreilles.
Le monde s'éparpille en milles tessons de verre.
L'incandescence blanche irradie sa pensée
et les éclats criards de la vie trop stridente
s'enroulent autour de lui , l'essoufflent, le suffoquent .
Le jour est sa brûlure, la lumière sa souffrance.
Il attend que le soir soufflant l'obscurité
éteigne les couleurs en libérant la nuit.
Que montent lentement de l'écume invisible,
les ténébreux parfums qui l'apaisent ou l'ennivrent,
quand la poitrine noire de la mer se soulève
la houle doucement gonflant ses seins de sel.
Et l'encre de ses flots vient lécher les rochers,
sa peau couleur d'ébène reflètant les abysses
d'un ciel privé de lune où tremble quelque étoile.
Et pourtant ces deux là , à la faveur d'une heure
où le jour et la nuit ne savent plus quoi dire,
là , dans le clair obscur et entre chien et loup,
ces contraires s'attirent et s'effleurent et se touchent.
La lumière s'assombrit et l'ombre s'illumine.
Du creux de leurs mains jointes jaillit une aube parme.
De leurs corps réunis un crépuscule fauve.
Un instant éphémère léchant l'éternité,
avant de se disjoindre et de se retrouver.
Les papillons noirs de l'orage
20 janvier 2009 - 11:17
Un faisceau de cables électriques
relient nos coeurs à la matrice.
Ils marchent à son pas mécanique
de tyrannique castratrice.
Des technocrates aux mains pâles
nous consignent en statistiques,
et des courtiers poussent des râles
quand le dow jones devient critique.
Des écrans bleus se font l'écho
de la virtualité du monde,
nous polluent d'images et de mots
jetés sur le marché des ondes.
Qu'est-ce qu'on pèse sur la balance ?
Pas même le poids de nos erreurs.
Autant bouffer nos soupes rances
à nos gamelles de douleurs.
Des enfants blonds en trompe l'oeil
jouent au ballon contre un mur borgne.
Sur le mur je cherche l'écueil,
l'endroit où leurs rêves se cognent.
Mais le mur est lisse et sans faille.
Plus aucun rêve ne l'effleure.
Aucun espoir n'y fait entaille.
Plus personne n'attend son heure.
Que ne revienne la colère,
le temps des cris et de la rage,
du sang qui porte en nos artères
les papillons noirs de l'orage.
relient nos coeurs à la matrice.
Ils marchent à son pas mécanique
de tyrannique castratrice.
Des technocrates aux mains pâles
nous consignent en statistiques,
et des courtiers poussent des râles
quand le dow jones devient critique.
Des écrans bleus se font l'écho
de la virtualité du monde,
nous polluent d'images et de mots
jetés sur le marché des ondes.
Qu'est-ce qu'on pèse sur la balance ?
Pas même le poids de nos erreurs.
Autant bouffer nos soupes rances
à nos gamelles de douleurs.
Des enfants blonds en trompe l'oeil
jouent au ballon contre un mur borgne.
Sur le mur je cherche l'écueil,
l'endroit où leurs rêves se cognent.
Mais le mur est lisse et sans faille.
Plus aucun rêve ne l'effleure.
Aucun espoir n'y fait entaille.
Plus personne n'attend son heure.
Que ne revienne la colère,
le temps des cris et de la rage,
du sang qui porte en nos artères
les papillons noirs de l'orage.
Le bol
16 décembre 2008 - 02:02
Sur la table après ton départ
un bol
irradiant encore la chaleur de tes mains
de tes soupirs mal réveillés
l'odeur de la nuit à demi effacée.
Je pose mes lèvres sur le bord
Je cherche le goût de ta bouche
Sur la table après ton départ
un bol
orphelin et nu
un bol
irradiant encore la chaleur de tes mains
de tes soupirs mal réveillés
l'odeur de la nuit à demi effacée.
Je pose mes lèvres sur le bord
Je cherche le goût de ta bouche
Sur la table après ton départ
un bol
orphelin et nu
L'intervalle
16 décembre 2008 - 01:14
Je glisse sur la neige
sans espoir de retour.
Le silence m'enrubanne
de ses mains de velours.
Je glisse dans le silence
entre deux jours pareils.
La blancheur se soulève
comme une vague muette.
je glisse sur la neige
sans compas ni boussole
et l'air inconsistant
referme mes soupirs.
Je ne pars pas, je ne viens pas
Je suis
posée sur le geste du temps
Je goûte
à un instant d'inexistence
Lovée
Dans l'intervalle entre deux mondes.
sans espoir de retour.
Le silence m'enrubanne
de ses mains de velours.
Je glisse dans le silence
entre deux jours pareils.
La blancheur se soulève
comme une vague muette.
je glisse sur la neige
sans compas ni boussole
et l'air inconsistant
referme mes soupirs.
Je ne pars pas, je ne viens pas
Je suis
posée sur le geste du temps
Je goûte
à un instant d'inexistence
Lovée
Dans l'intervalle entre deux mondes.
points de suspension
14 décembre 2008 - 05:20
Entre la veille et le sommeil
Entre deux eaux, entre deux mondes
J'écoute flotter les secondes
Je brode la torpeur des jours
Mes mains ne laissent aucune trace
Je suis en points de suspension...
Entre deux eaux, entre deux mondes
J'écoute flotter les secondes
Je brode la torpeur des jours
Mes mains ne laissent aucune trace
Je suis en points de suspension...