Aller au contenu

Var-jasmin

Inscrit(e) : 17 janv. 2009
Hors-ligne Dernière activité : févr. 13 2009 05:31

Publications sur Toute La Poésie

le vent grisâtre

08 février 2009 - 09:16

le vent grisâtre

Il déferlait sur les âmes des poètes
Enroulait le papier des pauvres êtres déchus
Soustrayait la plume à leur mains décharnées

Il décoiffait leurs cheveux épais
Déchirait leurs alexandrins
Entravait leurs sentiments

Un vent de folie
Celui de la passion
Celui de la douleur
Un vent de créativité

modèle

30 janvier 2009 - 07:29

Modèle

Je te regarde nue, enveloppée de bijoux
sous le pinceau ton corps vit
tes formes luisent, recouvertes par l'huile de la peinture
le crayon dessine ta chevelure trait par trait

Les épices me montent au nez
tu saisis un gâteau et tu le croques
je tente de saisir l'instant
tu me dévores

la pluie tombe, détruisant la chaleur du moment
sous ta robe tu abrites les pâtisseries
tes cheveux mouillées cachent ton regard
tu trébuches, et te relèves dans un sursaut

Les saveurs épicées ont disparues
tu es partie te réchauffer dans les bras d'un autre artiste
peut être te retrouverais-je
étendue sous la vigne vierge

Euphuisme

18 janvier 2009 - 04:09

Euphuisme

Ton regard soutenu traversait la vitre du palais
Entre les clématites, ton corps dansait
Les roses déchiraient ta robe en velours
Comme pour réveiller mon désir enfouit

L'abondance égayait ton visage auparavant si terne
Tes cheveux parfumés par les senteurs du jardin anglais
Déployaient leur splendeur sous le soleil gris
Tandis que tes lèvres pourpres laissaient échapper un rire

Ta sensualité tel un éclair d'orage me terrassait
Belle brune rejoint moi derrière la fenêtre
Déploie tes mains sur mon habit de soie
Abandonnons les danses et les roses

Elisa, ton nom résonne encore dans ma tête
Tambourine contre mon crâne comme un désir inavoué
Resplendit une frustration infinie
A chaque heure qui passe je me languis de toi

Le jardin est aujourd'hui mort
Le givre a brulé les dernières roses
J'ai crié ton nom, en vain
Tu as traversé la Manche sans même me dire adieu

Quand te reverrais-je, douce Elisa
Quand entendrais-je ta voix et ses mots précieux
Quand crieras-tu enfin mon nom, dans le brouillard
Je courrai vers toi, t'enlaçant, oubliant l'euphuisme

Que sont les mots si précieux face à l'amour ?
A quoi sert-il d'exprimer son désir à travers le langage ?
Ton nom, à lui seul m'a fait oublié, les livres et les vers
Tes lèvres m'ont appris à aimer, aimer sans un mot.

Le désert des mots

17 janvier 2009 - 03:45

Le désert des mots

Au delà des rêves d'Orient, le mirage s'accomplit
Les méandres de nos sentiments, garnissent l'infini
Tes yeux pâles dans la lumière moite
Le lierre vert sur la table dégouline

Le désert enveloppe les vers baudelairiens
D'un soupçon de saveur épicée
Mon orgueil auprès de ta pudeur s'écrase
Le soleil se cache, respirant l'air pourpre

On avait oublié, les rimes et la tendresse
Les mots d'argent et les chevaux de feu
Les reflets de diamants sur ton corps
La pluie drue ruisselait sur le toit

Face à une salle vide, je m'essouffle
Comme accablé par une dernière prestation
J'en ai perdu mes mots, le rire et les larmes
J'ai dessiné au crayon, la courbe de ma vie

Nouveauté

17 janvier 2009 - 03:41

Nouveauté

Je m'attache à l'organeau de la connaissance
Tel le grain de sable dans une éveillure,
Je rentre doucement mais discrètement.

Prudent et retenu, poli mais réservé,
Je regarde la ligne lointaine teintée de mille couleurs
Et par delà le ciel et par delà la mer je voie une floraison d'Edelweiss ;

Le huit-pieds chantant et la lycole rampant
Tel un néphalique, j'erre parmi un univers inconnu
Et j'entrevoie les Lyriques, et je leur dit "salut".