Estelle

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Savez-vous comment
J’ai appris à aimer l’automne,
Cette saison qui autrefois me semblait
Redoutablement triste
Elle est la saison
Où tout passe et disparaît….


Ah !! Toutes les saisons sont belles en vérité
Mais l’automne est la période
Des plus subtiles nuances chromatiques,
Du trouble de la lumière.


L’automne toutefois contient
Une note dont les autres saisons
Ne connaissent pas le degré :
Celle du mystère.
L’opiniâtreté du silence
La somptueuse palette des couleurs
Le parfum musqué des campagnes
Le gris des fumiers sur le bleu
Si pâle du ciel, le pas presque
Nostalgique du promeneur
Qui voudrait faire durer les beaux jours,
Les mauves du soir,
Tout contribue à faire de l’automne
Une saison délicate et fragile.


Maintes fois, j’ai eu le sentiment
De me fondre dans le paysage
D’épouser toutes les humeurs du ciel
Et de m’accorder à toutes les maturations
Secrètes de la terre.
J’ai éprouvé le bouleversant sentiment
Qui consiste à comprendre le secret
D’une présence dans un coucher de soleil
A deviner dans la transparence des choses
J’ai appris que vivre
Consiste d’abord à apprendre à regarder.
Jamais, l’on ne vit de façon plus intense
Qu’en aiguisant son regard.

Le soir ramène le silence
Assise dans le vague
Tu viens d’un jour pur
Inonder l’espoir lointain.



Loin du bruit
Loin de la foule
Le temps s’écoule
Glisse sans laisser de trace
Dans le silence de paix..



Je meurs
Et ne sais pas
Ce qu’est naître .
J’ai perdu la mémoire
Des souvenirs immortels.



Mes songes d’avenir
Transpirent….
Soupirent….
Respirent…
Dans l’inconnu certain.



Anesthésiée, ma vision est trouble
Sombre…
Hémorragie de l’impuissance des maux.



Qui sommes-nous ???
Des êtres perdus
Dans les méandres de la vie….
Où se trouve la sortie de secours ???

Squatte mon corps


Assise sur le rocher désert
Je suis dans le vague des airs.
Dans le parfum des formes, le vent caresse
Le grand mystère des cieux avec finesse.


Le soleil squatte mon corps
Des teintes de vie se color’
Des rayons de « je t’aime » à tous vents
Célèbrent la grandeur du sublime instant.


Sur les flots, le voile de l’horizon sommeille sans nuit
Je souris en vain au serein sans âge.
Où le souffle du Zéphyr s’échoue sur le rivage.


Le lointain berce l’écho de tes bords, ton reflet suit
Mon âme sans rame, de plage en plage.
J’écoute la vie gracieuse sans nuage.

Le poids du silence déposé,
Absorbe au creux de l'obscurité
La voix des regards murmurés,
Des gestes inachevés.....


Toutes les voix éteintes
Aux détours des doutes
Se déploient dans les larmes de l'oasis,
Hémorragie des méandres de la vie....


Désert solitaire où les naufragés
S'échouent, déchéance forcée.
Sur la route sablonneuse, une pluie de soupirs.


Dame du ciel, combien d'âmes
As-tu guidé quand sur l'abîme
Un soleil se repose sans faillir.

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Désolée....j'ai voulu insérer une image...et voilà..le résultat...